Editorial
Tel-Aviv sur Seine, terrorisme sur scène
CPI
Photo: CPI
Vendredi 21 août 2015
Paris – CPI
Un an après, les conséquences de
cette guerre agressive et coloniale
menée par Tel-Aviv contre Gaza, durant
l’été 2014, sont encore là. Les morts
sont à peine enterrés. Les blessures ne
sont pas encore cicatrisées. Les
centaines de maisons détruites ne sont
pas encore restaurées. Les écoles ne
sont pas encore prêtes pour recevoir
leurs enfants. Les infrastructures n’ont
pas encore trouvé leur état d’avant le
massacre sioniste… La liste est trop
longue. Et quelques jours seulement après la
mise à mort d’une famille palestinienne
dont le bébé Dawabha de six mois brûlé
vif par des colons sionistes, dans le
village de Doma, en Cisjordanie, les
esprits sont encore vifs, tristes et
meurtris.
Dans cette sinistre atmosphère, la
maire de Paris, Mme Anne Hidalgo, met à
l’honneur la ville « israélienne » de
Tel-Aviv, en organisant une journée
festive et estivale, le jeudi 13 août
2015, sous le nom « Tel-Aviv sur
Seine », sur cette plage artificielle de
Paris Plage.
Plus d’un pense que cette action n’a
rien de culturel ; elle est complètement
politique.
« Cette décision de la Mairie de
Paris de mettre à l’honneur la ville a
provoqué la colère d’élus et plusieurs
associations qui y voient la promotion
de la politique israélienne », écrit le
Monde sur son site internet.
Mme la maire ne voulait rien
entendre, allant jusqu’au bout de sa
décision, fonçant tête baissée et
recevant toutes les critiques, faisant
semblant de rien.
"On ne peut pas faire comme
si Tel-Aviv était une espèce de bulle
dans laquelle on pourrait célébrer la
plage, les mojitos, les DJ, pendant qu'à
50 kilomètres de là on exproprie, on
colonise les territoires occupés ou on
tue des gens à Gaza." Des
propos donnés par Éric Coquerel,
coordinateur général du Parti de Gauche,
rapportés par le Monde et France 3.
Madame la maire de Paris ne voulait
rien entendre, même pas les
avertissements de sa conseillère
Danielle Simonnet. Cette dernière avait
en effet demandé, dans un communiqué,
l’annulation pure et simple de
l’opération.
"Le cynisme de l’organisation
d’une telle journée dans le cadre de
Paris Plage atteint les sommets de
l’indécence", affirme-t-elle.
En fait, argumente la conseillère :
« Tout juste une année après les
massacres dans la bande de Gaza par
l’Etat et l’armée israéliennes et alors
que le gouvernement israélien intensifie
sa politique de colonisation avec les
drames que l’on connaît, la Ville de
Paris ose organiser "dans le cadre de
ses partenariats culturels avec les
grandes villes du monde" une journée
mettant à l’honneur Tel-Aviv et ses
ambiances festives à Paris Plage."
Finalement, Madame la maire, votre
opération n’a pas bien réussi. « La
journée s’est déroulée calmement et a
rassemblé très peu de visiteurs par
rapport à la protection militaire mise
en place », a constaté le magasine Gala.
C’est pourquoi vous devez réfléchir deux
fois avant de prendre une telle
initiative, suffisamment pour ne pas
entamer l’image de la capitale
française. Sauf si vous aviez un contrat
à remplir pour des buts électoraux. Cela
sent mauvais ; c’est plus fort que le
roquefort ! Sinon, comment peut-on
expliquer votre volonté de mettre sur
scène le terrorisme d’Etat, contre vents
et marées ?
Département
français du Centre Palestinien
d’Information (CPI)
20 août 2015
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