Editorial
Plus haut le drapeau palestinien !
CPI
Photo:
CPI
Vendredi 18 septembre 2015
Paris – CPI
Après une longue bataille
diplomatique, la Palestine était devenue
un Etat observateur de l’Organisation
des Nations Unies (ONU), en novembre
2012. En 2015, ce nouvel état observateur
permettra désormais à la Palestine de
hisser son drapeau sur le fronton des
bâtiments officiels des Nations Unies, à
New York, à Genève et à Vienne.
En effet, le 10 septembre,
l’Assemblée Générale de l’ONU a autorisé
aux Etats observateurs à faire flotter
leurs drapeaux devant les sièges de
l’institution internationale. Et c’est
le cas de deux pays seulement : la
Palestine et le Vatican. Le Vatican
profitera de cette décision, surtout du
fait que le Souverain pontife sera
bientôt aux Nations Unies et donnera un
discours face à son Assemblée Générale,
le 25 septembre, bien qu’il n’ait pas
participé aux efforts engagés par les
Palestiniens pour l’obtention de ce
nouveau droit. Ce nouveau droit, les
Palestiniens pourront commencer à en
profiter à partir du 30 septembre. Et ce
n’est certainement pas un hasard que ce
jour-là, Mahmoud Abbas, président de
l’autorité palestinienne, devra faire un
discours devant cette Assemblée dans sa
réunion annuelle concernant le
développement durable.
Face à cette nouvelle décision
permettant à la Palestine de faire
flotter son drapeau haut avec toutes les
autres nations du monde, on imagine bien
que les opinions sont mitigées.
Il est vrai que la décision est
symbolique, elle serait un pas amenant
la Palestine vers le statut de membre à
part entière de l’Organisation des
Nations Unies, a déclaré Rami Hamdallah,
le Premier ministre palestinien, à
Paris.
Sur le même ton, le mouvement de la
résistance islamique Hamas a salué la
décision et les 119 Etats qui avaient
voté en faveur. Sami Abou Zahri, son
porte-parole, a appelé à continuer le
travail en se basant sur cette décision
symbolique, à continuer les efforts afin
que le peuple palestinien puisse
disposer bientôt de sa liberté.
La France a aussi salué la décision.
« Ce drapeau est un symbole fort et un
grand espoir », surtout en ces temps où
l’opération de paix est en suspens et où
"Israël" continue sa colonisation
illégale en Cisjordanie.
Par ailleurs, on imagine bien
qu’"Israël" et les Etats-Unis n’en sont
pas bien enchantés. L’ambassadeur
« israélien » aux Nations Unies est allé
jusqu’à s’en moquer et dire que
l’Assemblée Générale serait désormais
aux mains des Palestiniens qui
pourraient lui faire voter une décision
considérant la terre plate ! Et pour
l’ambassadrice américaine, hisser le
drapeau palestinien ne pourrait en aucun
cas remplacer les négociations et ne
rapproche pas les deux belligérants vers
la paix.
On se demande enfin si ces dernières
provocations et ces derniers agissements
dans la sainte mosquée d’Al-Aqsa, menés
par la police israéliennes, ne reflètent
pas, en quelque sorte, le mécontentement
des occupants sionistes qui ne
voudraient jamais de bien aux
Palestiniens, encore moins voir les
drapeaux palestiniens hissés, même si ce
n’est que symbolique.
Département
français du Centre Palestinien
d’Information (CPI)
17 septembre 2015
Les
éditoriaux et opinions du CPI
Les
rapports du CPI
Les dernières mises à jour
|