Editorial
La population palestinienne touchée par
le Shabak, avoue un responsable
israélien !
CPI
Photo: CPI
Samedi 18 avril 2015
Paris – CPI
Ce n’est plus un secret pour personne
que la guerre n’est pas seulement entre
les militaires, les armes, les fusils,
les tanks, les avions, les obus, les
roquettes. Il y a aussi la guerre
psychologique, la guerre électronique et
la guerre de renseignements. L’entité sioniste investit dans tous
les domaines. Toutefois, celui des
renseignements et de l’espionnage reste
son domaine de prédilection. Dans toute
son histoire, si courte soit-elle,
"Israël" est bien connu pour ses
histoires d’espionnage, parfois bien
farfelues. Son service de renseignements
extérieurs – le Mossad – est célèbre
pour ses actions réussies partout dans
le monde mais aussi pour ses échecs.
L’entité sioniste possède un autre
service de renseignements militaires
appelé Aman.
"Israël" dispose d’un troisième
système très actif. Il s’agit du service
de renseignements intérieur, le Shabak.
Jacob Berry, ancien président du
Shabak, explique que les membres de ce
service travaillent sur le terrain. Ils
sont chargés de zones délimitées qu’ils
connaissent sur le bout des doigts, en
détails, de façon précise. Une de leurs
missions est de recruter des agents
locaux, de les faire travailler pour les
occupants sionistes, de les diriger.
Ces agents sont « les yeux d’"Israël"
dans la bande de Gaza, en Cisjordanie,
sur les frontières égyptiennes et
partout à l’intérieur des frontières
d’"Israël" », souligne Berry.
Berry avoue que pour engager des
agents locaux, le Shabak profite des
autorisations données aux Palestiniens
pour des soins médicaux; le Shabak
pratique souvent des pressions et des
chantages, aveu rapporté par le site
hébreu Walla.
Durant la guerre agressive menée par
les occupants sionistes contre la bande
de Gaza l’été dernier, tout le monde a
constaté l’application de cet aveu et
son étendue. Les résistants palestiniens
se sont vus obligés de liquider
plusieurs Palestiniens qui coopéraient
avec l’ennemi dans le domaine des
renseignements.
En effet, le Shabak réussit parfois à
recruter un certain nombre d’individus
et même de faire des réseaux, une
réalité très triste et très honteuse.
Les occupants sionistes profitent des
conditions difficiles dans lesquelles
survivent beaucoup d’habitants. Ces
conditions sont causées surtout par le
blocus imposé par les occupants
eux-mêmes. Dans la bande de Gaza, le
taux de chômage est un des plus élevés
au monde. Plus de 80% de ses familles
survivent en dessous du seuil de
pauvreté. Ainsi, les jeunes, sans
travail, sans argent et désœuvrés
seraient des proies faciles, très
faciles s’ils n’ont rien à se mettre
sous la dent. Ils sont toujours dans le
besoin et au bout du rouleau. Par leurs
agissements, par leurs guerres et par
leur blocus, les occupants sionistes
mettent les habitants de la bande de
Gaza dont les jeunes désœuvrés au pied
du mur. Ces jeunes ne trouvent de
solution à leurs problèmes si ce n’est
accepter la perche, empoisonnée, tendue
par le Shabak.
La plupart de ces jeunes savent que
leurs actions sont très infectes, mais
la faim restera plus forte. Les
dirigeants et les résistants
palestiniens de la bande de Gaza tentent
par tous les moyens de mettre fin à de
tels agissements, mais la faim restera
plus forte. Plusieurs agents – traîtres
– ont été jugés et liquidés, avant,
pendant et après la guerre de l’été
2014, mais la faim restera plus forte.
Les aveux de Berry viennent confirmer
le fait qu’"Israël" fait tout pour
mettre la bande de Gaza, ses habitants
et ses jeunes à genoux, même en les
affamant. Ces agissements ne sont-ils
pas tout simplement des crimes contre
l’humanité ? C’est à la communauté
internationale d’y répondre. Sinon, elle
y participe et ne pourra plus être
joueur et arbitre en même temps.
Département
français du Centre Palestinien
d’Information (CPI)
15 avril 2015
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