Editorial
Gaza rejette la trêve israélienne !
CPI
Photo: CPI
Jeudi 17 juillet 2014
Paris – CPI
Pendant plus d’une semaine, les
habitants de la bande de Gaza vivent,
plutôt survivent, au rythme de
bombardements intensifs, des bombes qui
tombent sur eux et sur leurs maisons.
Souvent, ils sont prévenus par des SMS
pour quitter leurs bâtiments. Ils n’ont
que quelques malheureuses minutes avant
que leurs maisons ne deviennent des
ruines inhabitables.
A plusieurs
reprises, parce qu’elles ne sont pas
prévenues ou n’ont pas eu le temps
d’évacuer leurs habitations, certaines
familles sont totalement ou
partiellement décimées. Le cas de cette
famille qui a perdu d’un seul coup
dix-huit de ses membres va rester dans
les annales des crimes sionistes commis
contre le peuple palestinien.
Les autres
habitants de la bande de Gaza, en
attendant leur tour, vivent dans le
noir, sans eau potable et dans un manque
vital de produits de première nécessité,
les médicaments en premier lieu.
La vie économique
roule au ralenti, dans ce mois béni de
Ramadan où les marchés sont normalement
à leur comble.
Pour leur part, les
occupants sionistes voudraient
probablement éviter l’invasion
terrestre. En revanche, ils mettent
toute leur machine aérienne de guerre
pour mettre la population de Gaza à
genoux. Ils frappent dessus jusqu’à ce
que Gaza et ses résistants acceptent
tout pour une quelconque accalmie.
Le grand frère
égyptien a été là pour aider ces
occupants à atteindre leur fin. Il a
proposé un arrêt des hostilités, une
trêve qui répond aux exigences des
occupants sionistes. Les véritables
intéressés, les résistants palestiniens,
n’ont même pas été contactés, tandis que
des agents des services de
renseignements israéliens ont participé
à la préparation de la proposition de
ladite trêve, confirme le journal hébreu
Haaretz.
Etant à leur
souhait, les occupants sionistes, les
Américains et même l’autorité de
Ramallah l’ont bien accueillie.
Non seulement la
trêve proposée ne répond aucunement aux
conditions des résistants
palestiniens (une accalmie respectée,
l’ouverture des points de passage de
Gaza vers le monde dans le dessein d’une
levée définitive du blocus, entre
autres), mais elle prépare de plus le
terrain à un désarmement définitif de la
résistance palestinienne et une
démilitarisation de la bande de Gaza.
Aussi grands soient
les sacrifices, Gaza pourra-t-elle
délivrer son arme à son voleur, à son
agresseur, à l’assassin de ses hommes,
femmes et enfants ? On comprend donc
pourquoi le mouvement de la résistance
islamique Hamas et le Djihad Islamique
ont rejeté la trêve en l’état.
Département
français du Centre Palestinien
d’Information (CPI)
Juillet 2014
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