Editorial

La sainte mosquée d’Al-Aqsa
lance un appel de détresse

CPI

Photo: CPI

Samedi 16 mai 2015

Paris – CPI

Al-Morabittoune est un terme donné aux fidèles musulmans qui choisissent de rester aussi longtemps qu’ils peuvent dans la sainte mosquée d’Al-Aqsa, dans son sanctuaire et dans ses cours, pour ne pas la laisser toute seule face aux invasions et aux assauts des colons sionistes.

En effet, sont devenus quotidiens les assauts donnés à la sainte Mosquée par des groupes de colons sionistes, assauts encouragés par le gouvernement et protégés par la police israélienne d’occupation.

A titre d’exemple seulement, le dimanche 3 mai, plus d’une quarantaine de colons l’ont envahie ; et deux soldats sionistes ont parcouru son sanctuaire, sans quitter leurs tenus, sans respect pour le lieu saint et les sentiments des fidèles. Durant le seul mois d’avril dernier, le nombre de colons investissant les cours de la Mosquée a dépassé les 1300 personnes, le nombre d’agents des renseignements les 70.

Et pour tourner le couteau dans la plaie encore plus profondément, la police sioniste a créé une unité féminine n’ayant pour mission que d’agresser les femmes palestiniennes et les empêcher de s’approcher de ces colons qui investissent et profanent le lieu saint musulman, quotidiennement. Ces policières ne prennent pas de gants avec les fidèles musulmanes ; elles les poussent, les frappent, les humilient et vont jusqu’à ôter leurs couvre-chefs.

Al-Morabittoune,, ceux qui restent longtemps dans la Mosquée pour la défendre, ne sont évidemment pas bien au goût des occupants sionistes. Ils font tout pour les dissuader. Ils les agressent. Ils les éloignent. Ils les arrêtent. Hadj Taha Chaouahna, 69 ans, a été à huit reprises interpellé ; ils arrivent à l’éloigner physiquement, mais pas son esprit et sa détermination. « Mon âme reste à l’intérieur de la clôture de la sainte mosquée d’Al-Aqsa », confirme-t-il.

Ils font tout pour les chasser de leur mosquée. Ils les chassent et les éloignent et leur interdisent de l’approcher pour des jours, des semaines voire des mois.

Cheikh Raïd Salah a rendu visite à plusieurs à ces Morabittoune et leurs familles. Il les a salués et a confirmé l’importance de leur rôle, le rôle de la défense de la sainte mosquée d’Al-Aqsa, faisant face aux agressions des occupants sionistes, surtout aux invasions des colons.

Cheikh Saleh essaie d’encourager quiconque défend la grande Mosquée. Dans le même but, des activités sont organisées, bien qu’elles restent des actions isolées.

Dans l’Université Islamique, par exemple, les étudiantes se sont vues interdites d’y entrer par des filles portant des gilets pare-balles sur la poitrine, des chapeaux militaires sur la tête, des bâtons à la main. Elles disaient, imitant les policières sionistes qui interdisent aux fidèles de pénétrer la sainte mosquée d’Al-Aqsa : « Vous n’entrez pas dans la mosquée d’Al-Aqsa ».

Bien que cette scène n’ait été qu’une juste simulation de ce qui se passe à la porte de la grande Mosquée, la douleur chez les étudiantes était bien forte. « J’ai senti une grande douleur dans ma poitrine ; cette scène m’a rappelé les souffrances des femmes d’Al-Quds, les frappes pratiquées par les soldats de l’occupation sioniste à leur encontre, leur forte résistance face à l’occupation, leurs cris répétés "Al-Quds est à nous, Al-Aqsa est à nous" », a exprimé une étudiante.

Il est clair que cette activité attise chez des étudiantes palestiniennes la volonté de libérer la ville d'Al-Quds et sa grande mosquée. Il reste à se demander si restent suffisantes de telles activités isolées, face au silence du monde entier, le silence du monde arabe, le silence du monde musulman qui ne fait actuellement que se déchirer, s’entretuer, envoyer les bombardiers pour massacrer les Arabes et les Musulmans des plus faibles. En ces temps difficiles, nous n’avons qu’à implorer Allah le Tout Puissant afin qu’Il vienne au secours de la ville sainte et sa Mosquée, la mosquée de tous les Musulmans !

                    Département français du Centre Palestinien d’Information (CPI)
12 mai 2015

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