Editorial
La piraterie sioniste contre toute
action humaine
CPI
Photo: CPI
Vendredi 10 juillet 201
Paris – CPI
La bande de Gaza est devenue une
prison à ciel ouvert, surtout depuis le
blocus injuste, criminel et inhumain
imposé par les occupants sionistes pour
la seule raison d’un choix électoral,
choix de son peuple lors des élections
libres de 2006, parce que ses habitants,
comme tout le peuple des territoires
palestiniens, ont voté pour le mouvement
du Hamas, car ses gens ne veulent
absolument pas baisser les bras face à
l’occupation. Ce blocus et les guerres coloniales
et meurtrières n’ont pas réussi à mettre
à genoux ce peuple. Ce peuple garde la
tête haute malgré les conséquences
désastreuses de ces guerres qui
détruisent des centaines de maisons
complètement ou partiellement, ainsi que
des écoles, des lieux publics, des
mosquées, l’infrastructure. Ce peuple
reste la tête haute en dépit des
résultats désastreux du blocus ; les
médicaments font souvent défaut, surtout
pour les maladies graves, poussant des
centaines de malades vers la mort. Le
manque de produits de construction
laisse les bâtiments détruits par les
bombardements israéliens dans leur état
déplorable, mettant ainsi des milliers
de familles sur le carreau ; ils sont
désormais sans toit ou dans des abris
très précaires.
Face à cette situation inhumaine, la
soi-disant « Communauté internationale »
garde le silence au profit de cette
entité coloniale ; mais beaucoup de
femmes et d’hommes libres ne peuvent
rester les bras croisés. Ils essaient
par tous les moyens de venir soutenir ce
peuple, de briser ce blocus, d’où l’idée
de ces flottilles qui essaient de venir
dans la bande de Gaza pour apporter leur
soutien, un peu de nourriture, un peu de
médicaments, un peu de produits de
premières nécessités. Peu de ces
flottilles ont pu atteindre leur
destination ; la plupart ont été le
sujet d’une agression, de la piraterie
sioniste et même d’assassinats, à
l’instar du navire turc Marmara qui a
été le sujet d’un assaut meurtrier de la
part des forces maritimes sionistes,
dans les eaux internationales. Plusieurs
militants turcs y ont laissé la vie,
suite à cette piraterie et cet
assassinat sionistes.
Les tentatives visant à sauver Gaza
se sont succédé ; la dernière en date
est la flottille « La liberté 3 ». A son
bord, un bon nombre d’hommes et femmes
de tous bords, hommes politiques, hommes
de lettres, artistes, sportifs, dont
l’ancien président tunisien Moncef
Marzouki, le militant australien Robert
Martin, la sœur espagnole Teresa
Forcades, les députés jordaniens Yahya
As-Saoud et Zakariya Ach-Cheikh, entre
beaucoup d’autres.
Mais Marianne, le premier navire de
la flottille, avait été intercepté par
les forces maritimes sionistes et avait
été mené vers le port israélien d’Ashdod
où les militants internationaux ont été
mis en détention jusqu’à une expulsion
prochaine, une piraterie en plein jour,
sans une seule réaction officielle sur
la scène internationale, encore moins
sur la scène arabe, sinon quelque
timides réactions populaires.
En effet, la position des pays arabes
face à cette nouvelle piraterie n’était
pas à la hauteur, une fois de plus.
En Jordanie par exemple, les députés
jordaniens Yahya As-Saoud et Zakariya
Ach-Cheikh ont critiqué la position du
gouvernement de leur pays ; une position
négative, le moins qu’on puisse dire. La
volonté de la flottille a été, en plus
de venir en aide à ce peuple qui survit
dans une vraie prison, de pousser la
cause palestinienne vers la scène
internationale au moment où la nation
arabe subit une dévastation mortelle, où
chaque pays de la région est occupé avec
ses propres déchirures, disent les
députés dans un communiqué de presse.
Les occupants sionistes ne laissent
entrer les produits de premières
nécessités dans la bande de Gaza qu’au
compte-gouttes et ne laissent à personne
la possibilité d’y apporter son soutien,
même symbolique. Que veulent-ils ?
Tuer tout un peuple ?
Où est-elle, cette communauté
internationale qui remue terre et ciel
pour libérer un seul soldat sioniste et
qui se montre bien conciliant face à
cette détention d’un peuple tout
entier ?
De leur côté, les frères égyptiens
n’ont-ils pas l’intention d’alléger cet
injuste blocus et donner un peu plus de
liberté à ce point de passage de Rafah,
bouclé à double tour depuis la prise de
pouvoir des militaires en 2013 ?
Finalement, le peuple de Gaza garde
confiance dans la volonté de son
Seigneur et en ces hommes et femmes
libres qui mettent leur vie en péril
pour venir l’aider et le sauver. Il est
confiant que leurs efforts donneront les
résultats recherchés. Vouloir c’est
pouvoir.
Département
français du Centre Palestinien
d’Information (CPI)
9 juillet 2015
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