Editorial
La journée de la terre : les
Palestiniens
n’oublieront jamais leur terre !
CPI
Photo: CPI
Vendredi 10 avril 2015
Paris – CPI
La terre est chère au cœur de tout un
chacun, de tout un peuple. Tout un
chacun fait tout pour préserver sa
terre. Tout un peuple encore plus. Et le
peuple palestinien ne déroge pas à cette
règle. Le peuple palestinien trouve sa
terre occupée, dépouillée, colonisée, de
plus en plus rétrécie. Selon toutes les
lois, selon toutes les conventions,
selon toute morale, il a le droit de
tout faire pour la reprendre et pour y
retourner, résister par l’arme s’il le
faut, sinon une résistance civile, sinon
des activités de protestation jusqu’à un
nouvel ordre, jusqu’à ce que les
conditions se réunissent pour un retour
collectif à cette terre bafouée. Retour
aidé par la nation musulmane, lorsque
cette nation se réveillera et arrêtera
sa déchirure et son hémorragie.
Dans cette optique, le peuple
palestinien célèbre « La journée de la
terre ».
En effet, depuis le 30 mars 1976
jusqu’à nos jours, les Palestiniens
consacrent une de leurs journées à leur
terre. Partout en Palestine, en
Cisjordanie, dans la bande de Gaza et
surtout dans les territoires occupés en
1948, ils la célèbrent par des activités
diverses.
Ce n’est pas par hasard que les
Palestiniens ont choisi ce jour du 30
mars pour célébrer leur terre. Ils l’ont
fait parce qu’en ce jour de l’an 1976,
les autorités de l’occupation sioniste
ont mis une main malveillante sur des
milliers d’hectares de terrains
palestiniens, dont des propriétés
privées, dans les villages de Dir Hanna,
Arraba et Sakhnine. Ces confiscations
ont suscité une grande colère chez les
Palestiniens. Ils ont déclaré une grève
générale dans tous leurs territoires.
Des affrontements avec la police de
l’occupation sioniste ont tué six
Palestiniens et en ont blessé des
centaines. Des centaines d’autres ont
été interpelés.
Depuis ce jour-là, depuis la première
journée de la terre, le 30 mars 1976,
une nouvelle étape de lutte contre la
confiscation des terrains palestiniens a
commencé. Depuis ce jour-là, les
Palestiniens organisent, avec les moyens
du bord, des actions annuelles, pour
extérioriser leur objection et leur
colère face aux vols systématiques
sionistes de leur terre.
Tous les territoires de la Palestine,
en particulier les territoires occupés
en 1948, ont connu de grandes
manifestations. A Haïfa, dans le Néguev,
à Arara, dans les villages dont les
terrains sont menacés de confiscation,
les Palestiniens sont sortis crier leur
colère et leurs protestations.
A Gaza, avec les moyens du bord, une
exposition sous le nom « La journée de
la terre pour des produits du
patrimoine » a été organisée. Beaucoup
de Palestiniens représentant beaucoup de
familles dont les occupants sionistes
avaient dépouillé les terres y étaient
présents.
Par ces travaux artistiques, nous
voulons confirmer nos droits à notre
terre volée. Ces travaux resteront un
commandement et un souvenir pour les
générations futures, afin qu’elles
restent attachées à leur terre et
qu’elles n’oublient pas leurs droits, a
dit Mme Om Haythem Hassouna, une
participante de l’exposition.
La plupart des tableaux de
l’exposition parlaient de la terre
palestinienne dans sa journée. La clé
représentant le droit au retour était
partout dans toutes les œuvres.
Finalement, cette année aussi, il y a
eu des activités en cette journée de la
terre palestinienne et cela continuera
jusqu’à la libération de la terre de la
Palestine, de toute la Palestine.
Département
français du Centre Palestinien
d’Information (CPI)
2 avril 2015
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