Editorial
Ajouter de l’huile sur le feu !
CPI
Photo:
CPI
Vendredi 4 décembre 2015
Paris – CPI
Le drapeau dans une main, une pierre
dans l’autre, les Palestiniens
continuent leur résistance. Le drapeau
dans une main, un couteau dans l’autre,
les jeunes palestiniens continuent à
défendre leur patrie occupée. Le drapeau
dans une main, l’autre sur le volant de
leur voiture, des révoltés continuent à
se heurter à des occupants. Le drapeau
dans une main, un autre sur la gâchette
de leur pistolet, les Palestiniens
continuent leur Intifada, la bénie
Intifada d’Al-Quds. Avec les moyens du
bord, les Palestiniens luttent contre
une armée des plus équipées du monde et
ils font des dégâts inimaginables dans
le camp des occupants sionistes.
En effet, depuis le début de
l’Intifada d’Al-Quds, au début du mois
d’octobre dernier et jusqu'au moment de
la rédaction de cet article, plus de
vingt sionistes ont perdu la vie, des
dizaines sont blessés. Les occupants
sionistes ne savent où donner de la
tête.
Au lieu de rendre aux Palestiniens ce
qui leur appartient, les occupants ont
recours à des mesures encore plus
répressives, encore plus inhumaines.
A titre d’exemple, ils continuent de
garder les corps des martyrs de
l’Intifada d’Al-Quds. Plus de trente
corps ne sont pas encore délivrés à
leurs familles. Confisquer les corps des
martyrs palestiniens n’est pas nouveau.
Les occupants ont eu recours à cette
pratique chaque fois qu’ils se trouvent
dans l’embarras, en particulier durant
la Première Intifada et la deuxième.
Mais chaque fois, cette mesure donne le
contraire des résultats escomptés.
Beaucoup de Palestiniens se trouvent
entraînés dans les événements par cette
mesure inhumaine et idiote. Différentes
tribus descendent dans la rue pour
récupérer les corps de leurs victimes.
Cette mesure ne fait donc qu’ajouter de
l’huile sur le feu.
Les occupants sionistes tiennent des
dizaines de corps ; des centaines de
Palestiniens sont également détenus dans
les prisons sionistes depuis le début de
cette bénite Intifada.
Selon le Club du captif palestinien,
jusqu’au premier décembre en cours,
quelque deux mille cinq cents
Palestiniens ont été arrêtés, dont des
femmes et des filles. Beaucoup de
mineurs aussi. Et cela ne fait
qu’ajouter de l’huile sur le feu.
Puis les occupants sionistes s’en
prennent aux familles des résistants.
Ils vont jusqu’à démolir leurs maisons.
Croient-ils que jeter des familles
entières dans la rue va calmer le jeu ?
Même les Américains ont averti les
occupants de l’inutilité de cette mesure
inhumaine.
En outre, et au lieu de calmer le
jeu, les occupants s’en prennent à la
bande de Gaza. Le seul mois de novembre
a connu trois invasions sionistes,
vingt-sept tirs. Un jeune palestinien y
a laissé la vie, quatre-vingt-dix-huit
autres ont été blessés.
De même, la marine sioniste a
augmenté ses agressions à l’encontre des
pêcheurs palestiniens. Le Centre
palestinien des droits de l’homme en a
énuméré seize à l’intérieur de la zone
permise à la pêche par les sionistes
eux-mêmes.
Par ailleurs, les agressions
sionistes contre les lieux saints
palestiniens, l’étincèle qui avait mis
le feu aux poudres, ne se sont pas
arrêtées pour autant.
Finalement et face à tous ces
agissements, entre beaucoup d’autres,
les Palestiniens ne peuvent rester les
bras croisés. Aujourd’hui même, un jeune
palestinien, travaillant pourtant pour
les services de renseignements de
l’autorité de Ramallah qui coopère avec
les forces sionistes d'occupation contre
la résistance, est tombé en martyre
après avoir blessé un soldat sioniste,
sur un barrage militaire au nord de la
ville occupée d’Al-Quds (Jérusalem). Les
occupants sionistes continuent d’ajouter
de l’huile sur le feu : l’Intifada
continue également ; ils ne font que se
tirer une balle dans le pied.
Département
français du Centre Palestinien
d’Information (CPI)
3 décembre 2015
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