Éditorial
Gaza à la porte du nouvel an 2015 !
CPI
Photo: CPI
Vendredi 2 janvier 2015
Paris – CPI
Voilà, nous mettons
les pieds sur le chemin du nouvel an
2015 et tournons le dos à 2014. 2014 est
derrière nous. Est derrière nous aussi
la guerre affreuse de l’été 2014 qui a
dévasté la bande de Gaza, mis beaucoup
de gens sur le carreau, fait d’un bon
nombre de gens des sans-abri, ravagé les
infrastructures. 2014 est derrière nous,
en revanche les conséquences de ses
événements sont présents et devant nous.
Devant nous restent la reconstruction de
la Bande promise par l’accord de
l’accalmie du Caire, une reconstruction
qui tarde à venir.
La situation dans la
bande de Gaza n’est pas brillante, en ce
début d’année. La reconstruction tarde à
venir. Le blocus ne voit aucun
allègement. L’électricité ne montre sa
tête que quelques heures par jour. Les
médicaments sont de plus en plus rares.
Le point de passage de Rafah ne s’ouvre
qu’à la volonté des autorités
égyptiennes. Puis les frontières avec
l’entité sioniste et le ciel de la bande
de Gaza ne sont pas si calmes que cela.
Jusqu’à quand les
habitants de la bande de Gaza peuvent-il
supporter l’insupportable ? La
résistance palestinienne, le mouvement
de la résistance islamique Hamas et ses
brigades d’Al-Qassam en tête,
restera-t-elle les bras croisés devant
tous ces défis ? Ou se trouvera-t-elle
obligée d'entamer certaines opérations
militaires afin de faire bouger les
choses, afin de pratiquer des pressions
sur l’Egypte pour qu’elle ouvre de façon
pérenne le point de passage de Rafah,
afin que les pays donateurs honorent
leurs engagements pour la reconstruction
de la Bande ?
Si les réponses
étaient positives, d’autres questions
surgiraient. La résistance
palestinienne, le Hamas et son bras armé
des brigades d’Al-Qassam en tête,
a-t-elle pu s’armer de nouveau, dans ce
nouveau climat arabe hostile ? Nous
avons clairement entendu John Kerry, le
chef de la diplomatie américaine,
déclaré, le mois dernier, que plusieurs
pays arabes sont prêts à coopérer et
travailler contre le mouvement du Hamas.
Il y a aussi la réconciliation du Qatar
avec l’Arabie Saoudite. Cette dernière
pousse également vers un rapprochement
entre le Qatar et l’Egypte. Des
réconciliations seraient certainement au
détriment des partis islamiques dont les
Frères Musulmans et le Hamas.
Puis, la Turquie,
amie du Hamas, ne pourrait lui offrir
qu’un soutien moral et probablement
financier, surtout qu’elle fait
désormais partie de l’alliance
internationale contre Daech.
Cette alliance arabe
contre le Hamas, qui prend forme au
début de cette nouvelle année
2015, pourrait-elle pousser les
relations entre le Hamas et l’Iran vers
plus d’amélioration ?
Mais il y a des
problèmes. Bien que la résistance contre
le projet sioniste soit un choix
idéologique de l’Iran, ce dernier n’est
pas dans une position de tout confort.
Elle a ses propres soucis. A l’instar du
Hamas, elle est le point de mire
d’"Israël", des Etats-Unis et des leurs
alliés dans la région, les Saoudiens en
premier.
Jusqu’à preuve du
contraire, la position de la résistance,
le Hamas et la bande de Gaza n’ont pas
de bons jours devant eux dans cette
nouvelle année 2015. Ils payent et
payeront le prix de leur résistance
contre le projet sioniste, le prix de la
libération de toute la Palestine, le
prix de la dignité, le prix du courage.
Finalement, la
patience du peuple palestinien, partout
et notamment dans la bande de Gaza,
donnera très certainement tôt ou tard
ses fruits, peut-être pas en cette année
qui débute, mais dans un avenir qui sera
beaucoup plus proche qu’on ne le pense.
Inchallah.
Département français du Centre
Palestinien d’Information (CPI)
1er janvier
2015
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