Women`s
Organization for Political Prisoners (WOFPP)
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Bulletin
Octobre 2005
La
Prison de Hasharon
La
campagne pour libérer Manal doit continuer (Addameer a lancé la
campagne en mars 2005).
Le 27 septembre, le comité de
sursis a refusé de libérer Manal Ghanim, la mère de Nour qui est
né en prison et a maintenant deux ans. A cet âge la prison ne
permet plus à la mère de garder son enfant qui est remis à la
famille. Ceci peut déclencher un grand choc émotionnel chez un
petit enfant qui ne connaît à peine la famille de sa mère ou de
son père et qui est dès lors séparé de sa mère qui a été son
seul contact jusqu'à présent.
Mahmud Hasan,
l'avocat de l'Association "Prisoners Support and Human Rights
Association Addameer" a réussi à obtenir un ordre temporaire
qui empêche les Autorités de Prison Israéliennes de séparer
Manal de son fils Nour.
Etudes. Grâce à
l'intervention de Sonia Boulus, l'avocate de "l'Association
pour les Droits Civils", et Taghrid Gahshan, l'avocate de la
WOFPP, les autorités de la prison ont cédé et, à présent,
permettent aux prisonnières de poursuivre des études à la "Israeli
Open University".
Pourtant, les prisonnières politiques ne peuvent faire les études qu'en Hébreu,
une langue que beaucoup d'entre elles ne connaissent pas.
Nivin Shweki,
21 ans, de Hébron. Son mari a été tué par l'armée israélienne.
Elle a été arrêtée le 2 novembre et, à la fin de juillet 2005,
fut condamnée à une peine de prison de trois ans et six mois. Après
son arrestation elle fut soumise à de rigoureux interrogatoires.
Pendant cinq jours elle a dû rester avec les mains attachées derrière
son dos et les yeux couverts, et a dû rester dehors durant les
nuits froides. Pendant tout ce temps elle n'a pu aller aux toilettes
qu'une seule fois. Ses interrogateurs l'ont menacée en
l'avertissant que si elle ne confessait pas, ils tortureraient son père
et son frère - arrêtés en même temps qu'elle - et démoliraient
la maison de sa famille.
Wafa
elBis, 20 ans, de Ghaza, arrêtée le 20 juin, fut condamnée le 22 septembre à
12 ans de prison. Elle souffre de brûlures sévères et bien
qu'elle ait besoin de traitements constants, n'en reçoit pas du
tout.
Suna
elRai, 37 ans, de Qalqilya. Son état de santé exige de l'assistance
psychiatrique. Elle ne reçoit pas de visites de famille, puisque
les membres de sa famille sont privés du droit de visite, soit par
l'armée, soit par les autorités de la prison. Suna sait que sa
famille transfère 500
shekels par mois à son
compte de cantine, mais elle ne peut en faire usage parce que les
directives arbitraires de la prison exigent qu'elle présente une
copie du récépissé de versement. Pourtant, l'envoi d'une telle
copie de la Cisjordanie est extrêmement difficile. Comme la prison
a accès aux comptes des prisonnières et
peut donc s'informer de tous les versements, cette exigence
est superflue.
Ahlam elTamimi, 25 ans, de
Ramallah, fut condamnée à 16 sentences de prison à perpétuité.
Elle est la fiancée de Nizar Al-Tamimi, un prisonnier dans
la prison d'Ashquélon. Les autorités de la prison l'ont informée
qu'elle n'avait pas droit à une cérémonie de mariage en prison.
Les familles ont arrangé une célébration en dehors de la prison,
et les prisonniers dans les deux prisons ont eux aussi célébré.
Les autorités de la prison ne leur permettent d'échanger des
lettres que par le moyen de la Croix Rouge, et non pas par la voie
directe
Amne Muna. 30 ans, de Jérusalem.
Le 22 septembre les autorités ont transféré Amne Muna, une des
représentatives des prisonnières, à la Prison de Neve
Tirza sous le prétexte qu'elle était impliquée dans une dispute
entre quatre prisonnières et deux gardiennes qui a eu lieu cinq
jours auparavant. En effet, elle avait essayé d'intervenir pour
faire terminer la dispute. Pour protester contre le transfert d'Amne
Muna, les prisonnières ont eu l'intention de faire une grève de la
faim. Les autorités de la prison ont promis de re-transférer Amne
à la Prison de Hasharon pendant le Ramadan (en octobre), et les
prisonnières ont décidé d'attendre. A la mi-octobre Amne Muna
est retournée à Hasharon.
Ni lors du transfert ni lors du retour d'Amne ont les autorités de la
prison pris la peine d'en informer les membres de sa famille Ils ont
appris les détails du transfert quand ils ont voulu lui rendre
visite et ne l'ont pas trouvée.
Nouvelles prisonnières
Gaiza Gabarat, 14 ans, de
Tulkarm
Faida Gabarat, 20 ans, de
Tulkarm
Raga Amar de Hébron.
Mises
en liberté
Aya Awis, 19 ans, de Jénine,
arrêtée le 10 juin 2004.
Magdda Fadda, détenue
administrative.. Elle a été arrêtée le 4 mars 2005.
Iman Abu Hosa,
24 ans, de Gaza, arrêtée le 26 avril 2002.
Alaa Yunes, une mineure.
Wohud elShweki.
Akhlas Abu elSuud, détenue
administrative.
Les autorités empêchent Taghrid Gahshan,
l'avocate de la WOFPP, d'entrer dans les prisons.
Notre avocate qui a visité les prisonnières politiques régulièrement
pendant des années fut informée par l'autorité de la prison
qu'une injonction avait été donnée lui défendant l'entrée à la
prison. La dernière visite de Taghrid à la prison a eu lieu le 6
octobre. A la suite elle a, comme d'habitude,
demandé à l'autorité de la prison la permission de rendre
visite à la Prison de Hasharon le 12 octobre, mais on a refusé.
Elle a de nouveau demandé la permission de visite, et le 19 octobre
elle a appris que les autorités lui défendaient l'entrée à
toutes les prisons.
Il faut remarquer qu'avant que cet ordre ait été donné, l'avocate Taghrid
Gahshan avait envoyé - le 9 octobre aux Services des Prisons et le
11 octobre à l'avocat des Services des Prisons - une plainte au
sujet des conditions des visites d'avocats à la Prison de Névé
Tirza.
La WOFPP obtient la plupart des informations sur les prisonnières
politiques par le moyen des visites de Taghrid, et la plupart de nos
activités se basent sur les comptes rendus de ses visites.
Taghrid a l'intention d'appeler de cette injonction.
Source : Susanne Moses
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