La société des Prisonniers palestiniens (PPS) a demandé à déposer
les dossiers des détenus des prisons et centres de détentions israéliens
devant la Cour internationale de Justice de La Haye, afin de démontrer
les violations de leurs droits.
La société a fait une déclaration à l’occasion
de la Journée internationale des Droits de l’homme, le 10 décembre,
et appelé la communauté internationale à saisir la justice contre
l’occupation israélienne pour « crimes de guerre contre des
détenus palestiniens depuis 1967 ». « Israël n’a pas
respecté, et continue de ne pas respecter, les lois et règlements
internationaux concernant les droits des détenus, victimes des procédures
militaires et de ces violations ».
La PPS a révélé que 181 détenus sont morts
depuis 1967 dans les prisons israéliennes des suites des tortures,
mauvais traitements et manques de soins ; 10 détenus sont
morts pendant les 5 dernières années, la plupart d’entre eux par
manques de soins.
Aucun dirigeant israélien n’a jamais été
poursuivi pour ces violations graves.
La PPS indique encore que les soldats ont exécuté
150 Palestiniens après leur arrestation, depuis le début de l’Intifada
en 2000. Récemment, 950 détenus sont tombés sérieusement
malades, 25 d’entre eux avec un cancer, la détérioration de leur
état de santé résultant du manque de traitement et de suivi médicaux.
Lors des interrogatoires, les Israéliens utilisent
la torture afin d’obliger les détenus à avouer des fautes pour
leur dossier, surtout depuis qu’Israël a légalisé plusieurs méthodes
de torture pour les interrogatoires. 90 % des détenus palestiniens,
dont des enfants, des blessés et des malades, ont été soumis à
la torture et à d’autres méthodes illégales comme les
agressions et abus sexuels pendant les interrogatoires.
La société a critiqué violemment l’emploi de
civils palestiniens comme boucliers humains pendant les opérations
d’arrestations ; plusieurs résidents ont ainsi été tués
et blessés.
Les soldats ont arrêté des épouses de prisonniers
pour les utiliser comme moyens de pression psychologique sur eux.
Selon la société, les conditions de détention
dans les centres n’ont jamais été aussi mauvaises depuis le début
de l’occupation en 1967, l’armée par exemple a commencé
d’agresser les détenus dans leurs cellules et les centres de détention.
Les autorités pénitentiaires israéliennes
utilisent l’humiliation comme moyens supplémentaires de torture,
surtout en menant des fouilles à nu et en condamnant les détenus
à de fortes amendes, en plus de les enfermant à l’isolement
pendant de longues périodes, et en leur supprimant leurs droits de
visites.
Les centres de détention manquent de vêtements,
matelas, couvertures et ustensiles propres, et les détenus sont
habituellement enfermés dans des cellules surpeuplées.
Saed Bannoura - Imemc & agences
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