Ces mesures ont coincidé avec le lancement de
la campagne électorale pour les élections parlementaires en
Palestine.
Depuis le début de cette année, les FOI ont
mis en place un chekpoint entre Ramallah et Jérusalem et ont
transformé le checkpoint de Za’tara, au sud de Naplouse, en véritable
poste frontière. En conséquence, les FOI ont divisé la
Cisjordanie en trois zones séparées dont ils contrôlent les
contacts.
Depuis le 15 août 2005, les FOI ont empêché
les habitants des villes de Tulkarem et Jénine de traverser le
point de contrôle de Za’tara. En plus, toujours depuis le début
de l’année, les FOI n’ont autorisé le passage des
checkpoints mentionnés que dans des cas humanitaires. Ces
mesures répressives ont eu un impact sur la vie d’au moins
800 000 Palestiniens qui vivent au nord de la Cisjordanie, et
sur des dizaines de milliers de commerçants, ouvriers, employés
et étudiants du centre et du sud de la Cisjordanie qui ont
besoin d’aller au nord. Ces mesures violent les droits
civiques, politiques, économiques, sociaux et culturels des
Palestiniens.
De plus, les FOI ont fermé un grand nombre de
routes qui permettent de lier entre elles les communautés
palestiniennes du nord de la Cisjordanie. Ont été bouclées :
- la route reliant Jénine à Naplouse avec une porte en acier
à proximité de la colonie de « Shavi Shoron » au
nord de Naplouse - la route reliant Tulkarem à Qalqilya avec un
checkpoint à al-Kafriyat au sud de Tulkarem - la route reliant
Qalqilya à Naplouse avec un nouveau checkpoint à l’Est de
Qalqilya. Les civils Palestiniens ont été forcés de voyager
sur des routes de remplacement qui sont bien plus longues que
les routes normales, et d’acquitter des frais de transport
supplémentaires. Il faut bien comprendre que les FOI ont
installé au moins 400 checkpoints et barrages à travers la
Cisjordanie.
Ces mesures ont coincidé avec le lancement de
la campagne électorale pour les élections parlementaires. Les
FOI ont imposé de sévères restrictions dans les déplacments
des candidats et de leurs équipes, non seulement à l’Est de
Jérusalem mais aussi à travers la Cisjordanie et en direction
des communautés palestiniennes enfermées par le Mur
d’Annexion. Les FOI ont aussi interdit les déplacemenets des
candidats entre la Cisjordanie, dont Jérusalem-Est, et la Bande
de Gaza.
Le PCHR estime que ces mesures constituent une
politique de punition collective pratiquée par les FOI contre
les populations palestiniennes en violation de l’article 33 de
la Quatrième Convention de Genève de 1949 relative à la
protection des populations civiles en temps de guerre, laquelle
interdit explicitement « les punitions collectives et
toute mesure d’intimidation et de terreur » contre les
personnes et leurs biens.
Le PCHR appelle la communauté internationale à
prendre ses responsabilités, et appelle plus particulièrement
les Parties Contractantes de la Quatrième Convention de Genève
à remplir leurs obligations en assurant la protection des
populations palestiniennes dans les Territoires Palestiniens
sous Occupation, et à faire en sorte que les FOI cessent de
pratiquer les punitions collectives et autres violations de la
Convention de Genève.