17 décembre 2005
Nous nous accrochons au droit au
retour et refusons toutes tentatives de le réduire ou de le
contourner
Les parties organisatrices sont déterminées à appliquer le
droit au retour et à transformer le rêve en un projet
institutionnel, politique et populaire. En posant la question du
droit au retour des réfugiés palestiniens, les parties
organisatrices sont concernées par le renforcement de cette
revendication palestinienne pour la transformer en un projet
pour le retour des réfugiés, qu'ils soient à l'intérieur ou
hors du pays. Elles l'ont également posée comme question
centrale, au coeur même de la discussion politique en Israël,
constituant une percée dans la politique israélienne
historique qui tente d'illégitimer le droit au retour, ce
qui constitue la principale entrave pour parvenir à une paix
juste.
La tenue de ce congrès entre dans le cadre de la tenue de
plusieurs congrès parallèles en Europe, aux Etats-Unis et dans
les pays arabes, dans le cadre des efforts menées par les
institutions des réfugiés palestiniens et les diverses
institutions palestiniennes ainsi que les mouvements de
solidarité pour regrouper les forces, coordonner les efforts,
sur le plan palestinien et international, pour faire face aux
campagnes israéliennes et internationales visant à empêcher
l'application du droit au retour et imposer des alternatives
entravant son application. Ce congrès entre également dans le
cadre des efforts pour lancer un mouvement palestinien et
international pour le droit au retour des réfugiés
palestiniens à leurs villes et villages, à leurs maisons et
leurs propriétés, selon les décisions de la légalité
internationale, et notamment la décision 194 de l'ONU, appuyé
par les conventions internationales des droits de l'homme.
Le congrès a affirmé l'attachement des parties organisations
et des participants aux droits inaliénables du peuple
palestinien, et a levé une voix unie contre tout plan rejettant
le droit au retour ou tentant de le contourner, quelle que soit
sa source, ou tentant de le poser en contraction avec les droits
du peuple palestinien concernant la fin de l'occupation, la
liberté et l'indépendance.
Le congrès du droit au retour et pour la paix juste et
globale apprécie hautement la participation des soeurs et frères
palestiniens de Cisjordanie et de l'exil, et apprécie hautement
les messages de solidarité des institutions et des milieux
palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza qui n'ont pu
y assister, et des camps des réfugiés du Liban et de l'exil.
Le congrès considère que ces réactions indiquent l'importance
du regroupement palestinien, du partage du même sort par les
différentes parties du peuple palestinien, où qu'il se trouve.
Le congrès apprécie hautement la participation de milieux israéliens
progressistes soutenant le droit au retour des réfugiés et des
déplacés palestiniens.
Les interventions au congrès ainsi que les débats qui ont axé
sur l'activation de la mémoire, les dimensions humaines,
juridiques, populaires et politiques du droit au retour, sur les
données actuelles et les perspectives futures, concrétisent
les énergies importantes qui contribuent à développer
l'action des institutions et les efforts des parties concernées,
à développer l'action du peuple palestinien, principal concerné,
et ses institutions, pour le projet du retour, en vue de le réaliser.
Les parties organisatrices comptent poursuivre leurs actions en
vue d'élargir le mouvement du retour à l'intérieur, en complément
des mouvements du retour présents dans tous les lieux d'exil du
peuple palestinien, et en coordination avec eux, afin de les
transformer en projet principal organisé du peuple palestinien
et de tous ceux qui soutiennent ses droits et affirme sa
solidarité avec lui.
Le congrès affirme son refus catégorique de tout projet
liquidateur, qui contourne ou réduit le droit au retour, quelle
que soit sa source, comme il affirme au monde entier qu'il ne
peut y avoir de paix juste sans la réalisation et l'application
du droit au retour des réfugiés palestiniens. Il met en garde
ceux qui mènent une campagne pour arracher une reconnaissance
internationale, arabe et palestinienne de l'Etat d'Israël en
tant qu'Etat juif, avec toutes les conséquences que cela peut
avoir sur le droit au retour.
Le congrès dénonce l'interdiction faite au délégué de la
Ligue des réfugiés palestiniens en Europe d'entrer au pays
pour participer au congrès et affirme qu'il ne laissera pas
passer une telle mesure sans prendre les mesures nécessaires
pour repousser la politique israélienne.
"Nous affirmons que l'expulsion du frère Qasem Qasem
ne peut qu'accentuer notre détermination à renforcer nos
relations avec notre peuple en exil et dans le pays pour mener
la bataille pour la réalisation du droit au retour.
Nous demandons à l'opinion internationale de reconnaître et
d'admettre qu'un processus de nettoyage ethnique a été exécuté
envers notre peuple palestinien en 1948 et que ce processus se
poursuit jusqu'à présent.
Nous demandons des directions palestiniennes, à tous les
niveaux, de mettre la question de la Nakba en axe de
son programme, et de profiter des expériences du passé pour
empêcher une nouvelle nakba.
Nous demandons à l'institution académique israélienne de
permettre, en conformité avec la liberté académique dans le
monde, la recherche libre et la critique audacieuse autour de la
Nakba, et de cesser d'être le porte-voix de l'institution
dirigeante et de la politique de la répression.
Nous nous appuyerons sur ce congrès pour accentuer la lutte et
la mobilisation populaire organisée pour mener la marche du
retour, les rencontres dans les marches du retour, et le troisième
congrès afin que les réfugiés retournent à leurs patrie,
leurs maisons et leurs biens.
Les parties organisatrices
L'association de défense des droits des déplacés
Institut Emile Touma pour les études israéliennes et
palestiniennes
Institution Zokhorot
en collaboration avec l'Union des associations civiles arabes -
Ittijah
Traduit par Centre d'Information
sur la Résistance en Palestine