|
Dossier armes chimiques, prohibées
Israël utilise des bombes prohibées
par les conventions de Genève et d’Ottawa
Mohamed El-Ouahed
07.08.2006
Depuis le 12 juillet
2006, l’Etat terroriste d’Israël utilise tous les
moyens possible de destruction massive contre les civiles libanais
et les structures de base pour créer le chaos dans cette partie
du monde.
La prise des deux prisonniers israéliens n’est
qu’une excuse qui a permis à l’Etat sioniste de bombarder
sans distinction un Etat indépendant. Le fait de capturer
ces soldats et un acte de guerre qui aurait pu trouver une
solution par la voie diplomatique, mais c’était trop compter
sur la belligérance de l’Etat hébreu qui a vite fait de déployer
ses avions, navires et artillerie contre des civils innocents.
Cette agression, selon le Hezbollah et plusieurs analystes,
n’est en fait qu’un prélude à une vaste offensive aérienne
terrestre et maritime qui devait avoir lieu au début de
septembre. Ainsi, le Hezbollah à déjoué cette
agression qui se tramait depuis des mois avec la bénédiction
des Etats-Unis d’Amérique. Mais Israël s’est lourdement
trompé sur ses desseins inavoués. En effet, l’agression contre
le Liban avait trois principaux objectifs :le premier
concerne la partition de ce pays avec toutes ses
composantes politiques et religieuses, le second objectif, en
bombardant les villes du pays du Cèdre, Israël croyait que
l’ensemble des partis et la population allaient se retourner
contre le Hezbollah et, enfin, le troisième objectif, c’est
qu’Israël a sous-estimé les capacités de résistance et
l’abnégation du Hezbollah. Sur le terrain, la milice du
Hezbollah s’est montrée percutante en faisant de nombreux morts
dans les rangs du Tsahal qui, jusqu’ici, était
invincible, mais ce qui est encore plus vrai, c’est que presque
toutes les villes d’Israël ont été touchées par les
Katiouchas. Et pour la première fois, les habitants de ces villes
vivent un véritable cauchemar. Cette pleutre armée qu’est le
Tsahal, devant ses échecs répétés pour conquérir
le terrain jusqu’au fleuve Litani, n’a pas trouvé mieux
que d’utiliser des armes interdites par les conventions de
Genève et d’Ottawa. L’utilisation des ses armes de
destruction massive cause de nombreuses victimes, dont la plupart
sont des civils sans défense.
Qu’est-ce qu’une bombe à dispersion (Cluster bomb) ?
Les bombes à dispersion (bombes-grappes, bombes en grappes)
sont des munitions controversées, dénoncées par les
organisations non gouvernementales pour leurs effets meurtriers
sur des populations civiles. Ces bombes, qui existent dans une
trentaine de versions, sont conçues pour s’ouvrir au-dessus du
sol en dispersant sans précision sur un secteur étendu des
mini-munitions qui explosent au contact des cibles. Les experts
considèrent que 10% d’entre-elles n’explosent pas, devenant
particulièrement dangereuses des mois, voire des années plus
tard, pour les populations civiles. Leur menace est assimilée à
celle des mines antipersonnel.
Les bombes à dispersion peuvent être antimatière ou
antipersonnel. Des conventions internationales ont, toutefois,
interdit le recours à ces dernières, mais les bombes antimatière
sont toujours utilisées, notamment pour détruire des engins
militaires, des chars et des véhicules de transport de troupes.
En explosant au-dessus du sol, la «Cluster bomb» libère des
centaines de bombes plus petites - les «bombelettes» - qui
explosent en touchant le sol. Une bombe à fragmentation supprime
toute vie humaine dur un rayon de 150 à 300 mètres et mutile ses
victimes au-delà de cette distance. Comme toutes les «bombelettes»
qu’elle contient n’explosent pas immédiatement, le périmètre
bombardé présente après l’attaque les mêmes dangers qu’un
champ de mine. L’explosion peut se produire des mois ou des années
plus tard. Au Laos, où ces bombes ont été larguées pour la
première fois en 1975, on compte encore aujourd’hui de
nouvelles victimes civiles, surtout des enfants sans méfiance. La
bombe à fragmentation a pour but principal de tuer et de mutiler
les populations pendant et après le conflit. Son utilisation est
en fait interdite par une convention internationale, au même
titre que les mines antipersonnel. Mais Washington refuse de
ratifier cette convention et n’a cure, d’ailleurs, de toutes
les conventions quelles qu’elles soient. Seule compte la loi du
plus fort... Elles peuvent percer des blindages ou provoquer des
incendies Plusieurs pays, outre les Etats-Unis d’Amérique,
fabriquent des bombes à dispersion, notamment le Royaume-Uni, le
Chili et l’Afrique du Sud.
Bombes au phosphore
Les bombes incendiaires au phosphore ont été largement utilisées
pendant et depuis la Seconde Guerre mondiale. L’armée américaine
a aussi utilisé du phosphore blanc lors de l’attaque contre
Fallouja, le 8 mars 2004. Le protocole III de la Convention sur
l’interdiction ou la limitation de l’emploi de certaines armes
classiques (CCWC), entré en vigueur en 1983, interdit certes les
armes incendiaires contre des civils et même contre des bases
militaires situées «à l’intérieur d’une concentration de
civils», comme c’était le cas à Fallouja. Mais le Pentagone
prétend qu’il ne s’est pas servi de «Willy Pete» (comme on
l’appelle aussi) pour des usages incendiaires. Si les Etats-Unis
d’Amérique sont signataires de ce protocole additionnel aux
Conventions de Genève, ils n’ont, par contre, pas signé le
protocole III de la Convention de 1980 régissant l’usage des
armes conventionnelles, dont «Willy Pete» - le phosphore blanc
peut aussi bien être utilisé comme éclairage que comme arme
incendiaire et chimique, ce qui a été le cas à Fallouja. Mais,
en raison de cette ambiguïté, il reste classé dans les «armes
conventionnelles».
|