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Extraits de la conférence de presse du Général Michel Aoun


Le général Michel Aoun - Photo Cape France

12 février 2008

Le chef du Courant patriotique libre, le député Michel Aoun, a tenu hier, à Rabieh, une conférence de presse afin de clarifier « certains points » de la dernière médiation effectuée par le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, en vue de paver la voie à l’élection présidentielle au Liban. Le général Aoun a souligné qu’il avait tenu à apporter certaines précisions « après avoir entendu et lu ce qui a été publié dans les médias ». Il a affirmé dans ce cadre que les médias sont en train de déformer « ce qui est en train d’être dit », de sorte que « certains journaux sont devenus subjectifs et politisés et ne sont plus indépendants ».

Aucun pays ne peut nous influencer

- "Je négocie et personne ne se mêle de cela, ni la Syrie ni l’Iran. Nous avons la même position à l’égard de la Syrie, quand d’autres n’avaient pas de problèmes avec ce pays. Ni la France, ni les États-Unis, ni n’importe quel autre pays arabe ne peut nous influencer, il est du devoir de l’opposition libanaise elle-même de résoudre le problème de la présidentielle."

Il n'y a pas eu d'attaque à Aïn el-Remmané

Le général Aoun a, par ailleurs, affirmé qu’il n’y avait pas eu d’attaque contre Aïn el-Remmané de la part de miliciens venant de la banlieue sud lors des émeutes du 27 janvier dernier. Il a accusé à ce propos la LBC d’avoir déformé la réalité concernant cette affaire.

Concernant le rassemblement du 14 février

En ce qui concerne le rassemblement prévu le 14 février à la place des Martyrs pour la commémoration de l’assassinat de Rafic Hariri, le général Aoun s’est élevé contre le fait que les partisans du 14 Mars soient « entraînés à participer à ce rassemblement comme s’ils étaient des moutons de Panurge qui sont emmenés à l’abattoir ».

L'initiative arabe

Le député du Kesrouan a évoqué ensuite, en détail, la feuille de route de la Ligue arabe. Cette initiative, a-t-il souligné, « comprend trois articles principaux et trois articles supplémentaires qui ont été ajoutés lors de la dernière conférence des ministres arabes des Affaires étrangères ». L’initiative comprend « l’élection immédiate du président de la République, la mise en place immédiate d’un gouvernement puis le vote d’une loi électorale », a relevé M. Aoun. « Elle aborde aussi le programme ministériel et la répartition des portefeuilles », a-t-il indiqué, avant de relever que « les forces de la majorité veulent dissocier les éléments de cette feuille de route, et soutiennent que puisque tout le monde est d’accord pour élire un président de la République, il faut donc procéder uniquement à l’élection du président ».
Cette attitude est une attitude politique « primaire » parce que la feuille de route est en fait « complète, même s’il existe une chronologie dans son application ». « Il faut se mettre d’accord sur l’ensemble des dates tout de suite, dans 6 mois ou dans un an », a affirmé M. Aoun, mais « nous ne devons pas appliquer une seule clause de la feuille de route sans nous être mis d’accord sur l’application des autres clauses ».

La participation au gouvernement

Revenant d’autre part sur les différentes formules de partage des portefeuilles, il a stigmatisé ce partage tel que voulu par la majorité « parce que le but est clair, il est interdit qu’il y ait une véritable participation au sein du gouvernement. Mais l’opposition n’acceptera pas cela ». L’un des membres de la majorité, « plus précisément Amine Gemayel, m’a dit que je voulais intégrer le gouvernement afin de le paralyser. Tout cela veut dire que l’on présume que mon intention est mauvaise », a indiqué M. Aoun, avant d’ajouter qu’il avait répondu à M. Gemayel : « Doucement cheikh Amine. D’abord c’est vous qui avez paralysé la présidence de la République. N’est-ce pas vous qui l’avez marginalisée ? N’est-ce pas vous qui avez paralysé le Conseil constitutionnel ? Malgré tout cela nous avons continué à nous rendre au Parlement. N’est-ce pas vous qui avez fait perdre au gouvernement son caractère légitime et qui l’avez malgré tout maintenu au pouvoir, foulant aux pieds l’article 95 de la Constitution ? »

Négociation au nom de l'Opposition

Revenant sur le mandat qui lui a été donné par l’opposition pour négocier en son nom, il a relevé que les médias se sont empressés de dire que « le général Aoun n’est pas réellement mandaté ». M. Aoun a indiqué à cet égard qu’il était « très fier de respecter les termes de l’entente que j’ai signée avec mes partenaires ». « Je ne veux pas faire ce que les autres font, ils vendent leurs partenaires à la première occasion », a martelé le député, soulignant que « le réel problème de la crise est le manque de confiance » entre les parties.

RPLFRANCE.ORG / L'Orient Le Jour

 

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Publié le 13 février 2008 avec l'aimable autorisation du RPL
Crédits photo : CAPE France



Source : RPL
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