Site d'information sur la Palestine, le Moyen-Orient et l'Amérique latine

 

Palestine - Solidarité

 

Retour :  Accueil  -  Dossier Liban  -  Massacres à Gaza  -  Originaux  -  Analyses  -  Mises à jour


RPL France

Le général préside la première réunion du «Changement et Réformes»... et déclare: «Nous possédons la majorité populaire...
El Nashra


Le général Michel Aoun - Photo Cape France

Jeudi 11 juin 2009

Ainsi, trois jours après la fin des "élections mondiales au Liban", le "général" a parlé...

Silencieux depuis le dimanche soir, le général Michel Aoun s'est adressé aux journalistes, après la première réunion de son nouveau groupe parlementaire... Il est ensuite apparu dans une interview télévisée durant la soirée... Non... Le général ne semblait pas "épuisé", comme le prétendaient les rumeurs... Ni "faible"... Mais "fort", faisant confiance en soi, en son bloc, et en son peuple... Ce peuple qui, en dépit de toutes les campagnes violentes, lui a renouvelé sa confiance, "bien que les résultats soient moins que ses ambitions"...

Le groupe "Changement et Réformes" a perdu certains de ses membres... D'autres s'y sont joints... En tout, il rassemble 27 députés, dont des personnes remarquables de la politique libanaise, notamment le chef du courant « Marada » Sleimane Frangieh, et le président du Parti démocratique libanais Talal Arslane...

Il est vrai que plusieurs personnes ambitionnaient de faire partie de ce bloc parlementaire, comme le vice premier ministre Issam Abou Jamra, les ministres Gebrane Bassil et Mario Aoun... Une seule chose reste certaine: le général Aoun n'a pas perdu... Le voilà qui s'apprêter pour superviser la "majorité populaire" pour quatre nouvelles années...

Au cours de son premier entretien avec les journalistes, depuis le dimanche dernier, le général Michel Aoun s'est félicité du résultat qu'a pu accomplir l'opposition au cours du scrutin électoral, malgré la rude bataille qu'elle a eue à mener "contre l'argent politique et les parties qui ont ramené des électeurs de l'étranger". Le général Aoun a avoué que l'opposition espérait une victoire plus large, notant que "les résultats accomplis ralentiront le processus réformiste défendu par l'opposition".

Le chef du Courant Patriotique Libre (CPL) a en outre affirmé que son équipe politique est actuellement dans un état d'attente: "On n'est ni dans l'opposition ni dans le camp loyaliste pour l'instant".

Commentant les résultats des élections, le général Aoun a refusé de reconnaître la défaite du camp de l'opposition, affirmant que "nous avions 70% des votes chrétiens durant l'étape passée et nous n'avions pas de ministres au sein du gouvernement, maintenant que nous avons 27 députés au Parlement, expliquez-nous comment certains considèrent que nous avons perdu". Il a par ailleurs ajouté que son équipe n'est "ni contre le président ni contre Bkerké" et que "si l'une de ces instances a quoique ce soit à nous reprocher, elles n'ont qu'à nous le dire".

Quant au prochain président de l'Assemblée nationale, il s'est demandé: "Y a-t-il un candidat sérieux pour ce poste, autre que Nabih Berri?" Ensuite, et dans une interview accordée à la chaîne télévisée "OTV", il a commencé par les propos suivants: "Je suis convaincu par mes choix politiques et j'estime qu'ils pourraient mener les Libanais et les chrétiens vers un meilleur avenir, j'ai vaincu et mon groupe parlementaire a grandi, et tous ceux qui souhaitent s'y joindre sont les bienvenus", c'est ainsi que le général Aoun a résumé sa position post électorale.

Commentant la défaite de l'opposition, le général Aoun a déclaré regretter un tel résultat, indiquant toutefois que l'opinion publique avait été terrorisée par l'équipe adversaire qui la menaçait à tort et à travers de l'impact des armes du Hezbollah, annonçant "l'instauration de la wilayat al Fakih", et "l'imposition du tchador aux régions chrétiennes". Il a alors ironisé : "ils craignent le tchador, mais que penseraient-ils de la abaya que leur imposerait Chaker al-Absi, et ce genre d'extrémisme?"

Il a par ailleurs dénoncé les sommes faramineuses "investies" par l'équipe opposée dans ce scrutin, et le nombre de Libanais expatriés que cette équipe a ramené au bercail dans le seul but de les faire participer au scrutin au profit de ses candidats.

Le général Aoun a par ailleurs confirmé que son groupe fera appel de la victoire du député Michel Murr dans la circonscription du Metn, ajoutant que pour ce qui est de l'appel concernant la victoire de Sami Gemayel, ce sera au candidat évincé Ghassan Achkar de prendre cette décision.

Sur un autre plan, le général Aoun a déclaré que peu l'importe qui sera désigné au poste de Premier ministre, affirmant d'ores et déjà qu'il aura "des problèmes avec son mode d'action", et ajoutant, ironique, que "s'il suivra la méthode Siniora, le Liban a peu de chances de continuer d'exister".

Interrogé sur sa position par rapport à la reconduite du concept du "tiers de blocage", le général Aoun en a vanté les qualités, rappelant que c'est "grâce au tiers de blocage que l'opposition a pu empêcher de nombreuses infractions, et des nominations qui ne devaient pas passer". Pour ce qui est des portefeuilles qu'il brigue au sein du prochain gouvernement, le général Aoun a affirmé que puisqu'il est à la tête d'un groupe parlementaire de 27 députés, dans un Parlement qui en regroupe 128, son groupe exigera d'être représenté proportionnellement au sein du gouvernement, ce qui équivaudrait à "7 ministres dans un gouvernement serait formé de 30".

Sur le plan régional, le chef du Courant Patriotique Libre a affirmé que "finalement ce sont de grandes puissances mondiales qui décident de tout", ajoutant que "c'est à l'intermédiaire assurant le petrodollar que revient le dernier mot". Le général Aoun a par ailleurs ajouté que "la sécurité démographique d'Israël est primordiale par rapport à la communauté internationale et aujourd'hui, la menace d'une guerre israélienne visant à désarmer le Hezbollah a gagné en importance".

Le général Michel Aoun a finalement indiqué que les Américains le combattent à cause de ses positions refusant l'implantation des Palestiniens et de son entente avec le Hezbollah, faisant remarquer que les Etats-Unis "préfèrent" que le député Saad Hariri dialogue avec le Hezbollah.

© 2006 RPL
Publié le 12 juin 2009 avec l'aimable autorisation du RPL
Crédits photo : CAPE France



Source : RPL France
http://www.rplfrance.org/...


Avertissement
Palestine - Solidarité a pour vocation la diffusion d'informations relatives aux événements du Moyen-Orient, de l'Amérique latine et de la Corse.
L' auteur du site travaille à la plus grande objectivité et au respect des opinions de chacun, soucieux de corriger les erreurs qui lui seraient signalées.
Les opinions exprimées dans les articles n'engagent que la responsabilité de leur auteur et/ou de leur traducteur. En aucun cas Palestine - Solidarité ne saurait être tenue responsable des propos tenus dans les analyses, témoignages et messages postés par des tierces personnes.
D'autre part, beaucoup d'informations émanant de sources externes, ou faisant lien vers des sites dont elle n'a pas la gestion, Palestine - Solidarité n'assume aucunement la responsabilité quant à l'information contenue dans ces sites.
Pour contacter le webmaster, cliquez < ici >

Retour  -  Accueil Ressources  -  Analyses  -  Communiques  -  Originaux