Le Hamas a nommé un homme d’affaires de Gaza, Jamal
al-Khudairi, comme candidat au poste de premier ministre
Palestinien.
Al-Khudairi a participé aux élections
palestiniennes du mois dernier comme candidat indépendant mais
avec le soutien du Hamas, d’après les déclarations du
porte-parole du groupe ce mercredi.
Le Hamas, qui a réalisé un score impressionnant
lors de ces élections doit maintenant formellement présenter son
candidat au Président Palestinien Mahmoud Abbas. Si la nomination
d’al-Khudairi est refusée lors des discussions avec Abbas, le
groupe proposera la candidature de Mazen Sonngrot, un autre indépendant
proche du Hamas qui est actuellement ministre de l’économie.
Le nom d’Al-Khudairi n’a jamais été lié à
des questions comme l’usage de la violence ou la
non-reconnaissance d’Israël, consacrant l’essentiel de ses
discours lors de la campagne électorale à l’éducation et à
l’emploi. Il a parlé abondamment de la nécessité d’une réforme
interne. Il est propriétaire de la plus grande fabrique de
matelas en Cisjordanie et à Gaza, et possède un diplôme d’ingénieur
d’une université égyptienne.
Abbas a déclaré vouloir demander au Hamas,
lequel possède le plus grand nombre de sièges au parlement
palestinien à la suite des élections, de former un nouveau
gouvernement. Il a aussi appelé le nouveau parlement à se réunir
le 16 février.
Discussions au Caire
Des responsables du Hamas en exil en Syrie ont
rejoint les dirigeants du Hamas de Gaza aux réunions du Caire
afin de mettre au point les projets du mouvement concernant la
mise en place d’un nouveau gouvernement après la victoire électorale
sans appel du mois dernier.
Le Hamas a proposé que soit mis sur pied un
gouvernement de coalition nationale incluant le Fatah -- le parti
de Mahmoud Abbas - plus d’autres organisations politiques et
personnalités indépendantes.
Durant ces réunions, le Hamas a décidé que si
ses efforts pour nommer un cabinet avec un premier ministre
non-membre du Hamas échouaient, il nommerait un de ses propres
dirigeants comme nouveau premier ministre. « Notre choix se
portera alors sur Ismail Haniya », a ajouté le
porte-parole.
Pas de compromis
Lors d’une conférence de presse tenue au Caire,
Khalid Mishaal, le responsable du bureau politique du Hamas, a déclaré
que son mouvement s’était engagé vis-à-vis du Peuple
Palestinien.
« Nous défendrons les intérêts de notre
peuple dans la Diaspora », at-il dit. « Nous
pratiquerons la politique que nous déciderons et non pas celle
voulue par les Etats-unis. Nous respecterons les accords passés,
mais nous refuserons de compromettre les intérêts des
Palestiniens. »
Il estime aussi avoir eu de bonnes nouvelles en
provenance des pays Arabes et Musulmans, ajoutant que la
direction égyptienne n’avait posé aucune condition préalable
au Hamas et n’avait interféré en rien avec la formation du
nouveau gouvernement.
« Le Hamas est disposé à former un
gouvernement de coalition nationale qui pourrait représenter
une opportunité pour tous les Palestiniens qualifiés »,
a-t-il encore dit.
« Le Hamas ne reconnaît pas Israël ;
personne ne peut nous forcer à le reconnaître. Le programme
politique du Hamas est la résistance jusqu’à la libération
de nos terres sous occupation. »
Al-Jazeera.net