Birmanie

Myanmar : Aung San Suu Kyi espère un dialogue au plus tôt avec son parti et les autres forces politiques

8 novembre 2007

Le Conseiller spécial du Secrétaire général pour le Myanmar, Ibrahim Gambari, a transmis aujourd'hui un message de l'opposante Daw Aung San Suu Kyi dans lequel elle espère un dialogue avec les partis politiques aussi vite que possible.

« Dans l'intérêt de la nation, je reste prête à coopérer avec le gouvernement afin de faire du dialogue un succès et je salue les bons offices, nécessaires, des Nations Unies pour faciliter ces efforts », affirme la prix Nobel de la paix, dont le parti, la Ligue nationale pour la démocratie, a remporté les élections en 1990 avant le coup d'Etat militaire du régime actuel.

Aung San Suu Kyi salue « la nomination le 8 octobre d'Aung Kyi au poste de 'ministre des Relations' [avec l'opposition] ».

« Notre première réunion du 25 octobre a été constructive et j'espère à l'avenir des discussions régulières ».

« Je compte que cette phase de consultations préliminaires se terminera rapidement et qu'un dialogue significatif assorti d'un calendrier pourra commencer aussi vite que possible avec le Conseil de paix et de développement de l'Etat (SPDC) [nom officiel du régime birman] », affirme le message.

Saluant « le rôle essentiel des partis politiques dans les sociétés démocratiques » et marquant sa « gratitude » pour les sacrifices de son parti, elle souligne qu'en tant que secrétaire général de son parti elle sera guidée par ses principes.

Mais elle estime « vital » de considérer aussi « les intérêts et l'opinion d'un éventail d'organisations et de forces politiques aussi larges que possible, en particulier ceux des « races ethniques nationales ».

Aung San Suu Kyi a exprimé sa gratitude à l'égard de « tous ceux qui sont restés à ses côtés, à l'intérieur comme à l'extérieur du pays », ainsi qu'au Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, pour « son soutien sans failles à la cause de la réconciliation nationale, de la démocratie et des droits de l'homme » dans son pays.

Ibrahim Gambari devait quitter aujourd'hui le pays, mettant un terme à une visite de 5 jours au Myanmar, à l'issue de visites dans la région. Il doit revenir à New York pour rendre compte au Secrétaire général de sa mission.