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BIRMANIE

Les Nouvelles de Birmanie n° 13

Jeudi 09 novembre 2006

Un haut responsable de l'ONU en Birmanie, rencontre prévue avec Mme Aung San Suu Kyi

Agence France-Presse
RANGOUN
Un haut responsable des Nations unies est arrivé jeudi en Birmanie pour inciter les généraux au pouvoir à agir vite en matière de réformes démocratiques et rencontrer la dirigeante de l'opposition Aung San Suu Kyi, toujours privée de liberté.

Il s'agit de la deuxième visite à Rangoun d'Ibrahim Gambari, secrétaire général adjoint de l'ONU chargé des Affaires politiques.

En mai, ce diplomate africain avait été autorisé à s'entretenir avec Mme Suu Kyi, 61 ans, Prix Nobel de la Paix, mais les autorités avaient ensuite prorogé l'ordre d'assignation à résidence de l'opposante à Rangoun. M. Gambari est le seul responsable étranger à avoir pu la rencontrer depuis mars 2004.

Ce nouveau voyage du haut fonctionnaire onusien, qui sera également reçu par le numéro un de la junte, le généralissime Than Shwe, intervient à un moment critique pour la Birmanie qui a fait l'objet de discussions inédites en septembre au Conseil de sécurité.

L'ambassadeur américain à l'ONU, John Bolton, s'est montré très actif pour que la Birmanie soit inscrite à l'ordre du jour permanent du Conseil, malgré l'opposition de la Chine et de la Russie, et il a indiqué qu'un projet de résolution pourrait être déposé après la visite de M. Gambari.

Le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan a réaffirmé cette semaine que la communauté internationale s'attendait à "des mesures tangibles sur des questions centrales comme les droits de l'homme, la réforme démocratique et la réconciliation nationale".

Selon des sources au ministère birman de l'Information, M. Gambari se rendra dans la matinée de samedi dans la nouvelle capitale administrative, Nay Pyi Taw, près de la localité de Pyinmana (350 kilomètres au nord de Rangoun), pour s'entretenir avec le généralissime Than Shwe. Et, dans l'après-midi, il devrait être autorisé à rencontrer Mme Suu Kyi, dirigeante de la Ligue nationale pour la démocratie (LND) qui a été privée de liberté pendant plus de 10 des 17 dernières années.

Un porte-parole de son parti a indiqué que l'opposante pourrait subir un examen médical, notamment une échographie, après la visite onusienne.

La LND avait largement remporté des élections législatives en 1990 mais n'a jamais pu accéder au pouvoir, détenu par des généraux depuis 1962.

Le parti de Mme Suu Kyi boycotte le processus dit de la Convention nationale, ces pourparlers organisés depuis plus d'une décennie par le régime et qui visent à élaborer une Constitution.

Les débats, qui ont repris le 10 octobre, s'inscrivent dans le cadre de la "feuille de route" établie par les généraux en vue d'instaurer une "démocratie disciplinée" en Birmanie.

Selon Debbie Stothard, analyste et membre de l'association Alternative ASEAN Network, la junte birmane va tout faire "pour convaincre M. Gambari que la situation ne mérite pas l'attention du Conseil de sécurité".

Un militant pro-démocratie, Kyaw Min Yu, qui avait participé à une révolte en 1988, a indiqué à l'AFP qu'il avait l'intention de remettre à M. Gambari une pétition signée par plus de 530.000 personnes et qui exige la libération de Mme Suu Kyi et de quelque 1.100 autres prisonniers politiques.

La Birmanie, pays d'Asie du Sud-Est qui compte plus de 54 millions d'habitants, fait depuis dix ans l'objet de sanctions de la part des Etats-Unis et de l'Union européenne. Il s'agit d'une des nations les plus pauvres d'Asie. Ses voisins --Inde, Chine, Thaïlande-- et d'autres sont très intéressés par les ressources naturelles birmanes, en particulier le gaz.

Colère en Birmanie après la diffusion d'un mariage fastueux
Agence France-Presse
BANGKOK
Les fastes déployés par le chef de la junte birmane, le généralissime Than Shwe, à l'occasion du mariage de sa fille en juillet dernier ont suscité un tollé après la diffusion sur l'internet d'extraits vidéos de la cérémonie dans un pays les plus pauvres du monde.

Sur cette vidéo d'une dizaine de minutes on peut voir la mariée, Thandar Shwe, parée de perles et de rivières de diamants au bras de son époux, le général Zaw Phyo Win, faisant couler le champagne à flot.

On aperçoit également le couple poser près d'un lit entièrement doré paré de vastes tentures rouges.
Le magazine d'information birman Irrawaddy, publié en Thailande, a évalué la valeur des cadeaux de mariage à plus de 50 millions de dollars -- soit plus de trois fois le budget national dévolu à la Santé.

"Ils sont coupés du monde extérieur et ils ne cherchent qu'à s'enrichir", explique l'analyste birman Aung Naing Oo. "Je ne suis pas surpris de la colère des gens. Toute cette affaire est de très mauvais goût ... quatre, cinq, six guirlandes de diamants. Je n'avais jamais vu cela auparavant", dit-il.

Sous le joug de juntes successives depuis 1962, la Birmanie est un des pays les plus fermés et les plus pauvres du monde où 40% des enfant souffrent de malnutrition, selon l'ONU.

Les observateurs à Rangoun s'interrogent également sur les desseins politiques de cette fuite, plus de trois mois après les faits, qui lève un coin du voile sur les pratiques au sein du petit cercle des "élites" du régime.

"Cette vidéo a été obtenue à l'origine auprès d'un blog à Rangoun et a circulé dans la capitale pendant plus d'un mois", indique un bref commentaire accompagnant le clip diffusé sur le site internet vidéo YouTube.

La vidéo était subitement indisponible vendredi à 04H30 HMT



Source : Newsletter info-birmanie


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