Discours
Le projet du grand
Israël est mort
Sayed
Hassan Nasrallah
Samedi 26 mai 2012
Le secrétaire général du Hezbollah,
Sayed Hassan Nasrallah a réaffirmé que
tous les missiles de la résistance sont
capables d’atteindre tous les
territoires occupés par Israël.
Dans un discours retransmis via
l’écran à l’occasion de la fête de la
Résistance et de la Libération (du sud
Liban le 25 mai 2000) organisée dans la
ville de Bent Jbeil (sud), Sayed
Nasrallah a appelé l’Etat à assumer ses
responsabilités au niveau sécuritaire.
S’agissant des Libanais enlevés par
des rebelles en Syrie, Sayed Nasrallah a
remercié tous ceux qui ont contribué à
la libération des Libanais.
Voici les principaux points de son discours
:
Tout d’abord, je voudrais féliciter
les Libanais, la nation arabe et
islamique à l’occasion de la fête de la
Résistance et de la Libération.
Nous sommes parvenus également
aujourd’hui à une fin joyeuse à
l’histoire tragique des Libanais
Kidnappés en Syrie. Ils sont
actuellement en Turquie et s’apprêtent à
retourner au Liban via l’aéroport du
martyr Rafic Hariri.
Remerciements
Nous remercions tout d’abord Dieu
pour cette fin qui n’a pas eu de
répercussions négatives mais plutôt
positives inchallah.
Et puis, nous remercions tous ceux
qui ont contribué à cette fin.
Dès les premiers moments, les
dirigeants de l’Etat ont assumé leur
rôle et œuvré pour l’arrivée à cette
issue.
Nous remercions le chef de l’Etat, le
chef du parlement, le chef du
gouvernement et l’ancien Premier
ministre Saad Hariri et tous ceux qui
ont mené des contacts et contribué à
cette libération.
Je remercie également le président
Bachar Assad qui a dépêché un avion
spécial pour évacuer les femmes.
Comme je remercie les efforts
déployés par les dirigeants turcs.
Nous remercions aussi les familles
pour leur patience. Et les gens qui ont
fait objet de retenue et sagesse.
S’agissant de l’attentat contre le
bus des fideles en Irak. Je voudrais
remercier le chef du gouvernement
irakien qui a dépêché un avion spécial
pour évacuer les blessés.
Agences de pèlerinage
Il faut tirer une leçon de cet
incident qui pourrait se répéter.
Je m’adresse aux responsables des
agences de pèlerinage en Iran et en Irak
de prendre en compte la sécurité des
fidèles. Et nous les appelons à ne plus
emprunter les voies terrestre.
Aux ravisseurs
Pour les ravisseurs, je voudrais leur
dire que vos actes sont condamnables.
L’enlèvement des innocents et
l’agression des gens portent atteinte à
ce que vous prétendez ou dites œuvrer
pour l’atteindre.
Si votre objectif était d’exercer des
pressions pour modifier notre position
politique à l’égard de la Syrie. Vous
vous trompez. Notre position émane des
constantes de notre lecture de la
situation en Syrie et des défis auxquels
la nation est confrontée. Raison pour
laquelle nous sommes en faveur du
dialogue, des réformes, de l'union
nationale et de l’arrêt de toute forme
d’affrontements militaires. Quand nous
prenons une position nous sommes prêts à
nous sacrifier pour elle.
La deuxième hypothèse est d’amener
les autorités libanaises à faire des
pressions sur le régime syrien pour
qu’il échange des kidnappés contre des
détenus. Cette tentative est également
inutile et vouée à l’échec. Dans ce
contexte, nous espérons que personne
n’ait recours à la violence contre les
Libanais car la violence entraîne la
violence.
La responsabilité de l’Etat
et la création de la résistance
Il est nécessaire que l’Etat assume
ses responsabilités.
Depuis la création de l’entité
sioniste en Palestine (en 1948), les
Israéliens agressaient les Libanais. Ils
attaquaient, enlevaient et commettaient
des massacres (80 et 100 morts). Celui
qui a oublié peut retourner aux
archives.
La population appelait les autorités
à venir protéger le sud et les Libanais.
Sayed Moussa Sadr appelait l’armée à
venir au sud pour protéger les libanais
et appelait les autorités à armer les
jeunes pour qu’ils défendent le Liban.
Or, les autorités en ce temps
adoptaient une stratégie de neutralité
envers le peuple et les territoires
(occupés). Raison pour laquelle, Sayed
Sadr a crée la résistance libanaise. Les
gens du Sud et de la Békaa eux même
achetaient leurs armes pour se défendre
face à l’occupant.
Quand l’Etat n’assume pas son rôle de
libération des territoires, ce sont les
gens qui s’en occupent.
La résistance a débuté au niveau
populaire. Les frères palestiniens y ont
également participé. Et la résistance
s’est poursuivie et renforcée jusqu'à la
libération des territoires en mai 2000.
Une fête pour tous les
Libanais
Nous commémorons aujourd’hui une fête
réelle qui a pu restituer la terre à la
souveraineté de l’Etat. Les Israéliens
ne sont pas entrés au Liban pour sortir.
Cette fête n’appartient pas à une
confession, elle est celle de tous les
libanais de tous les partis et des
mouvements qui ont contribué dans cette
résistance, de tous ceux qui ont aidé
avant ou après, de ceux qui ont soutenu
la résistance en 2006.
Aux collaborateurs
Aujourd’hui nous vivons en paix et
stabilité dans notre terre et dans nos
villages. La zizanie que l’occupation a
voulu y faire tomber les Libanais là
dedans a été rapidement avortée en 2000.
Les Israéliens se sont rapidement
retirés du sud sans informer l'Armée
d’Antoine Lahed (chef de l’armée
collaboratrice avec l’ennemi). Ils
voulaient transformer la fête des
Libanais à un bain de sang, mais la
résistance, les gens du sud qui ont
souffert des agressions de ces
collaborateurs se sont comportés d’une
manière civilisée.
Je dis à ceux qui ont collaboré avec
l’Israélien, l’occupant ne s’intéresse
pas à votre sécurité et vie. Il a abusé
de vous et vous à abandonner. Depuis le
jour de la libération, les gens du sud
vivent en paix, en présence l’arme de la
résistance.
Même les gens qui ont fui en
Palestine occupée, personne ne les avait
demandés de quitter le Liban. Personne
ne portera atteinte aux familles,
épouses, et enfants qui ne sont pas
impliqués dans la collaboration. Vous
Pouvez y retourner.
L'équation qui protège le
Liban
Un des exploits de la résistance est
la protection du sud et du pays des
convoitises et des menaces israéliennes.
Cette protection résulte de l’équation :
armée, peuple et résistance. Cette
équation est capable de protéger les
frontières et le peuple. Nous voyons
aujourd’hui, la construction des maisons
le long des frontières. Ceci démontre à
quel point les gens sont confiants dans
la protection.
Le mur construit par l’occupant à la
frontière avec la localité de Kfarkila
prouve que c’est l’ennemi israélien qui
a peur aujourd’hui des balles ou des
pierres des Libanais.
Le 25 mai 2000 a enfoncé le dernier
clou dans le cercueil du grand Israël.
Et ceci a été réalisé grâce au sang des
martyres et à vos sacrifices.
Aujourd’hui les Libanais ne jetteront
pas des balles ou des pierres sur
l’occupant mais sont prêts à lancer tous
leurs missiles contre cette entité.
Isaac Chamir
A cette
occasion, je cite les propos d’un des
Premier ministres israéliens Isaac
Chamir qui avait dis : « je ne croyais
pas que j’allais voir Israël qualifié
par les Arabes et nos amis de l’armée
invincible fuir devant quelques
centaines de combattants du Hezbollah de
cette façon humiliante. Le Hezbollah a
prouvé qu’il y a des Arabes d’autres
genres ».
Le chaos des armes et la
guerre civile
Aujourd’hui au Liban, il y a un
nouveau dossier qui est apparu celui de
la prolifération des armes illégales (à
la suite des affrontements qui ont
récemment frappé le nord du Liban). Y a
certains qui veulent lier le dossier de
ces armes avec celui des armes de la
résistance… Ceci est une grande erreur.
La première raison : j’ai évoqué les
exploits des armes de la résistance,
cependant dites moi quels sont les
exploits des autres armes qu’ils
appartiennent aux forces du 8 ou 14
mars. Ces armes ne font pas partie de
l’équation de la protection du pays.
Nous n’avons pas de problème de
discuter de tous les sujets… Celui qui
veut porter une arme pour faire face à
l’ennemi qu’il le fasse…D’où la
nécessité de réorganiser la possession
des armes sous l'équation « armée,
peuple et résistance ».
Quand j’évoque cette équation, il
faut distinguer entre la protection du
pays face à l’occupant israélien et
celle de protéger la paix civile et la
stabilité au niveau interne. Ces deux
sujets sont différents…
En face d’Israël notre conviction se
base sur l’expérience qui a porté ses
fruits au Liban, à Gaza, en Irak et en
Afghanistan. A savoir la protection du
pays grâce à l’équation « armée, peuple
et résistance ».
Les armes de la résistance sont
dissuasives, pour faire face à l'ennemi
israélien, alors que les autres armes
qui se trouvent chez tout le monde
touchent à la paix civile, la sécurité
et la stabilité à l'intérieur du pays.
Au niveau interne, celui qui est
responsable de la stabilité et de la
protection du Liban c’est l’Etat et
seulement l’Etat et ce à partir de
l’armée et des institutions publiques.
Nous ne sommes pas un substitut de
l’Etat. Il ne faut pas répéter le passé
tragique de la guerre civile. Les partis
politiques et les médias doivent aider
l’Etat via leur engagement à ne pas
inciter aux divisions confessionnelles.
Soyons claire. Tout le monde perdra
au cas du retour à la guerre civile et
aux cantons.
L’armée est la garantie
La dernière garantie capable de
protéger la paix civile est l’armée
libanaise, raison pour laquelle il faut
protéger et défendre la présence de
cette institution malgré certains
incidents tragiques.
vous rappelez du 13 septembre 1993
quand 50 manifestants ont été tués et
blessés par l’armée libanaise. Est-ce
que nous avons appelé au retrait de
l’armée de la banlieue et de ses
alentours ? Pas du tout. Des
manifestants ont également été tués dans
la banlieue ? Nous avons ce jour là
condamné et appelé au jugement des
coupables…Qu’est ce qui passé...
Et puis, l’incident de Akkar qui a
entrainé la mort de deux martyrs est
malheureux et condamnable, mais il faut
le remettre dans son contexte naturel.
Malgré, il faut protéger l’armée pour
qu’elle parvienne à rétablir la
stabilité dans le pays.
Prêts au dialogue sans
condition
S’agissant à la reprise du dialogue
national proposée par le président
Souleimane, nous sommes prêt au dialogue
national sans conditions.
Ceux qui revendiquent la démission du
gouvernement ne veulent pas du dialogue,
ils veulent le pouvoir. Nous devons
protéger ce pays car sa stabilité est
notre priorité.
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