Discours
Hassan Nasrallah :
à Gaza, Israël va droit au suicide
Capture
d'écran PalSol
Dimanche 27 juillet 2014
Retranscription :
Traduction :
http://www.sayed7asan.blogspot.fr
Face à cela, la
Résistance et son peuple sont unis, et
depuis le premier jour sont clairs sur
leur objectif : « Notre objectif est de
lever le blocus » – et bien sûr de
préserver la Résistance. « Notre
objectif est de lever le blocus ».
Deuxièmement : tenir sur le
terrain. Troisièmement : obtenir des
succès sur le terrain. Quatrièmement :
faire preuve d'initiative sur le terrain
et porter le combat derrière les lignes
ennemies. Cinquièmement : continuer les
tirs de roquettes – malgré l'exposition
à cette force aérienne considérable.
Sixièmement : envoyer les roquettes sur
des zones qu'elles n'avaient jamais
frappé auparavant.
Bien entendu, la
comparaison entre juillet (2006) au
Liban et juillet (2014) à Gaza n'est pas
parfaite, il y a des conditions
différentes, des particularités
différentes, mais il y a des points
communs. Nous, durant (la guerre de)
juillet (2006), quel est le point le
plus éloigné que nous ayons frappé ?
C'est Hadera. Mais les frères à Gaza,
dès le premier jour, par quoi ont-ils
commencé ? Par Tel Aviv. C'est la
première fois que des roquettes tirées
depuis l'intérieur de la Palestine vers
l'intérieur de la Palestine affectent la
totalité de la superficie de la
Palestine. C'est un accomplissement
extraordinaire.
Pourquoi ai-je dit
que nous savons, comprenons et
ressentons (l'importance de tout) cela ?
Il y a des personnes qui se posent et
vous disent : « Ils ont lancé 100
roquettes. » C'est une phrase qu'on
utilise dans les médias. Mais qu'est-ce
que ça signifie, 100 roquettes ? C'est à
dire leur confection, leur transport,
leur livraison, leur dissimulation, leur
installation, leur protection et leur
sécurité, et ensuite leur lancement,
etc., cela représente des efforts
colossaux. Des efforts colossaux.
Les roquettes
parviennent à des zones qu'elles
n'avaient jamais frappé auparavant.
Il y a une
confiance élevée en Dieu, en soi et en
la Résistance.
(Nous voyons) la
persévérance et l'endurance du peuple et
l'adhésion massive (à la Résistance).
Jusqu'à maintenant, ils ne sont pas
parvenus à influencer Gaza. Ni
manifestation, ni grève, ni prise de
position ni pression du peuple contre la
Résistance, au contraire, le peuple dit
à la Résistance « Nous sommes avec toi.
Même si on doit tous être tués, mais le
blocus doit être levé. »
Une persévérance et
une endurance politiques, et un rejet de
toutes les pressions internationales et
régionales considérables.
Que signifie le
fait que la direction de la Résistance
palestinienne prenne position et refuse,
depuis les premiers jours, le
cessez-le-feu, alors que c'est elle qui
perd des martyrs parmi ses femmes, ses
enfants, et ses civils ? Mais de son
côté, Israël s'empresse d'accepter le
cessez-le-feu. Cela a de très grandes
conséquences politiques, sur le plan du
moral (des troupes) et du point de vue
militaire.
Jusqu'au
soulèvement populaire en Cisjordanie,
qui a commencé à offrir ses propres
martyrs.
C'est pourquoi si
les choses continuent dans ce sens (si
Dieu le veut), et à travers les trois
éléments que sont la réalité du terrain,
l'endurance du peuple et la persévérance
politique, de nouveaux équilibres des
forces seront imposés à l'ennemi, mais
cela nécessite un peu de temps. Il n'est
pas facile, ô mes frères et sœurs, que
Netanyahu et Israël concèdent une
victoire aux Palestiniens, qu'ils
accordent un tel succès à la Résistance
palestinienne. Je suis convaincu
qu'actuellement, certains dirigeants
arabes prennent contact avec Netanyahu
et lui disent « Finis-en avec eux.
Finis-en avec eux. Ne leur accorde aucun
succès, ne leur concède aucune victoire.
» Mais au final, Israël ne travaille pas
pour tels ou tels dirigeants arabes.
Israël recherche ses propres intérêts
sécuritaires, économiques et politiques.
Et c'est la Résistance qui imposera aux
Israéliens l'issue (de cette guerre),
comme ce qui s'est passé en juillet
2006. Les Israéliens appelleront au
secours, et demanderont aux Américains
de leur trouver une issue à cette
catastrophe. Tel est l'horizon.
Notre
responsabilité à tous – c'est mon
dernier point – face à ces événements
majeurs est, premièrement : nous
appelons à mettre de côté tous les
différends, toutes les sensibilités, et
toutes les disputes – je vous ai dit que
je n'allais m'attaquer à personne, parce
que je veux en arriver là – nous
appelons à mettre de côté tous les
différends, toutes les sensibilités, et
toutes les disputes se rapportant à
d'autres questions et d'autres terrains.
On peut rester opposés quant à la
position politique – ou autre – sur
n'importe quel autre terrain. Peut-être
qu'on s'opposera sur la prise de
position, peut-être qu'on s'opposera sur
l'évaluation (de la situation), mais
nous devons mettre tout cela de côté,
afin que nous approchions tous la
question de Gaza comme celle d'un
peuple, d'une Résistance, d'une cause
authentique et juste. Il n'y a aucune
imposture, aucune ambiguïté, aucun doute
à son sujet, il n'y a en elle aucun
mélange entre le vrai et le faux – car
peut-être que quelqu'un s'élèverait pour
dire « Occupons-nous plutôt d'autres
choses ». non, ici, il n'y a pas de
faux-semblant, pas de point obscur, pas
de débat. Aucun raisonnement, aucune
religion, aucune loi, aucune valeur
morale ne soutient qu'il y a le moindre
doute au sujet de la bataille qui se
déroule actuellement à Gaza. Nous devons
la considérer comme une question de
peuple, de Résistance, de cause
authentique et juste, même si des
différends persistent sur d'autres
questions.
Gaza aujourd'hui,
avec son sang, ses massacres, son
oppression, son endurance, son héroïsme,
doit être au-dessus de toute
considération, de tout calcul, de toute
sensibilité.
Malheureusement,
nous entendons des déclarations dans
certains médias arabes qui accusent la
Résistance depuis le premier jour, et
lui font porter la responsabilité du
sang versé, puis lui font porter la
responsabilité de la poursuite de la
bataille, et incitent les gens contre
elle, et chez certains, la fureur est
allée jusqu'à annoncer leur compassion,
à travers des chaînes arabes, envers les
Israéliens et envers l'armée
israélienne, et à appeler à liquider le
Hamas. C'est une chose honteuse,
déplorable. Quels que soient les comptes
en suspens, les différends et les
sensibilités, il est déplorable et même
affligeant qu'on puisse voir un Arabe
sur une chaîne arabe déclarer sa
compassion avec les soldats israéliens
qui tuent des enfants à Gaza. Tout ça à
cause d'une dispute politique ou d'une
sensibilité politique.
Au moins, mon
frère, que celui qui ne veut pas
compatir (avec la Palestine), qu'il se
taise. Celui qui ne veut pas compatir ou
soutenir, qu'il se taise, et qu'il ne
fasse pas porter à lui-même et à sa
communauté cette honte.
Deuxièmement, je
lance à un appel aux gouvernements
arabes et islamiques – à ceux qui le
peuvent – pour soutenir l'objectif de
levée du blocus de Gaza que demande la
direction de la Résistance
palestinienne, de protéger et de
défendre cet objectif, et de protéger la
direction politique de la Résistance des
pressions qui sont exercées sur elle
pour un cessez-le-feu sans avoir atteint
cet objectif. Car le blocus, ô mes
frères et sœurs, est une mort
quotidienne pour les Palestiniens à
Gaza, et c'est un meurtre quotidien –
pas 18 jours, mais au tout long des
années, sans horizon, sans avenir.
Troisièmement, en
guise de rappel – car cela a été répété
plusieurs fois –, nous appelons à une
aide politique, morale, médiatique,
financière, matérielle, jusqu'à, selon
nous, un soutien dans le domaine de
l'armement, de chacun selon ses
capacités et ce qu'il peut supporter, et
sans considération pour toutes les
sensibilités actuelles.
Nous devons ici
rappeler – car il y a quelques
exagérations – nous devons ici rappeler
que l'Iran et la Syrie, et avec elles la
Résistance au Liban, et en particulier
le Hezbollah – à la hauteur de ses
capacités –, et depuis de longues
années, depuis de longues années, n'ont
jamais fait défaut, ni hésité à aider la
Résistance palestinienne, dans toutes
ses factions : au niveau politique,
médiatique, moral, financier, matériel,
ou sur le plan des armes, de
l'entraînement, de la logistique, ou de
divers autres domaines.
Aujourd'hui, il y a
des gens qui ne font absolument rien de
positif pour Gaza ou la Palestine, sinon
l'escalade dans les extrêmes à leur
encontre. Qui est-ce qui se tient aux
côtés du peuple palestinien et de Gaza
et qui est-ce qui ne le fait pas ?
Je ne veux
polémiquer avec personne. Mais il suffit
à toute personne juste – je le dis
calmement – de faire deux listes. Qu'il
mette sur celle de l'Axe de la
Résistance des pays et des mouvements,
et qu'il mette sur l'autre tout ce qu'il
veut – pays, organisations, mouvements,
tout ce que vous voulez. Et qu'il fasse
une recherche, sur les dernières
décennies, pour voir ce que l'Axe de la
Résistance a donné à la Palestine, à Al-Qods
(Jérusalem), au peuple palestinien – en
sang versé, en sacrifices, en entrées en
guerre et en combats pour la Palestine,
en moyens, en soutien, malgré tous les
fardeaux, les dangers et les
conséquences, les conséquences dans le
monde entier : blocus, sanctions,
guerres, tout cela à cause de la
Palestine, fondamentalement à cause de
la Palestine. Et de l'autre côté, voyons
ce que les autres ont fait pour la
Palestine, où est-ce qu'ils ont combattu
pour la Maison des Sanctités (Al-Qods –
Jérusalem), ce qu'ils ont donné au
peuple palestinien – et, plus encore,
qu'est-ce qu'ils ont fait dans toutes
les autres guerres, qu'est-ce qu'ils ont
apporté dans tous les autres lieux qui
sont au service d'Israël et travaillent
dans le but de liquider la cause
palestinienne, ce dont j'ai parlé au
début de mon discours.
Je ne veux pas en
dire plus dans un tel climat de
surenchère.
Face à de tels
événements, nous au Hezbollah, nous
avons toujours été et nous serons
toujours aux côtés du peuple
palestinien, de tout le peuple
palestinien, et aux côtés de la
Résistance en Palestine, de toutes les
factions et tous les mouvements de la
Résistance en Palestine sans aucune
exception. Nous au Hezbollah, ne
refuserons aucun type d'assistance,
d'aide et de soutien que nous pourrons
offrir.
Nous au Hezbollah,
nous nous considérons comme des
véritables partenaires de cette
Résistance – partenaires dans le jihad,
la fraternité, l'espoir, les douleurs,
les sacrifices, et également le destin.
Parce que leur victoire est une victoire
pour nous tous, et que leur défaite est
une défaite pour nous tous.
Nous au Hezbollah,
nous suivons de près tous les moindres
détails des événements de la bataille
qui a lieu actuellement dans la bande de
Gaza et en Palestine. Nous suivons tous
les développements sur le terrain et
dans le domaine politique. Et depuis
cette position, nous disons à nos frères
à Gaza: nous sommes avec vous et à vos
côtés. Nous avons confiance en votre
fermeté et en votre victoire. Et nous
ferons tout ce que nous considérons
comme étant notre devoir, et ce à tous
les niveaux.
Et à la toile
d'araignée (Israël), aux sionistes je
dis ceci : aujourd'hui, à Gaza, vous
êtes empêtrés dans la sphère de l'échec.
N'allez pas plus loin vers la sphère du
suicide et de l'effondrement.
En attendant une
autre date victorieuse pour la
Résistance, pour le peuple de la
Résistance et les mouvements de
Résistance, je vous salue. Qu'Allah vous
garde, vous donne la victoire et vous
protège.
Que la Paix de Dieu
soit sur vous, ainsi que Sa
Miséricorde et Ses Bénédictions.
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