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Ha¹aretz, 29 janvier 2006
Dimanche après-midi, la Haute cour de Justice a rejeté l¹appel
des colons contre la démolition de neuf bâtiments dans l¹avant-poste
illégal d¹Amona, en Cisjordanie (1). Le juge Kheshkhin a durement
critiqué les membres de la coopérative d¹Amona pour avoir fait
appel à la décision de la cour de démolir, alors que simultanément,
ils appelaient à une lutte violente sur les lieux de l¹avant-poste.
"Je suis allé sur le site web d¹Amona, et il s¹avère que
ces gens appellent à la résistance violente si leur appel est
rejeté. Ainsi, ils font appel : si nous gagnons, tout va bien, et
si nous perdons, nous sommes déjà en train de construire sur les
lieux", a dit Kheskhin.
"La cour n¹aide pas ceux qui se font justice eux-mêmes. Ces
appels ne sont pas lancés contre l¹occupant britannique, mais
contre les autorités élues de l¹Etat d¹Israël. La cour n¹est
pas une épicerie, et les demandeurs doivent se soumettre et
accepter le verdict. Dire qu¹ils auront recours à la violence si
le verdict leur est contraire constitue un outrage à la cour",
a encore déclaré le juge Kheskhin.
La confrontation se prépare
Me Naftali Wartzburger, qui représente les colons, a déclaré en réaction
: "je ne peux cacher le fait, et j¹aimerais dire publiquement
que les gens appellent à la confrontation. Ils considèrent que la
démolition d¹Amona est un acte difficile et douloureux qui doit être
combattu". Il a ajouté que la décision de procéder à la démolition
des bâtiments juste avant les élections était une décision
politicienne et contraire à la démocratie.
Plus tôt dans la journée de dimanche, la police a remis à 21
colons de Cisjordanie des ordres leur interdisant l¹entrée dans l¹avant-poste
illégal d¹Amona et dans le marché de gros de Hébron, tous deux
devant être évacués mardi prochain. Ces ordres, signés du
commandant militaire du Front centre, s¹adressent à des militants
d¹extrême droite qui sont soupçonnés de préparer des actions
contre les forces de sécurité ou contre des Palestiniens, pour
tenter de faire échec à l¹évacuation. A Itzhar, considéré
comme un bastion de l¹extrême droite, des colons ont jeté des
pierres et semé des clous sur les routes pour empêcher la police
de remettre ces ordres en mains propres. Quatre colons, dont trois
masqués, ont été arrêtés.
Toujours dimanche, l¹armée a déclaré le quartier juif de Hébron
zone militaire fermée, et les Juifs non résidents ne seront pas
autorisés à y pénétrer. Les forces de sécurité s¹attendent à
une résistance violente. Shaul Mofaz, ministre de la Défense, a déclaré
qu¹il emploierait une politique de "tolérance zéro"
contre les violences des colons, et des officiers ont dit que, pour
cette évacuation, ils "feraient preuve de détermination, et
pas de sentiments".
Les colons préparent pour mardi une grande réunion de solidarité
contre les évacuations, où l¹on attend la présence d¹hommes
politiques, de rabbins et d¹universitaires. Des représentants du
mouvement Habad (Loubavitch) seront également présents mardi à Hébron.
Ce week-end, cinq représentants de parti de droite et religieux ont
adressé une lettre à Ehud Olmert lui enjoignant de remettre l¹évacuation
d¹Amona et d¹Hébron au lendemain des élections, car, selon eux,
des décisions non urgentes ne doivent pas être prises avant une élection.
Benjamin Netanyahou, président du Likoud, a refusé de signer cette
lettre.
(1) rappelons que cette décision fait suite à une action intentée
par Shalom Arshav (La Paix Maintenant). Pour voir nos autres
articles sur le même sujet, le mieux est de taper "Amona"
dans notre moteur de recherche (page d¹accueil de notre site http://www.lapaixmaintenant.org/
en bas à gauche.
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