Mouaman, deux ans, a été légèrement blessé dans le dos par un éclat. Quant à Hamdi lui-même, il a reçu des éclats un peu partout dans le corps. Son oncle Nahed, 33 ans, père de deux enfants en bas âge, est lui aussi hospitalisé dans un état critique à l’hôpital Ikhilov [à Tel Aviv], et il est lui aussi complètement paralysé.

Ce samedi-là, la famille Aman avait acheté une voiture d’occasion. Les membres de la famille l’ont étrennée en faisant un tour dans la ville, dans le quartier Gargash. Ils étaient huit dans la voiture : cinq adultes et trois petits enfants. Maria, debout sur les genoux de sa mère, dansait. Quand ils sont arrivés dans la rue ouvrière pleine d’animation et qu’ils sont passés exactement devant la maison du Ministre palestinien des Affaires étrangères Mahmoud A-Zahar, ils ont tout à coup senti un choc violent du côté gauche de la Mitsubishi familiale. C’était juste au moment où une camionnette « Magnum » avec à son bord un militant du Jihad, Mohamed Dahdouh, les doublait sur la gauche. On a entendu une puissante détonation, la camionnette « Magnum », avec à son bord l’homme recherché, Mohamed Dahdouh, était en feu et l’horreur s’est révélée aux yeux de Hamdi : il n’y avait pas que Dahdouh à avoir été tué, c’est toute sa famille à lui, Hamdi, qui avait été touchée.

Le lendemain de l’assassinat, le commandant de la force aérienne, Eliezer Shkedi, a dit que la force aérienne « devait encore examiner » de quoi étaient morts les membres de la famille. Le porte-parole de l’armée israélienne a également communiqué à « Haaretz » [dix jours après l’assassinat, précise la version anglaise - NdT] que « l’armée israélienne continue à enquêter pour examiner le compte-rendu ».

(Traduction de l'hébreu : Michel Ghys)