Ismail Haniyeh : "Je
n’ai jamais envoyé quelqu’un en mission de suicide"
« Je n’ai jamais envoyé
quelqu’un en mission suicide » a-t-il déclaré à CBS
News. « Si l’un de mes fils venait à moi
et me demandait cela, je n’envisagerais même pas de lui donner
ma bénédiction ».
CBS a cité les dirigeants israéliens qui déclarent
n’avoir aucune preuve d’un lien de Haniyeh avec des attaques
terroristes. Cependant, Haniyeh est un dirigeant important du
Hamas, qui a commandé beaucoup d’attaques terroristes, il est
responsable de beaucoup de morts israéliens et d’appels à la
destruction d’Israël.
Quand il lui a été demandé s’il pourrait
envisager d’être invité à la Maison Blanche pour signer un
accord de paix avec Israël, Haniyeh a répondu : « Espérons ! »
Il a indiqué à CBS qu’un renoncement à la
violence et que la reconnaissance du droit d’Israël d’exister
dépendaient de la reconnaissance par Israël de l’Etat
palestinien dans les limites de Gaza, de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est.
« Seulement alors, il y aura lieu de
discuter. »
Le Hamas présente son cabinet à
Abbas
Le Hamas a prévu de présenter son cabinet au Président
de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, samedi, et de le
porter au Parlement pour approbation, lundi, ont indiqué jeudi
les représentants du Hamas.
Cette annonce a été faite jeudi à l’issue de
discussions avec les petits groupes parlementaires : le Front
populaire pour la libération de la Palestine (FPLP), la Troisième
Voie (groupe dirigé par l’ancien ministre des Finances, Salam
Fayad), la Liste alternative (Badil, un regroupement de trois
partis de gauche) et Palestine indépendante (Mustafa Barghouti).
Les dirigeants du Hamas ont déclaré qu’ils espéraient
toujours que les partis accepteraient de se joindre au
gouvernement.
Le refus net des factions de rentrer dans un
gouvernement dirigé par le Hamas révèle que les évolutions du
Hamas dans ses propositions pour les principes de base de
gouvernement leur paraissent insuffisantes. Le Hamas a déjà
soumis trois ébauches de propositions aux factions.
La première examinait l’hypothèse de négociations
avec Israël seulement si ce dernier reconnaissait les droits du
peuple palestinien et garantissait un retrait total au-delà de la
ligne de 1967.
Le Fatah a dit qu’il ne se joindrait pas à un
gouvernement qui n’accepte pas le principe « stratégique »
de la négociation avec Israël, et Fayad dit qu’il n’ira pas
au gouvernement sans le Fatah.
Les autres factions n’ont pas relevé à propos
des négociations, mais ont voulu que les principes de base de
gouvernement fassent mention de l’Organisation pour la libération
de la Palestine (OLP) et de son statut, ainsi que des représentants
du peuple palestinien et des décisions internationales liées à
une résolution du conflit et un Etat palestinien.
Le Fatah et Palestine indépendante également,
ont voulu une référence à la déclaration d’indépendance
faite par l’OLP en 1989, laquelle, comme les décisions
internationales, reconnait implicitement Israël.