Haaretz, 14 décembre 2005
http://www.haaretz.co.il/hasite/pages/ShArtPE.jhtml?itemNo=657729
Version
anglaise : `I
refused, and he hit me'
www.haaretzdaily.com/hasen/pages/ShArtVty.jhtml?sw=Hass&itemNo=657521
Dimanche matin, Taher Ouda, un détenu palestinien
mineur d’âge, a quitté l’hôpital. Lundi soir, il a été libéré
et a pu rentrer chez lui. Durant toute une journée, retenu par la
police militaire, il n’a pas mangé, pas bu et n’a pas été
autorisé à se rendre aux toilettes. D’après son témoignage, il
n’aurait pas cessé de recevoir des coups.
Taher
Ouda après sa libération. Il dit qu’on a exigé de lui
de signer un document en hébreu dont il ne comprenait pas
le contenu et qu’il s’est obstiné à refuser de signer.
|
De
Taher Ouda, 14 ans, du village de Madma au sud de Naplouse, il a déjà
été question il y a une semaine, dans « Haaretz »
["L’armée israélienne ne demande pas son avis au médecin" -
Amira Hass, Haaretz, 7 décembre 2005]. Après avoir été blessé,
il a été, sur ordre de l'armée de défense d'Israël, retenu à
l’hôpital Schneider pour enfants, pieds et mains liés, avec deux
MP présents dans sa chambre pour le surveiller jour et nuit.
Le porte-parole de l'armée de défense d'Israël
a expliqué que s’il était menotté,
c’était parce qu’il était en état d’arrestation.
Selon la
version des soldats, il aurait eu l’intention, avec d’autres
jeunes garçons, de lancer des
cocktails Molotov contre des véhicules israéliens et, alors
qu’ils étaient poursuivis, il aurait tenté de lancer un cocktail
Molotov sur les soldats. |
C’est alors qu’on aurait ouvert le feu
et qu’il aurait été blessé à la cuisse. Taher Ouda, qui aide régulièrement
son père à distribuer des bonbonnes de gaz dans le village, dément
farouchement : il amenait une bonbonne de gaz à un des voisins
habitant au bout du village et s’est trouvé à l’endroit des
tirs. C’était mercredi soir, le 30 novembre. Le projectile a causé
une fracture du fémur et la déchirure d’un tendon. Il a été opéré
le soir même. Une longue tige métallique fixée par quatre vis
l’empêche de plier la jambe.
Dimanche
matin, 4 décembre, trois jours et demi après qu’il a été blessé
et hospitalisé, les MP l’ont fait sortir de l’hôpital. Du côté
de l’hôpital Schneider, on déclare qu’ « à
la fin des soins donnés à l’hôpital, le jeune garçon a été
libéré avec des instructions pour la suite des soins et seulement
après que l’équipe médicale se soit assurée auprès de l'armée
de défense d'Israël qu’il serait transféré dans un établissement
à même de lui donner un traitement médical adapté ».
Au
cours des premiers jours d’arrestation, les enquêteurs envoyés
par la police ou les services de la sécurité générale [Shabak]
ont coutume d’interroger le détenu palestinien dans le but
d’obtenir des aveux qui serviront de base à un acte
d’accusation et à l’incrimination d’autres personnes. Mais
lundi passé, 5 décembre, Taher Ouda a été libéré et ramené
chez lui. Au milieu des embrassades, des baisers, des bénédictions
et des nombreux visiteurs, il a raconté quel genre de « traitement
médical adapté » il avait reçu au cours des deux jours
qui ont suivi sa sortie de l’hôpital. On ne lui a pas
officiellement signifié où il était ni par qui il était retenu.
C’est pourquoi il parle indifféremment de « soldat »
et de « policier » (alors même qu’il s’agit selon
toute apparence d’un établissement des Services pénitentiaires).
La
Sécurité Générale et la police ont fait savoir à « Haaretz »
n’avoir eu aucun contact ni aucun lien avec lui (autrement dit,
elles n’étaient pas impliquées dans l’enquête). Il est apparu
que c’est la police militaire qui était responsable de lui dès
le premier jour et ce jusqu’à ce qu’elle l’ait placé sous la
responsabilité des Services pénitentiaires, lundi 5 décembre
avant midi.
J’ai dit aux soldats que j’avais froid
« Après
le petit-déjeuner de dimanche (à l’hôpital) », a
raconté Taher Ouda à « Haaretz » et à des militantes
de « Machsom Watch », « j’ai
regardé un film puis les soldats ont reçu un message. Ils m’ont
fait sortir de l’hôpital. J’ai demandé quelle heure il était
et ils m’ont dit qu’il était dix heures. Je ne portais que la
blouse de l’hôpital et un manteau. Sans sous-vêtements ni
pantalon. J’ai essayé d’expliquer aux soldats (ils ne
parlaient pas l’arabe et Taher Ouda ne parle pas l’hébreu –
A. H.) que je n’étais pas
habillé et que j’avais froid mais ils n’y ont pas prêté
attention.
« J’ai
demandé où on allait et le soldat m’a dit qu’il ne savait pas.
Le tout en langage des signes. Les soldats poussaient le fauteuil
roulant. Ma jambe blessée traînait par terre, devant moi. Un des
soldats a essayé d’arranger mon pied (pour qu’il ne traîne pas
par terre) mais il n’y est pas parvenu. Dans le sac que j’avais
avec moi, il y avait des sous-vêtements qu’on m’avait envoyé
de la maison, un téléphone portable que papa m’a donné, du
chocolat et un cahier que papa m’a envoyé à l’hôpital et dans
lequel il y a un lettre de ma sœur. Dans le cahier, j’ai aussi
commencé à noter mes souvenirs de l’hôpital.
« Ils
m’ont fait entrer dans une voiture de l’armée. Il n’y avait
pas la place pour s’étendre. Seulement des sièges. A côté du
conducteur était assis un soldat et un deuxième soldat était
assis à l’arrière. La voiture a fait beaucoup de haltes. A
chaque fois, le conducteur descendait de voiture puis revenait. Mes
mains étaient attachées en permanence, mais pas mes pieds.
« Nous
sommes arrivés dans un grand espace où j’ai vu des voitures de
patrouille et des bureaux. J’ai aussi vu des soldats menottés.
J’ai demandé quelle heure il était et on m’a dit qu’il était
deux heures. Je suis resté assis dans l’auto pendant à peu près
une demi-heure puis on m’en a fait sortir. Un des soldats qui me
gardait déjà à l’hôpital et qui portait une kippa, m’a serré
la main et m’a dit au revoir. Il m’a regardé dans les yeux et
j’ai vu qu’il avait des larmes dans les yeux.
« On
m’a conduit dans une camionnette qui était garée là. On m’a
fait me tenir debout à l’intérieur, sur mes deux jambes, même
celle qui est blessée. Ils m’ont attaché les mains à la poignée
intérieure, au-dessus de la vitre. J’ai plié ma jambe saine et
la jambe blessée que je ne pouvais pas plier, je l’ai étendue
vers l’avant. J’avais la tête et le (haut du) dos courbé en
permanence parce que j’étais plus haut que la poignée.
« Quelqu'un
est arrivé. J’ai distingué deux feuilles sur la chemise de son
uniforme. La porte latérale s’est ouverte et est restée ouverte.
Il tenait un dossier. En le montrant, il m’a dit
"signe". J’ai refusé. Il m’a giflé. Il n’a rien
demandé, seulement exigé que je signe. Il s’en allait puis
revenait sans cesse. Et chaque fois, il exigeait que je signe. Moi,
je refusais. Il m’a giflé, donné un coup de pied dans ma jambe
saine et est parti, puis il est revenu après un certain temps, a de
nouveau exigé que je signe, j’ai de nouveau refusé et il m’a
frappé.
« Comme
ça jusqu’au soir, quand ils m’ont fait sortir de la voiture. Je
me dis qu’il devait être aux alentours de dix heures. Pendant
toutes ces heures, je n’avais pas mangé, pas bu et on ne m’a
pas permis d’aller aux toilettes. J’ai seulement reçu des
coups. Le soir, ils sont venus, ils m’ont détaché les pieds mais
je suis resté menotté. Ils m’ont conduit, à pied, à la prison
qui se trouvait là. Ils ont recommencé à exiger que je signe
"pour être libéré" et j’ai refusé. Ils ne m’ont
pas lu ce qui était écrit, c’était en hébreu. Ils m’ont
introduit dans une pièce où il y avait deux lits superposés.
J’ai demandé à manger, le soldat m’a apporté une nourriture
non identifiable et je n’ai pas mangé. J’ai demandé à pouvoir
aller aux toilettes. Ils m’ont permis d’y aller mais ils ne
m’ont pas aidé alors que c’était difficile pour moi. Ils
m’ont seulement crié dessus.
« Je
voulais dormir et je me suis couché sur un des lits. La porte
s’est ouverte et un soldat m’a ordonné de me lever. Un autre
soldat est venu, il m’a détaché une main, je ne sais plus
laquelle, mais les menottes restaient attachées à l’autre main.
Il tenait un porte-documents et il a exigé que je signe. J’ai
refusé. Il l’a exigé trois fois et j’ai refusé trois fois.
Alors il m’a fait me lever. Il m’a ordonné de tendre les mains
latéralement et il m’a fait écarter les jambes en donnant des
coups de pied à ma jambe saine. Je n’avais sur moi que la chemise
de l’hôpital et un manteau. Il m’a giflé plusieurs fois.
Ensuite il m’a remis les menottes et je me suis couché pour
dormir. Ils m’ont apporté un grand manteau avec un capuchon pour
me couvrir (apparemment un sac de couchage, A. H.). »
« Le
matin (lundi 5 décembre), le même soldat qui m’avait apporté à
manger la veille au soir, est entré dans la cellule. Cette fois, il
m’apportait de l’eau, une tomate et quelques piments doux.
J’ai mangé. Un autre soldat m’a conduit jusqu’à la voiture
qui m’avait transporté depuis l’hôpital. Je l’ai reconnue au
conducteur. J’avais les mains attachées. Dans l’auto, on m’a
aussi attaché les pieds. Avant de démarrer, ils m’ont mis un
bandeau sur les yeux. On a roulé une heure et demie, deux heures.
J’ai perçu qu’on entrait dans un tunnel. Une fois, le
conducteur a coupé le moteur et a commencé à parler avec
quelqu'un qui était dehors. En cours de route, ma jambe (blessée)
n’arrêtait pas d’être ballottée. Après, ils m’ont enlevé
le bandeau des yeux. »
Maman me manquait
« Nous
sommes arrivés à un endroit dont je me suis dit que c’était une
prison. Ils ont pris mon sac. Ils m’ont fait entrer dans une toute
petite cellule. Je ne pouvais pas m’y tenir debout, seulement
m’y coucher en me courbant sinon je ne pouvais pas étendre mes
jambes. Quelqu'un est venu et a exigé que je signe. Je ne pouvais
pas voir qui c’était parce que j’étais couché avec ma tête
posée sur mes bras. J’avais peur que ma jambe ne guérisse pas et
maman me manquait.
« J’ai
refusé de signer, même quand ils m’ont dit que c’était
seulement signer pour le fait qu’ils m’avaient pris mon téléphone
portable. Après environ deux heures – je l’évalue comme ça
– ils m’ont fait sortir de cette cellule étroite. J’ai demandé
qu’ils m’aident à porter mon sac mais ils ont refusé. Ils
m’ont envoyé dans une cellule normale, seul. Je n’ai pas pleuré.
Je tremblais seulement de froid. Quand on est monté depuis la
cellule d’isolement, quelqu'un (parmi les détenus) m’a mis en
garde contre les "oiseaux" – ceux qui vous délient la
langue.
« A
nouveau un soldat est entré. Je ne le connaissais pas et il m’a
dit de signer. J’ai de nouveau refusé. Je me suis couché sur le
lit. Le soldat m’a attaché les mains au lit, au-dessus de la tête
puis il m’a attaché les pieds au lit. Il a commencé à me
frapper du plat de la main. Après vingt ou trente coups, il m’a
donné un coup de poing au diaphragme. J’ai senti que je voulais
vomir. Il m’a encore donné un coup de poing et cette fois, j’ai
vomi. Il a détaché du lit mes pieds et mes mains mais qui
restaient liés et il m’a jeté du papier de toilette pour essuyer
le vomi.
« Ils
ont fait entré quelqu'un, un Palestinien, qui était pieds et mains
liés. Il m’a demandé pourquoi on m’avait arrêté. Je lui ai
dit qu’il n’y avait rien contre moi et que si je n’étais pas
libéré cette nuit-là, je le serais le lendemain, au matin. Il
m’a dit avoir tué un colon et qu’il était condamné à 15 ans
et il m’a dit de ne pas avoir peur de lui, qu’il n’était pas
un collabo. Mais je sentais bien que c’était un collabo. Je lui
ai dit que je n’avais pas peur (de lui dire ce que j’avais fait)
mais que je n’avais rien fait et que je serais libéré : si
pas aujourd’hui, demain. Il m’a demandé comment je pouvais en
être aussi sûr. Après un moment, un soldat est venu le faire
sortir.
« C’était
déjà le soir. J’étais terriblement fatigué et je me suis couché
pour dormir. Quelqu'un est entré habillé comme un médecin. J’ai
demandé quelle heure il était et il m’a dit qu’il était six
heures. Il m’a dit de me préparer parce qu’on allait
m’emmener au tribunal. Alors ils m’ont libéré des entraves métalliques
pour les remplacer par des liens en plastique. Un détenu qui
circulait là m’a donné – après une discussion avec les
soldats – un pantalon de training, une chemise et des sandales.
J’étais pieds nus depuis ma sortie de l’hôpital. Il m’a
aussi donné une béquille. Par les autres détenus, j’ai appris
que j’étais à Ramle. Mais deux minutes plus tard, on m’a
repris la béquille.
« Ils
m’ont introduit dans une voiture, ils m’ont fait asseoir derrière
le conducteur et ma jambe blessée, je l’étendais devant moi. Un
policier s’est assis à côté de moi et pour avoir de la place,
il a repoussé ma jambe blessée. Ils ont essayé de m’attacher un
sac poubelle sur les yeux et comme ils n’y arrivaient pas, ils
m’ont couvert la tête avec le sac poubelle. Mes mains étaient
attachées très serré. Le soldat qui conduisait se retournait régulièrement
pour me gifler et exiger de moi que je baisse la tête. A un moment
où il se retournait pour me frapper, j’ai senti qu’il
tamponnait ou qu’il raclait une autre voiture, apparemment un
camion. Après ça, il a trouvé le temps de me gifler. Je pense que
le trajet a duré deux heures environ. Je transpirais beaucoup et
j’étouffais presque avec ce sac en plastique sur la tête. Ma
jambe me faisait très mal et les hanches aussi, qui étaient serrées
dans une ceinture. Je pensais que nous allions au tribunal et quand
ils m’ont fait descendre de la voiture de patrouille de la police,
tout à coup j’ai vu que j’étais au barrage de Hawara. »
Son
oncle est venu le chercher : deux heures plus tôt, le bureau
de coordination avait averti la famille pour qu’elle vienne
chercher Taher Ouda, 14 ans, au barrage.
Le porte-parole de l'armée de défense d'Israël dément
Le
porte-parole de l'armée de défense d'Israël a fait savoir que
« le 4 décembre, aux heures de midi, le détenu devait passer sous
l’autorité des services pénitentiaires. Son transfert aux
services pénitentiaires ayant été retardé, une équipe de MP et
le détenu ont fait la route jusqu’à la base de la police
militaire à Tel Hashomer. Aux alentours de sept heures du soir, la
décision a été prise par les Services pénitentiaires de ne
recevoir le détenu que le lendemain matin. Conformément à cela,
le prisonnier a été détenu dans une cellule d’arrêt séparée,
au sein de la base de la police militaire.
« A
son entrée en cellule, il fallait passer par une procédure de dépôt
des effets. C’est pourquoi un soldat parlant l’arabe a expliqué
au détenu qu’il devait signer le document confirmant que son téléphone
portable était mis en dépôt. Le détenu a refusé de signer le
formulaire de dépôt. Jusqu’à son entrée en cellule, le détenu
n’avait que les mains liées. En aucun cas le détenu n’a été
attaché à un véhicule. A son entrée en cellule, ses menottes lui
ont été retirées. La présence du détenu sur la base de la
police militaire a été suivie de près par le commandant de la
base, un officier ayant le grade de commandant, qui a veillé à ce
qu’il soit traité avec humanité et conformément aux ordres.
Soulignons encore que le détenu n’a pas été frappé ni attaché
à un véhicule.
« Le
matin du 5 décembre 2005, le détenu a été transféré dans l’établissement
des Services pénitentiaires de Ramle par une équipe de la police
militaire. Le soir du même jour, vers sept heures, une directive a
été reçue de la part de la Police d’Israël Région militaire
de Samarie, donnant ordre de libérer le détenu sur le champ.
« Une
équipe composée de trois membres de la police militaire a été
chargée du transfert depuis l’établissement des Services pénitentiaires
jusqu’au barrage de Hawara. Le détenu a été transféré depuis
l’établissement des Services pénitentiaires, avec un sac en
plastic noué sur les yeux. Pendant le trajet, il ne s’est produit
aucun événement anormal et les affirmations portant sur de la
violence exercée contre lui sont dépourvues de tout fondement. La
patrouille de la police militaire n’est pas entrée en collision
avec un autre véhicule. Le trajet a duré une heure environ et à
la fin, le détenu a été remis à un officier délégué par
l’administration civile, qui attendait sur place. » Néanmoins,
le porte-parole de l'armée de défense d'Israël a fait savoir à
« Haaretz » qu’il s’agissait d’un premier examen
et que l’examen de cette affaire se poursuivait.
Les
Services pénitentiaires font savoir que « le
détenu est arrivé à l’hôpital central des Services pénitentiaires
le 5 décembre à 11h35 et que son admission a été approuvée (en
raison de sa blessure) par l’officier médecin chef des Services pénitentiaires.
Le détenu a été libéré le même jour par les Services pénitentiaires,
à 18h10 et emmené par la police militaire. Le détenu a passé ces
heures dans une chambre pour malade et isolé, puisqu’il
s’agissait d’un mineur d’âge. »
L’avocat
de « l’Association des Médecins pour les Droits de l’Homme »,
Maher Talhami, qui a rencontré deux fois Taher Ouda et qui a
recueilli sa déclaration, dit que d’après son expérience, des
coups donnés à des détenus palestiniens mineurs au moment
d’essayer d’en obtenir des aveux, sont la routine. C’est ce
que dit également l’avocat Khaled Kouzmar, qui représente des
mineurs auprès des tribunaux militaires, pour « Defence the
Children International ». Ce qu’il y a d’exceptionnel
cette fois, disent les deux avocats, c’est que Taher Ouda se soit
obstiné à ne pas signer, qu’il ait été tôt libéré et
qu’il a été capable de raconter son arrestation peu de jours après
les événements.
(Traduction
de l'hébreu : Michel Ghys)
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