Les forces de l'occupation israélienne ont remplacé
l'utilisation de Palestiniens en tant que boucliers humains par
un retour à la politique des assassinats ciblés des militants
recherchés, comme réponse à la demande de la cour suprême
israélienne d'interdire la première méthode. Ce sont des
organisations humanitaires et juridiques qui avaient réclamé
cette décision, malgré les pressions énormes exercées contre
elles, pour finalement aboutir à cette décision qui interdit
à l'armée sioniste d'utiliser, au cours de ses opérations
dans les territoires occupés, les Palestiniens en tant que
bouclier humains. L'armée sioniste avait utilisé pendant
longtemps cette pratique qui lui a permis d'arrêter et de tuer
de nombreux militants, et surtout, qui a mis nombre de citoyens
palestiniens en danger, plusieurs "boucliers humains"
ayant été assassinés par les balles israéliennes.
Malgré la tempête suscitée à l'intérieur de l'entité
sioniste, pour faire croire au monde qu'il s'agit d'un Etat démocratique
qui respecte les droits de l'homme, plusieurs milieux ont
cependant limité l'importance de cette décision et l'ont
rapprochée de la reprise des assassinats ciblés, tout en
rappelant que les décisions de la cour suprême de l'Etat
sioniste ne sont pas appliquées, comme en témoignent les précédentes
décisions concernant les terres, les confiscations, les
arrestations, etc... Pour Akram Abu Sba', président du
comité des affaires des prisonniers et détenus, la décision
est uniquement médiatique, pour tromper l'opinion internationale,
il s'agissait pour l'Etat sioniste d'alléger les
critiques formulées par des instances internationales contre la
politique israélienne, qui poursuit ses agressions alors que la
partie palestinienne respecte l'accalmie. Il a ajouté que la décision
de la cour suprême, d'un point de vue pratique, ne signifie
rien, car la partie qui exécute les décisions est l'appareil
de la sécurité israélienne, c'est lui qui gouverne Israël,
et nous devons nous rappeler toutes les décisions que cet
appareil a refusé d'exécuter.
Pour Qadri Abu Wasel, président de l'association des amis du détenu
et du prisonnier (Nazareth), la décision est importante, et
représente une victoire pour les forces qui défendent les
droits de l'homme, mais le problème est dans quelle mesure
l'armée sioniste appliquera cette décision et la respectera.
L'occupation publie la décision dans les moyens d'information,
mais sur le terrain, c'est autre chose. La décision a été
prise pour sauver la face d'Israël qui poursuit la violation de
toutes les lois et les décisions internationales. Il a ajouté
que l'association met en doute la véracité d'une telle décision
et essaie de constituer une stricte surveillance des soldats
lors de leurs opérations permanentes dans les territoires occupés.
Les réactions palestiniennes furent justes, lorsqu'elles ont prévu
que l'occupation n'arrêterait pas sa politique. La semaine
dernière, les forces de l'occupation ont utilisé comme
bouclier humain la mère d'un militant recherché, Haytham
al-Battat, du village Dhahriya de la région d'al-Khalil, qui
est l'un des dirigeants des brigades Izzidine al-Qassam pour
l'obliger à se rendre. Sa mère a raconté que des dizaines de
soldats sionistes ont encerclé son fils, puis ont fait pression
sur elle, le menaçant de destruction de la maison,
d'arrestation de tous les membres de sa famille et d'exécution
de son fils. "Ils m'ont mis dans une telle situation que je
ne pouvais que les accompagner pour qu'ils l'arrêtent". A
Jénine, les soldats ont utilisé plusieurs personnes pour les
couvrir lorsqu'ils ont encerclé l'un des immeubles qu'ils ont
ciblé, dans le camp de Jénine. Ahmad Khalil a raconté que les
soldats ont investi sa maison, l'ont emmené ave c sa famille
puis lui ont demandé de frapper à la porte de voisins pendant
que les soldats sionistes l'entouraient. Il raconte que les
boucliers humains ont été alignés, face à l'immeuble, puis
les soldats ont tiré sur l'immeuble. Lorsque les soldats se
sont aperçus qu'il n'y avait pas de résistance, "ils nous
mis devant eux, pour enfoncer les appartements. Ils ont arrêté
un jeune et l'ont emmené. C'est clair que l'occupation n'a pas
changé ses méthodes, et n'a pas arrêté de nous utiliser en
tant que boucliers humains.
C'est une méthode très ancienne utilisée par les forces de
l'occupation, dans sa guerre contre l'occupation, mais qui a été
systématiquement utilisée au cours des années précédentes,
au cours de l'Intifada al-Aqsa. La mère de Iyad Sawalha,
dirigeant des Brigades d'al-Quds (Jihad) a été utilisée il y
a deux ans, elle a été obligée d'accompagner une patrouille
israélienne alors qu'il y avait couvre-feu sur le village de
Kafr Ra'i, d'appeler par haut-parleur demandant à son fils de
se rendre, ou la maison serait détruite et sa mère arrêtée.
Quelques semaines plus tard, c'est son épouse qui a été
utilisée pour investir une maison où il s'était abrité, et
Iyad Sawalha a été exécuté. A Toubas, les forces de
l'occupation ont assassiné Ahmad Abu Muhsin, 16 ans, lorsqu'il
fut utilisé et mis devant les soldats pour investir une maison.
Il a été exécuté ainsi que le martyr Nasr Jarrar, dirigeant
dans les brigades du martyr al-Qassam. C'est s uite à
l'assassinat du martyr Abu Muhsin que les diverses institutions
humanitaires et juridiques ont soulevé la question, aboutissant
à la prise de la décision par la cour suprême.
Les associations juridiques palestiniennes considèrent que
l'occupation va utilisé les deux méthodes pour poursuivre sa
politique. Raghib Abu Diyak, le président de Nadi al-asir à Jénine
affirme que l'utilisation des boucliers humains est équivalente
à l'assassinat, l'occupant choisira la méthode qui lui
convient pour exécuter ses meurtres. Sheikh Abdel Halim
Izzidine, l'un des dirigeants du Jihad considère que la décision
de la cour suprême est de la poudre aux yeux, car l'alternative
pour l'occupation est là, et dans tous les cas, "c'est
notre peuple qui paie le prix, il est la victime". C'est
pourquoi il faut en finir avec l'occupation. Naser Abu Aziz,
l'un des dirigeants du FPLP a affirmé, quant à lui, que
l'occupation n'hésite pas à pratiquer toutes les formes de
meurtres, d'assassinats, d'agressions contre notre peuple, et ni
leurs tribunaux, ni leurs organisations, ni leurs décisions n'y
peuvent rien. Et s'il y a une volonté rée lle d'en finir avec
ces pratiques, il faut réclamer la fin de l'occupation.
La population de la province de Jénine
Les familles de prisonniers et de martyrs lance un appel à
la solidarité internationale
par Ali Samoudi, Jénine
24 octobre 2005
Des milliers de familles souffrent de la pauvreté, et
l'occupation poursuit sa guerre pour empêcher les associations
humanitaires d'aider les plus démunis
Le mois de Ramadan a dévoilé l'ampleur de la souffrance vécue
par les familles de la région de Jénine, où les taux de chômage
et de pauvreté sont les plus élevés, surtout après que la région
ait subi, tout au long des cinq dernières années, les
agressions, les massacres, les bouclages, les couvre-feu et la
guerre totale qui a détruit toutes les possibilités de vie.
Malgré l'activité intense menée par les associations et
institutions caritatives dans la province de Jénine, pour obtenir
les aides et les répartir sur les couches les plus démunies de
la population, ces institutions affirment qu'elles manquent de
moyens à cause de la répression et l'interdiction par les
autorités d'occupation qu'elles reçoivent les aides de l'extérieur.
Sous prétexte d'une aide au "terrorisme", les autorités
de l'occupation interdisent l'arrivée des dons à ces
organisations et institutions. Le responsable de l'association
caritative al-Ihsan note un recul très net, "bien que nous
distribuons des aides tout au long du mois de Ramadan. La
politique américaine a fait du tort aux campagnes de solidarité,
et notamment en Palestine, alors que l'occupation poursuit sa
guerre systématique contre les institutions caritatives. Notre
association a subi des attaques, et plusieurs responsables sont en
prison". C'est le même p roblème vécu par le
comité de la zakat de la région dont le président a été arrêté,
ainsi que plusieurs de ses employés, à la veille du mois de
Ramadan.
Tous les jours, des longues files de gens pauvres et démunis, des
chômeurs, s'alignent devant les bureaux de ces institutions à Jénine,
pour obtenir de l'aide. Yousf Ahmad, 55 ans, n'a pas arrêté de
se rendre au comité de la zakat, pour assurer de quoi nourrir ses
enfants. Avant, il travaillait à Haïfa, mais depuis les
bouclages et l'interdiction de circuler, il est sans travail, masi
il doit pouvoir nourrir sa famille composée de 10 personnes. Il
raconte qu'il y a quelques années, alors qu'il travaillait, il ne
laissait pas passer l'occasion du mois du Ramadan sans partager
avec tous les démunis, le fruit de son travail. Abu Salih
raconte, lui, qu'il travaillait à Bisan, de l'autre côté de la
ligne verte, aussi, mais qu'il a été renvoyé, sans toucher des
indemnités. Mais son "trésor de guerre" étant épuisé,
il est là, avec les autres, ne pouvant assurer à sa famille
composée de 6 enfants de quoi vivre et se nourrir.
Umm Talal personnifie la réalité de la vie vécue par la famille
palestinienne à Jénine. "Ma peine a commencé il y a trois
ans, lorsque mon mari a été renvoyé, alors qu'il travaillait à
Tel Aviv. Tellement traumatisé, il est tombé malade. Il ne
pouvait plus travailler, et personne ne pouvait lui assurer les
soins médicaux nécessaires. Nous avons vécu des jours très
amers, sans pouvoir nous nourrir. J'ai obtenu un peu d'aide, mais
insuffisante pour faire face à tout. Et chaque fois que je me
dirige vers l'institution et l'association caritative, on nous
annonce que l'aide est tarie, du fait de la politique américaine
qui interdit aux organismes à l'étranger d'aider le peuple
palestinien. Je fais le tour de toutes ces institutions, et pour
tout le monde, c'est la même chose. C'est l'occupation qui est
notre problème et la cause de notre souffrance.
Umm Murad est devant la porte de l'institution al-Ihsan, attendant
son tour. Son mari a été atteint de maladie, après avoir été
renvoyé de son travail. Trois de ses enfants souffrent de
diverses maladies. D'autres enfants sont scolarisés, et elle
arrive à peine à leur couvrir leurs frais. Elle espère que
l'institution al-Ihsan pourra au moins leur donner de quoi soigner
les enfants malades.
Mais l'institution al-Ihsan dit qu'elle a lancé de nombreux
appels réclamant des aides pour les familles, à l'occasion du
mois de Ramadan. Mais elle n'a reçu que très peu d'aides. Dans
un rapport, elle ajoute que la société palestinienne vit des
conditions très difficules et il est nécessaire que les
associations, institutions caritatives, islamiques et arabes,
assument leurs responsabilités et agissent rapidement pour
soutenir notre peuple résistant en Palestine.
Pour le comité de la Zakat, il s'est plaint de l'arrêt des aides
mensuelles, demandant aux peuples musulmans d'assumer leurs
responsabilités et d'aider le peuple palestinien à résister, et
surtout pendant le mois de Ramadan. Il a demandé aux associations
caritatives de ne pas tenir compte des pressions américaines et
de poursuivre leur solidarité, car le peuple palestinien est en
train de résister sur sa terre, il défend par là la nation
arabe et islamique, il mérite le soutien et non la participation
à la guerre et l'agression menée par le gouvernement de
l'occupation.
Sauvons l'enfant Farah Abu Hasan, victime d'une maladie inconnue
Depuis des mois, Jumana Joudi Mar'i Abu Hasan, de Toubas, se déplace
tous les jours d'un médecin à un autre, d'un hôpital et centre
de soins, public ou privé, à la recherche d'un remède pour
soigner sa fille, âgée de 11 ans, alitée après avoir été
atteinte d'une maladie inconnue. La vie de la fillette est menacée,
et la famille est incapable de sauver la vie de leur enfant, dont
l'état empire de jour en jour.
La souffrance de la famille culmine surtout que le frère Bashar a
été atteint il y a deux ans par la même maladie et qu'il est décédé
en février 2004. Et aucun médecin n'avait pu à l'époque
comprendre ce qui se passait. Malgré la douleur, la mère est
toujours patiente. Elle a emmené sa fille à Amman, mais les remèdes
n'ont pas changé la situation. A la fi du mois, le jeune fille
devra être auscultée dans un hôpital israélien, mais les
finances de la famille sont au plus bas, et le prix de
l'auscultation est exhorbitant. Le père est au chômage, et les
maigres économies s'étaient envolées lors de la maladie de
Bashar.
Malgré sa maladie et l'absence de charges contre lui, Sheikh Zayd
Zakarneh est mis en détention administrative
Umm Tareq, épouse de sheikh Zakarneh, a exprimé sa profonde
inquiétude concernant la vie de sheikh Zakarneh, directeur des
awqaf et président du comité de la zakat dans la province de Jénine,
avec le maintien de son incarcération alors qu'il est malade et
qu'aucune charge n'est retenue contre lui (par les occupants).
La famille de sheikh Zakarneh vit dans le village Deir Ghazalé,
à l'est de Jénine. Son épouse considère que l'arrestation du
sheikh fait partie d'une politique de punition collective à
l'encontre du peuple palestinien et notamment son mari à cause de
son activité humanitaire et sociale, parce qu'il aide ses
concitoyens, notamment les plus démunis d'entre eux. Son
arrestation est une violation des lois et accords signés entre
l'Autorité palestinienne et Israël.
L'arrestation
Umm Tareq raconte que les forces de l'occupation ont investi la
maison il y a près d'un mois, ont saccagé les meubles en procédant
à des fouilles, puis ont emmené sheikh Zayd, malgré son âge
avancé et son état de santé. Ils l'ont obligé à relever ses vêtements
et l'ont fouillé de manière humiliante, puis l'ont arrêté sans
dire pourquoi.
Ce qui tourmente la famille, c'est le fait que sheikh Zayd a une
santé fragile et son état nécessite des soins. Il est soigné
d'abord pour le diabète et a besoin quotidiennement de sa piqûre
d'insuline, mais les forces de l'occupation lui ont interdit
d'emmener ses médicaments; Malgré l'intervention de plusieurs
associations humanitaires, les forces de l'occupation refusent de
faire parvenir les médicaments, prétextant les motifs sécuritaires.
Pour Umm Tareq, ces prétextes sont criminels et injustes, car sa
vie est en danger, les conditions de détention à Ofer sont
connues et risquent de l'achever.
Mustafa al-Azmouti, avocat de l'association ansar el-sageen, a déclaré
que les autorités de l'occupation israélienne n'a accusé le
sheikh Zayd d'aucune charge, il n'a même pas été interrogé après
son arrestation. Sa détention a été prolongée une première
fois de 18 jours, mais après cette période, il est encore en détention,
le procureur ayant refusé de le libérer à cause de son état de
santé, bien que son arrestation soit illégale, et notamment
parce qu'il est un fonctionnaire de l'Autorité Palestinienne. Le
maintenir en détention constitue une violation des accords signés
entre Israël et l'Autorité.
Umm Tareq ne baisse cependant pas les bras car, comme elle dit, sa
vie est en danger. Elle a contacté plusieurs institutions et
organismes humanitaires et juridiques, mais en vain. Il y a
quelques jours, le tribunal militaire a refusé la demande de libération
présentée par l'avocat en décidant de prolonger sa détention
et de la faire passer en détention administrative, sans préciser
la durée.
Umm Tareq et les membres de la famille de Zayd demandent
l'intervention des organismes internationaux pour faire libérer
son mari, immédiatement.
Ecrire massivement à :
la Croix-Rouge Internationale, en demandant son intervention
rapide et ferme auprès des autorités israéliennes pour faire
libérer sheikh Zayd Zakarneh.
par mail
Tel.: (+972) 35 24 52 86
Fax: (+972) 35 27 03 70
Comité international de la Croix-Rouge (CICR)
19 avenue de la Paix
CH 1202 Genève
Fax
CICR, numéro général: ++ 41 (22) 733 20 57
Département de la Communication, unité 'Production, Marketing,
Distribution':
++ 41 (22) 730 27 68
Arrestation de deux jeunes filles à Jénine
Juste une heure avant le terme de l'iftar (rupture du jeûne), les
forces de l'occupation ont mené un raid sauvage sur le camp de Jénine,
en tirant des coups de feu en direction de toutes parts. Une résistance
des combattants palestiniens du camp a riposté avec vigueur à
cette attaque. Selon le porte parole de l'armée d'occupation, les
forces israéliennes veulent arrêter deux militantes du Jihad
islamique, mais les familles des deux militantes arrêtées ont nié
les prétentions israéliennes et ont affirmé leur vive inquiétude
à propos de la vie de leurs filles.
Le raid israélien a commencé, selon les témoins, par l'entrée
de près de vingt véhicules militaires dans le camp. Les forces
de l'occupation ont encerclé les quartiers, en tirant des coups
de feu. Certains témoins diront qu'il s'agissait d'une vraie
bataille, à cause de l'intensité des coups de feu. Les citoyens,
paniqués, se sont réfugiés dans leurs maisons, mais les balles
y sont entrées, comme dans la maison de Naser Abu Dane, qui a vu
les balles briser les fenêtres, et qui a dû s'aplatir pour se
protéger.
Les témoins racontent que les forces de l'occupation ont encerclé
la maison de Subhi Quanyri, de toutes parts. Qunayri affirme avoir
regardé par la fenêtre, et qu'il a vu des dizaines de soldats
sionistes postés tout autour, pendant que d'autres cognaient
contre sa porte, en lançant des pierres. Ils ont brisé les
vitres des fenêtres avant de crier pour demander l'ouverture de
la porte. A peine la porte ouverte, ils se précipitent, 30
d'entre eux, la figure peinte en noir, "me demandant de lever
les bras, criant, me demandant qui est à l'intérieur de la
maison. Je dis: ma famille. Ils me demandent de la faire sortir.
Tous les membres de la famille Quranyri sont apeurés, ils
rejoignent Subhi, devant la maison, où les attendaient l'officier
des renseignements et les dizaines de soldats. C'était une scène
épouvantable. Ils nous ont alignés, et m'ont demandé les noms
des membres de la famille, et lorsque j'ai nommé sa soeur, en
disant qu'elle s'appelait Thawra (révolution), ils l'ont mise de
côté, près d'une soldate, et ont poursuivi leurs inspections de
nos noms. Ils sont ensuite rentrés dans la maison, pour la
fouiller et la saccager. Ils ont ensuite pris le portable et les
affaires de Thawra.
Les soldats ont fouillé la maison plusieurs fois, surtout la
chambre de Thawra. L'officier nous informe alors qu'elle est arrêtée,
et à notre question sur la cause, il a refusé de répondre,
disant qu'elle subira un interrogatoire.
Au même moment, les forces de l'occupation encerclaient la maison
du citoyen Muhammad Arqawi, de Jabal Abu Dhayr, à Jénine. La
famille a raconté que les soldats sionistes tiraient dans tous
les sens en enfonçant la maison, ils l'ont fouillée de fond en
compble, et avant de finir, demandent où se trouve la chambre de
Saja. Ils l'ont fouillée plusieurs fois, puis ont attaché Saja
et l'ont arrêtée, sans préciser les motifs.
Les forces de l'occupation ont reconnu avoir arrêté Saja et
Thawra, prétendant qu'elles font partie du Jihad islamique. Mais
Qunayri a nié l'accusation, disant que sa soeur n'a pas d'activité
politique, c'est ce qu'a également affirmé la famille Arqawi.
Les deux familles ont lancé un appel aux institutions des droits
de l'homme, leur demandant d'intervenir pour faire immédiatement
libérer leurs enfants. Elles ont exprimé leur inquiétude,
surtout après les remarques faites par les officiers des
renseignements au sujet des interrogatoires, où les deux jeunes
filles risquent d'être sauvagement torturées.
Traduction par : Centre
d'Information sur la Résistance en Palestine
|