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A écouter

Chanson (en arabe égyptien) du grand chansonnier égyptien
Ahmad Fou'âd Negm


Mercredi 3 février 2010

 

Ez-zay ’e7ebbak, yâ balad ?  

Comment pourrais-je t’aimer, ô, mon pays ? 

Ez-zay ’e7ebbak, yâ balad wa’ente mesh 7abbâ-nî 

Comment pourrais-je t’aimer, ô, mon pays, toi qui ne m’aimes pas ?

Ez-zay ’e3îsh we ’amût we-ndafen fî ’arD rafDâ-nî

 

Comment vivrais-je, puis mourrais-je et serais-je enterré, dans une terre qui me refuse ?

 

 

Ba-nâm we ’a7lam bi-bokrah ’elâ’î bokrah zawwid ’a7zânî

Je dors et rêve au lendemain, pour découvrir que le lendemain augmente mes raisons de tristesse

’âh, yâ balad, law bi-’îdî kent-eheddak wa-bnîkî men tânî

Ah, mon pays, si au moins, de mes mains, je pouvais te détruire et te reconstruire !

 

 

biye’ûl lek ta3dîl dustûriyy ’ehnâ 3âyezîn ta3dîl ’ensâniyy

Il (Moubarak) te parle de réforme constitutionnelle, et nous, nous voulons changer l’homme !

Koll ’engâzât-el-balad ’anfâq we kabârî

Toutes les réalisations du pays ne sont que tunnels et ponts

Balad be-temût we sha3b fî 7âlet sukût wa ka’anna-hâ le3bet ’atârî

Un pays qui se meurt et un peuple silencieux, (tellement soumis) qu’on dirait un jeu Atari

Men keter-eZ-Zolm wa-D-Dalmah ba’ûl yâ rêt ’ayâm-el-malik we-l-’inglîz terga3 tânî

L’oppression et l’obscurantisme sont tels que je dis : que revienne le temps du roi et des Anglais ! 

 

 

’âh, yâ balad, mallayt bi-7obbek ed-dafâtîr ma3a-l-3ilm ’ennek ’âtlâ-nî

Ô, pays, ton amour m’a fait me déprendre des cahiers, bien que je sache que tu me tues

Mên ellî ’âl ’enne 3abbâret-es-salâm ghara’et ?

Qui a dit que la barque de la paix a coulé ?

 

We men ellî ’âl ’enne Mamdû7 ’Esma’êl ’âtel we gânî ?

Et qui a dit que Mamdûh Ismaïl est un assassin, un criminel ?

’ellî ghar’et Maçr we-llî ghara’ mâ bi-yeTla3 tânî

Que l’Egypte a coulé et que celui qui a coulé au fond ne remonte plus ?

Howwa yeTla3 men çâlet kobâr-ez-zowwâr

Il sort du salon des hôtes d’honneur

 

We ’anâ ’at7abbes fê segn-el-maTâr

Tandis que je suis enfermé dans la cellule du commissariat de l’aéroport

We ’ata3arraD 3a-l-ba7t-el-genâ’iyy

Et que je suis soumis à enquête pénale

 

’Anâ-llî men çogharî-khtarte-k sokkatî ’a taray-hâ sokket ’a7zânî ?

Dire que je t’ai choisi pour chemin depuis mon enfance : ce serait donc le chemin de mes peines ?

’Anâ-llî men çogharî-khtarte-k kalimatî, ’a-’elâ’î-ki me’ayyedâ-nî ?

Moi qui, depuis mon enfance, t’ai choisi pour expression, te verrai-je m’enchaîner ?

’âh, yâ balad nefsî ’abel mâ ’amût elâ’î zamâne-k we zamânî

Ô, pays de mon âme, avant que je ne meure, que je connaisse ton temps et mon temps (de gloire)

’etagharrabt ’aktar men sabe3 sinîn we raga3t

J’ai connu l’exil durant plus de sept ans, et je suis revenu

lâ’ît-el-ghorbah henâ shakel tânî

J’ai trouvé que mon exil, ici, c’était autre chose (mais toujours l’exil, ndt)

 

 

Balad be-te3ânî bi-koll-el-ma3ânî

C’est un pays qui souffre, à tous les sens du terme

 

Be-kiyânî we ’anâ ’amalî ’e7ess be-kiyânî

(je souffre) dans mon être, et mon espoir, c’est de me sentir exister

3ishrîn senah mokhliç ma7bûs bên gedrân dekkânî

Vingt années, fidèle et prisonnier entre les murs de ma boutique

Nefsî ’e3îsh men ghayr mâ ’enâfi’ es-soltân we-s-soltânî

Je vis, sans hypocrisie envers le Sultan et la Sultane

Nefsî ’e3îsh men ghayr mâ ’enâfi’ we-lâ 7attâ ’abûyâ ellî rabbâ-nî

Je vis sans hypocrisie, même pas envers mon père, qui m’a élevé

 

 

Bôkrah neta7âsab-o 3alâ-s-sokût we 3alâ-l-3îshe-l-3amyânéh

Demain, nous lui demanderons des comptes sur ce silence, et sur cette vie aveugle

’ebnî mâ kammalsh sanatên nâyem ganb mennî

Mon fils n’a pas encore deux ans ; il dort à côté de moi

bi-yeshedd fê sha3rî wa-ye7oTT çab3o(h) fê weddânî

Il me tire les cheveux et il me met le doigt dans les oreilles

We-yeDreb-nî bel-’alam we lesân Hâlo(h)

Il me frappe de mon crayon et semble me dire :

 

Bi-ye’ôl : yâ-bbâh, lêh khallafta tânî ?

Papa, pourquoi as-tu, encore une fois, eu un enfant ?

We ’anâ fê sirrî ba’ôl : yâ rayta-k yâ ’a7mad ’ebnî

Et moi, en moi-même, je me dis : Ah, Ahmad, mon fils,

Yâbâniyy Yabâniyy ’eben Yâbâniyy !

Si au moins tu avais pu être Japonais, Japonais fils de Japonais !

 

 

Ma3 ’enne wugôda-k fê-d-donyâ 3amel fiyyâ we khallâ-nî

Malgré tout, ta présence en ce bas monde me touche, elle me fait

’e7ebb-el-balad ’aktar we ’ehedd godrân dekkânî

 

Aimer ce pays, et ruer dans les brancards encore plus !

Shaykh-el-’azhar her bi-ye’ôl-el-mo3âraDa 7arâm

 

Le shaykh d’Al-Azhar délire : il dit que l’opposition est un péché

We ’anâ ’a3raf ’âyet-el-7elâl fê balad-el-mît malyûn 7arâmî !

Et moi, je sais mieux que quiconque reconnaître ce qui est licite, au pays des cent millions de voleurs !

 

 

Merci à Marcel Charbonnier pour cette traduction

Sommaire culture arabe



Source : MC


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