CEREDD
Les élections,
armes des impérialistes occidentaux pour
conquérir le Monde. Le cas des pays de
l'Afrique centrale
Gilbert
Nkamto
Vendredi 3 mai 2013
Conférence de Gilbert NKAMTO
Au FORUM MONDIAL POUR LA DEMOCRATIE
DIRECTE
CARACAS-VENEZUELA 13-15 SEPTEMBRE 2006
CEREDD / Centre Européen de Recherches
et d’Etude sur la
Démocratie Directe (Bruxelles)
Le CEREDD republie ici le texte d’une
conférence donnée en 2006 au FORUM
MONDIAL POUR LA DEMOCRATIE DIRECTE, à
Caracas. Critique fondamentale d’un
intellectuel africain sur le
parlementarisme bourgeois importé en
Afrique et son alternative : la
Démocratie Directe. « La légitimité
populaire ne s'exprime seulement que
dans les congrès et les comités
populaires de base » écrit notamment
l’auteur.
Ecrit en 2006, au moment où Chavez
entendait développer une voie
vénézuelienne pour la Démocratie Directe
et s’inspirer notamment de l’expérience
jamahiriyenne en Libye (dont les
institutions représentatives
transparaissent dans la dernière partie
du texte), ce texte reste d’actualité et
est à méditer.
(LM pour le CEREDD)
Introduction
I- Définition et
Interprétation problématique des
élections
I-1) définition
I-2) Interprétation
problématique
II- Ambivalence des
élections
II-1) Les forces
internes
II-2) Les Forces
externes
III- Les élections
comme goulot d'étranglement du peuple
IV- L'acte de la
légitimité populaire: la démocratie
directe
Conclusions
http://www.lucmichel.net/2013/05/03/ceredd-les-elections-armes-des-imperialismes-occidentaux-pour-conquerir-le-monde-le-cas-des-pays-de-lafrique-centrale/
INTRODUCTION
Assurément, le
monde actuellement fonctionne dans un
paramètre considéré comme global où les
règles et les normes sociopolitiques
semblent être les mêmes partout. Au
regard de ce qui se passe sur la
planète, nous référant au concept de la
démocratie, c'est comme si la démocratie
se définit à partir des élections.
C'est-à-dire, "élections" équivaut à
"démocratie" et qu'il n'y a pas de
démocratie sans élections. Le fait
fondamental est la manière par laquelle
les élections se produisent et comment
se jouent les forces en présence. De
toute façon, ce qui est important et qui
nous intéresse c'est la vertu des
élections considérées comme élément
essentiel dans un système dit
démocratique.
Et nous pouvons
nous poser la question de savoir,
qu'est-ce que c'est que les élections et
comment est-ce qu'on les procède?
Qui sont ceux qui y prennent part?
En quoi les élections profitent-elles au
peuple?
Et comment se déroulent les élections
dans certains pays dont le cas de
l'Afrique centrale?
I- DEFINITION ET
INTERPRETATION PROBLEMATIQUE DES
ELECTIONS.
I-1) définition
A première vue, les
élections consistent à élire par vote
une personne, responsable et
charismatique, pour administrer ou gérer
les affaires d'une communauté sociale ou
d'une structure. Dans le domaine
politique, les élections consistent à
diviser plusieurs candidats qui sont en
lutte pour un même poste de
responsabilité (président, secrétaire
général, député, maire, …) dans
l'optique de diriger les affaires
publiques.
I-2) Interprétation
problématique
Comme présenté
ci-haut dans les deux cas, les élections
signifient: combat, lutte pour le
pouvoir, domination, soumission d'un
candidat sur l'autre. Celui qui gagne
devient le vainqueur et détient le
pouvoir et celui qui perd, se soumet et
se retire.
Les élections exhibées par ses
précurseurs occidentaux au sein du
concert des nations, comme élément
majeur dans le processus démocratique,
se présentent comme la négation de sa
valeur parce qu'elles divisent au lieu
de consolider la volonté populaire qui
s'exprime dans un cadre global. La
démocratie, définie comme système de
gouvernement dans lequel le peuple
exerce sa pleine souveraineté devient
une forme de dictat où le peuple est
appelé à dire « oui » ou « non », soit
pour placer son pouvoir aux mains d’un
tiers (représentant) ou soit retirer sa
confiance à ce tiers au détriment d’un
autre tiers ; puis se placer en marge de
la gestion publique où ce tiers lui
dicte une loi qui lui est étrangère. On
assiste à une tractation politique
(référendum, élections dites communale,
législative, présidentielle) sous
différents parapluies mais en fait qui
ne désigne qu’une même chose.
Et encore plus
loin, la codification des élections en
pourcentages des résultats montre
qu'avec la multitude des candidats, le
peuple se divise dans la désignation de
son candidat. Le peuple, qui est un
appareil social compacte, s'altère
pendant une consultation électorale. Ce
que le leader de la révolution libyenne
appelle l'imposture démocratique.
L'élection des candidats à 50%, 30%, 5%
montre évidemment que le peuple est
divisé par rapport au choix de ses
candidats en course. Et que la victoire
de celui qui détient le plus grand
nombre de pourcentage des résultats, qui
se présente comme le vainqueur se
transformera en une dictature sur les
vaincus, ce qui s'étendra aussi au
niveau de la population. Finalement,
pourquoi les élections si le peuple est
souverain, si le peuple détient le
pouvoir et peut s'autodiriger sans
représentation ...
II- AMBIVALENCE DES
ELECTIONS
Dans le concept
démocratique, on dit que les élections
désignent des personnes qui méritent le
soutien du peuple tout entier; lequel
peuple mandate ou délègue ses pouvoirs à
des représentants qui doivent diriger
ses affaires. Cependant, qui sont ceux
qui participent dans ces épreuves?
Comment elles se déroulent? Et en quoi
est-ce que ces élections profitent au
peuple?
Nous dirons que les
élections et pour le moins les élections
présidentielles de nos jours impliquent
en premier lieu, des acteurs qui ne sont
forcement pas des politiciens mais qui
appartiennent à des classes sociales
dites riches (industriels, banquiers,
commerçants, …), moyennes
(intellectuels, docteurs,
fonctionnaires, étudiants, …), pauvres
(paysans, indigènes, …). Ils
appartiennent à différentes catégories
sociales dont les ambitions ne sont pas
les mêmes; fait de l'inégalité sociale.
Devant une telle classification, il se
dégage une logique de division sociale
qui ne favorise pas un équilibre
sociopolitique et par conséquent, ne
crée pas un appareil social compact où
effectivement, le peuple exprime sa
souveraineté. Alors, le peuple par
rapport à ce déséquilibre social se
divise en groupe d'intérêts dans ce
qu'on appelle les partis politiques. La
bataille pour le pouvoir pendant les
élections mette en relief une
confrontation des groupes d'intérêts qui
luttent pour parvenir à leurs ambitions
partisanes et non pas à celles du peuple
entier. Cette bataille pour le pouvoir
implique deux types de forces; les
forces internes et les forces externes.
II-1) Les forces
internes.
Les forces internes
se composent des personnes dont les
projets se distinguent différemment des
unes par rapport aux autres et dont la
finalité, est d'assurer comme ils le
disent, le bien-être du peuple. Ils se
regroupent en groupes d'intérêts
c'est-à-dire dans des partis politiques
pour défendre leurs ambitions
politiques, leurs projets de société
qui, dans la plupart des cas, ne
matérialisent pas la volonté exprimée
par le peuple mais identifient la
volonté des groupes d'individus qui
défendent leurs intérêts.
En effet, la confrontation dans les
projets devient dans certains cas une
confrontation dite individualiste
c'est-à-dire, entre des personnes qui se
positionnent pour un même poste. Ce qui
crée dans la société, des groupes
d'intérêts qui se partagent soit la même
idéologie, soit le même projet de
société ou soit la même aspiration et
qui au final, se résolvent à défendre
une idéologie, un projet ou une
aspiration qui n'a aucune relation avec
la demande du peuple en général.
La conjonction des
crises qui naissent du conflit pour le
pouvoir entre les groupes d'intérêts se
présente dans certaines mesures (comme
dans le cas des pays de l'Afrique
centrale) sous forme de configuration
tribale, amicale ou sectaire bien
outillée au sein du parti politique
(avec des soutiens des amis, des tribus
ou des clans)
Le duel dans les résultats commis au
cours des élections prend en otage la
société. Ainsi, le peuple se lance dans
une guerre de positionnement au cours de
laquelle les partisans d'un groupe
d'intérêts combattent contre les
partisans de l'autre (cas du Congo
Kinshasa, élections présidentielles et
législatives, juillet 2006 où les
défenseurs de Mbemba et de Kabila fils,
se réclament conjointement la victoire).
Lorsque pendant les
élections, la confrontation se termine
de manière pacifique, il faut penser
directement que derrière cette attitude,
des clauses d'intérêts qui dans la
plupart des cas privilégient les membres
de chaque groupe d'intérêts qui sont en
lutte pour le pouvoir ont été ficelées.
Le peuple est absent dans ce jeu (Cas où
les partis politiques n'existent que de
facette puisqu'en réalité ce sont les
petits fils du parti au pouvoir; ceux
qui se présentent comme de réels
opposants ont été corrompus par le
parti-état).
II-2) Les Forces
externes
Ce sont des
colonisateurs ou impérialistes qui se
positionnent derrière ses candidats qui
sont en fait des citoyens des pays
autrefois conquis et colonisés; ce que
j'appelle des ACPN (administrateurs
coloniaux à peau noire).
La manifestation de
la présence de ces forces externes se
dégage sur plusieurs formes:
- derrière les
compagnies étrangères (Total Elf, Shell,
Coca Cola, Vivendi, etc…), cas du Congo
Brazzaville où Elf appuya Denis Sassou
Gueso à reprendre le pouvoir contre
Pascal Lissouba, président à l'époque
démocratiquement élu par le peuple
congolais.
- Derrière les bases militaires
stationnées dans le pays (une base
militaire française, anglaise, belge,
américaine, allemande, etc…); L'exemple
de la France est éloquent au Tchad où
l'influence de la base militaire est
visible et qu'elle décide à son vouloir
d'imposer son candidat pour protéger ses
intérêts.
- Derrière le financement des élections
(Union Européenne, FMI, BM, Centre Jimmy
carter, etc…). C'est une réalité
incontestable en Afrique en général mais
exceptionnelle en Afrique Centrale où au
moins 65% de matières premières du monde
se retrouvent. La RDC venait de recevoir
quatre cent cinquante millions de
dollars pour les élections
présidentielles et législatives et
actuellement, elle attend une autre aide
de la part de l'Union Européenne de
l'ordre de quarante-six millions de
dollars. Quelle honte pour un pays qui
manque de tout et qui dispose de toutes
les matières premières du monde!
Décryptons cet
extrait du quotidien congolais "LE
POTENTIEL" daté du 07/09/2006: [La
Commission européenne a libéré lundi
dernier 16 millions d'euros (20 millions
de dollars) et la Belgique a octroyé le
2 septembre 3 millions d'euros (3,75
millions de dollars) pour financer le
processus électoral en République
démocratique du Congo. On a trouvé les
trois quarts des 46 millions de dollars
nécessaires pour compléter le
financement de élections en République
démocratique du Congo, de la Commission
de l'Union européenne, a déclaré
mercredi dernier à Bruxelles un haut
représentant de l'ONU. "Au total,
quelques 36 millions de dollars ont été
débloqué", s'est enthousiasmé Ross
Mountain, représentant adjoint du
Secrétaire général des Nations Unies
pour la République démocratique du Congo
après une réunion avec les importants
donateurs, la Commission européenne et
la Belgique… avec cette enveloppe, de 16
millions d'euros, la commission de
l'Union européenne aura contribué au
financement de 176 millions d'euros.
Kofi Annan, le secrétaire général a
récemment appelé combler les dépenses
courantes du processus électoral dans ce
pays détruit par plusieurs années de
guerre, précisément le deuxième tour de
l'élection présidentielle prévu le 29
octobre… A la demande de Kofi Annan,
plusieurs pays comme la Norvège, le
Royaume-Uni, la Suède et la Suisse ont
répondu favorablement, a ajouté monsieur
Mountain sans donner de chiffres (…)]
Ceci explique
réellement la conquête du monde, d'un
pays pour les impérialistes qui imposent
les élections, imposent les candidats,
imposent les résultats et définissent la
politique du monde ou du pays exploité.
Mountain le démontre en ajoutant:
"j'exhorte les deux candidats à se
soumettre au verdict des urnes et à les
respecter sans conditions" comme
l'explique LE POTENTIEL, c'est dire
comme l'Union européenne investit, prête
l'argent, le peuple congolais doit
accepter et se prosterner après l'ultime
annonce des résultats définitifs du
second tour des élections; même si les
urnes sont bourrées de bulletins de vote
comme au premier tour du 30 juillet
2006, s'il y a des fraudes, des
tricheries, des tirs, des morts… les
congolais doivent fermer la bouche.
De toute manière,
ces forces garantissent leurs intérêts
dans le pays et ne sont guère là pour
soutenir les nationalistes ou les gens
qui défendent les causes sociales ou du
peuple. Celui qui se présente comme une
menace contre ses intérêts ne peut pas
aspirer au pouvoir et même s'il gagne
les élections, il ne tardera pas à
bénéficier des sanctions extérieures.
III- LES ELECTIONS
COMME GOULOT D'ETRANGLEMENT DU PEUPLE.
Le danger des
élections, c'est son usage obligatoire
qu'imposent les impérialistes dans le
milieu politique parce qu'ils savent que
derrière elles, il y a des possibilités
infinies d'infiltration, de diversion du
peuple, d'orchestration de troubles
sociaux pour se maintenir dans le pays.
Ils les imposent à travers l'octroi de
financement, à travers les structures
d'étranglement que sont l'Organisation
des nations unies, la Banque mondiale,
le FMI, etc…
Comment imaginer qu'un peuple qui manque
à manger, qui manque où vivre, qui ne se
suffit même pas… qui manque de l'argent
pour satisfaire les exigences publiques
(salaires des fonctionnaires,
infrastructures publiques, centres
médicaux, centre de communication, etc.
…), qui vit en dessous/de la pauvreté…
peut organiser une élection avec un
budget qui dépasse à trois, quatre… dix
fois le budget global du pays? Qui
finance le budget des élections? Et pour
quelle finalité?
En effet, celui qui
finance pose sa condition, ça c'est la
règle naturelle des dons. C'est la
méthode des impérialistes
(capitalistes). Fortifier sa puissance
sur le terrain, crucifier le peuple
indigène, confisquer ses richesses,
l'obliger à rembourser une dette qu'il
n'a pas contractée de son plein gré,
constitue une violation de la dignité et
de l'intégrité historique d'une nation.
L'Afrique centrale, zone de suprématie
française et belge a été au cours des
décennies, un terrain de pratique des
élections sans élections, où les
protégés du colonisateur dirigent le
pays sans crainte d'un petit respect de
droits humains, allant d’élections en
élections et gagnant l’une après l’autre
même lorsqu'ils ont ouvertement perdu
dans les urnes.
Régulièrement, les colons ou
impérialistes (français, belges,
anglais, américains, etc…) profitent de
cette opportunité pour manipuler la
tendance de l'opinion publique et
financer des groupes d'intérêt qui
s'affrontent les uns contre les autres.
Ainsi, les
élections comme un jeu prouvent aux yeux
de la communauté internationale que la
démocratie existe dans le pays et
fonctionne à merveille. On peut vérifier
cette analyse en nous referant à tout ce
qui se passe en Afrique centrale (Congo
Démocratique, Cameroun, Gabon,
Centrafrique, Tchad, Guinée Equatoriale)
où la plus grande partie des mêmes
leaders depuis les années 90, qui se
sont faits embarquer avec le vent de la
démocratie occidentale, continuent à
roter au pouvoir, gagnant d'élections en
élections quoique, le peuple ne leur
donne plus aucune considération
effective. Ils protégent les sociétés,
les compagnies, les industries et les
affaires de impérialistes. Et comme bon
cadeau, ces derniers leur présentent au
monde entier comme les symboles de
démocrates.
IV- L'ACTE DE LA
LEGITIMITE POPULAIRE: LA DEMOCRATIE
DIRECTE.
La démocratie
représentative (occidentale) se
présente, de nos jours, comme dépassée
puisqu'elle appartenait à une époque qui
sortait du règne de la dictature et où
forcement, le roi ou monarque devait
partager la direction des affaires
publiques avec un groupe de personnes
(le gouvernement). Ce fut l'avènement de
la République... Le peuple à cette
époque après la révolution française
(1789-1799) devait élire ses
représentants. Le pouvoir sortait ainsi
des mains du monarque aux mains d'un
groupe d'individus qui sous le nom du
peuple, s'accaparent de la richesse, du
pouvoir, et même de la vie. Ils peuvent
ainsi décider de la vie ou de la mort
d'un citoyen à tout moment.
En effet, ce qui
nous intéresse ici, ce n'est pas une
critique du système représentatif sinon
des élections mais nous ne pouvons
parler de l'un et laisser l'autre
puisqu'ils vont conjointement.
Si le peuple doit élire ses
représentants et abandonner son pouvoir
entre leurs mains, ceci montre en
réalité que ce même peuple ne détient
aucun pouvoir de légitimité ni de la
gestion de ses affaires.
La légitimité
populaire ne s'exprime seulement que
dans les congrès et les comités
populaires de base.
Ici, tout le peuple participe de manière
directe dans la gestion des affaires
publiques sans représentation, ni
intermédiaire ni hiérarchie. Il
s'organise dans les congrès populaires
pour traiter et décide des problèmes
inhérents à leur vie sociale,
économique, politique et des affaires
extérieures. Il met sur pied les comités
populaires chargés d'exécuter les
décisions prises pendant les sessions
des congrès populaires de base.
Il n'y a pas d'élection pour participer
dans les congres populaires. Pas
d'élections pour participer dans les
comités exécutifs. Tous les membres de
la société participent directement et
sans représentation dans les congrès et
les comités de base. Ainsi se développe
la vie et l'avancée historiques du
peuple qui ne souffre pas d'un
étouffement ni de l'intérieur (partis
politiques, gouvernement, assemblée
parlementaire, …) ni de l'extérieur
(prêts, aides empoisonnées des
impérialistes).
CONCLUSIONS
Les élections ont
peut-être une raison d'être dans le
monde occidental mais la grève sociale
qui s'agite un peu partout de l'Europe
en Amérique du nord après les élections
démontre effectivement que sa raison
n'existe encore que dans l'éthique
démocratique des deux siècles
précédents.
Et en ce qui
concerne les pays du tiers-monde ou de
l'Afrique et précisément de l'Afrique
centrale, les élections servent
seulement à élire le pays impérialiste
qui devra contrôler les matières
premières, les eaux territoriales et
étrangler la population locale. Sinon
qu'en réalité, les élections ne servent
à rien. Elles maintiennent les peuples
sous la pauvreté, ouvrent le territoire
national aux maladies comme le SIDA, la
guerre civile, le génocide et offrent
l'occasion aux impérialistes d'installer
leurs bases militaires et contrôler la
stratégie de l'émancipation de la
population.
S'il y a une
alternative pour les pays du
tiers-monde, c'est l'émancipation
populaire et ceci n'est possible que si
les ennemies de la liberté et des
peuples sont mis en dehors des
territoires. Ca demande aussi que ces
parties du monde dominent l'éducation
sociale et scolaire pour comprendre la
réalité qui s'occulte derrière elles et
qu'elles s'apprêtent pour une révolution
comme celle de Cuba, de la Jamahiriya
libyenne, du Venezuela, de la Bolivie,
etc.
Gilbert NKAMTO (*)
(*) Gilbert Nkamto
est camerounais d’origine. C’est un
panafricaniste convaincu qui a fait ses
preuves au sein du MDPR (Mouvement
démocratique panafricain pour la
renaissance dont il est le
président-fondateur) ainsi qu’au sein de
la SJA (Synergie Jeunesse Afrique).
Il a une large expérience en politique,
en diplomatie et en relations
internationales. Ses différentes
interventions à des hauts niveaux lors
des grands fora à Addis-Abeba au siège
de l’Union africaine, à Caracas et dans
de nombreux pays africains, ont été
remarquées.
Correspondant du CEREDD à Tripoli de
2002 à 2011.
Aujourd’hui, il est l’Administrateur de
la branche Afrique d’EODE, EODE Zone
Afrique (basée au Cameroun).
Photo : Gilbert
NKAMTO à un Forum international sur la
Démocratie Directe à Caracas, en 2007.
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