Communiqué
Les Grecs vont maintenant pouvoir
constater que Syriza est un
parti-leurre, promu par l’oligarchie
pour maintenir la domination
euro-atlantiste sur la Grèce
UPR
Photo:
D.R.
Lundi 26 janvier 2015
Comme prévu, annoncé, promu et organisé
par l’oligarchie, le parti « Syriza »
est arrivé en tête des élections
législatives qui se sont tenues en Grèce
le 25 janvier 2015. L’affaire a été
rondement menée puisque, moins de 20
heures après la fin du scrutin, le
dirigeant de Syriza, Alexis Tsipras, a
déjà prêté serment comme nouveau Premier
ministre grec.
Cette victoire ne peut surprendre que
ceux qui n’avaient pas remarqué
l’écrasante promotion médiatique – en
Grèce et à l’étranger - que tous les
grands médias euro-atlantistes ont
généreusement accordée, depuis des mois,
à cette gauche prétendument « radicale »
et « anti-austérité ».
La nomination de M. Tsipras à
la tête du gouvernement d’Athènes a de
quoi faire pleurer de rire les
organisateurs de cette manipulation, qui
sont encore parvenus, par le matraquage
médiatique, à faire prendre aux
électeurs grecs des vessies pour des
lanternes.
L’UPR rappelle en effet que
le dirigeant de Syriza ne propose
absolument pas aux Grecs, ni de sortir
de l’UE ni de sortir de l’euro, et ne
propose donc aucune issue crédible à la
mise en coupe réglée de la Grèce qui
découlent des contraintes des traités
européens et des exigences de la BCE.
M. Tsipras a bien au contraire donné
tous les gages nécessaires à
l’oligarchie euro-atlantiste pour
l’assurer d caractère totalement
inoffensif de ses slogans :
-
il s’est rendu aux États-Unis en
janvier 2013 pour y être reçu avec
tous les honneurs, le 22 janvier,
par la Brookings Institution, dont
les principaux financiers sont les
Fondations Ford, Mac Arthur et Bill
Gates, Bank of America, ExxonMobil,
ainsi que les gouvernements des
États-Unis, du Royaume-Uni, du
Japon, du Qatar.
Devant le public ainsi réuni à
Washington, le chef de Syriza a
conclu sa présentation en lançant
« J’espère vous avoir convaincu que
je ne suis pas aussi dangereux que
certains le pensent ».
http://www.wsws.org/en/articles/2013/01/26/tsip-j26.html.
Selon certaines sources, ce voyage
aurait été entièrement pris en
charge par le milliardaire George
Soros (http://hellasfrappe.blogspot.fr/2013/02/busted-soros-funded-tsipras-trip-to-us.html
)
- il a profité de ce séjour
outre-Atlantique pour aller subir
les interrogatoires du FMI et du
Département d’État américain,
auxquels il a montré patte blanche.
- il a « muselé les anti-euro de
Syriza (environ 30 % du parti) et a
imposé une ligne officielle
pro-euro » :
http://t.co/kg12hQjwwH
L’UPR constate donc, sans
surprise mais avec tristesse, que les
Grecs viennent d’être victimes des
habituelles manipulations médiatiques
que les forces euro-atlantistes imposent
à chaque élection, afin de déjouer toute
remise en cause réelle de leur
dictature.
Dans chaque pays d’Europe, des
politiciens combinards et retors sont
présentés aux électeurs, par les médias
les plus importants tous à l’unisson,
comme étant des opposants « radicaux »
aux politiques imposées par l’Union
européenne, alors qu’il ne s’agit que de
banals leurres « alter-européistes »,
champions du double-discours, chargés de
neutraliser la colère des peuples en
leur faisant miroiter de fausses
solutions.
De nombreux électeurs grecs viennent
ainsi de croire que M. Tsipras allait
leur permettre de rester dans l’euro
tout en échappant à l’austérité, au
chômage et à la pauvreté de masse.
De nombreux électeurs français
avaient été dupés de la même façon
lorsqu’ils avaient porté au pouvoir :
- Lionel Jospin en 1997 parce
qu’il leur avait promis qu'il
renégocierait les critères du traité
de Maastricht…
- Nicolas Sarkozy en 2007 parce
qu’il leur avait promis qu’il allait
faire baisser le chômage et la dette
publique...
- François Hollande en 2012 parce
qu’il leur avait promis de
renégocier le TSCG signé par Nicolas
Sarkozy et leur avait assuré que
« Mon ennemi, c'est la finance »….
C'est pourquoi il ne faut pas
s’étonner que les médias et les partis
politiques français ont accueilli avec
déférence et empressement la victoire de
M. Tsipras, décrit comme la nouvelle
terreur qui va faire trembler l’Union
européenne.
L’UPR note que le Front de
Gauche et le FN ont tout spécialement
manifesté leur soutien à Syriza
(en gardant délibérément le silence sur
les partis politiques grecs – qui
existent pourtant bel et bien –
demandant la sortie unilatérale de la
Grèce de l’Union européenne et de l’euro).
Entre leurres français et grecs, on se
comprend et on se soutient.
------------------
Quoi qu'il en soit, les mois
qui viennent seront l’occasion, pour le
peuple grec, de découvrir l’ampleur de
l’escroquerie politique dont ils
viennent de nouveau d’être les victimes.
Lorsque les flonflons du
cirque médiatique se seront éteints, ils
se rendront compte que l’élection de M.
Tsipras :
- ne modifie pas le
moindre article des traités TUE et
TFUE,
- n’infléchit pas la
moindre décision de la Commission
européenne et de la BCE,
- ne change pas d’un iota
la politique économique et monétaire
voulue par les gouvernements de
l’Allemagne, de la Finlande, des
Pays-Bas et du Luxembourg,
- ne remédie en rien à la
totale inadéquation de l’économie,
du tissu industriel, et du corps
social grecs à l’euro,
- n’arrête en rien la
diplomatie guerrière que Washington
impose à l’UE vis-à-vis de la Russie
et du reste du monde.
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