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Communiqué de l'UJFP
Une fois de plus, Gaza étranglé,
Gaza affamé
19 novembre 2008 La trêve
durait à Gaza depuis le 19 juin.
L'armée israélienne l'a délibérément rompue le 15 novembre. En
quelques heures, la bande de Gaza a été privée d'électricité, de
nourriture, de médicaments. Les 7 points de passage frontaliers
ont été fermés. Les 750000 réfugiés qui dépendent
quotidiennement de l'aide de l'UNRWA sont menacés de famine car
cette aide n'arrive plus.
Les bornes sont franchies. Assez !
Assiéger et affamer une population,
c'est un crime contre l'humanité.
Assassiner sans jugement un être humain en qualifiant ce crime
d'exécution ciblée extrajudiciaire est proscrit. L'armée
israélienne vient d'assassiner 11 civils. Leur nombre s'ajoute
aux milliers « d'assassinats ciblés » qui sont autant de crimes
de guerre commis en toute impunité depuis plusieurs années.
Le droit international proscrit toute idée de « punition
collective ». Le siège de Gaza a plongé la population dans le
dénuement le plus total : 80% de la population vit avec moins de
2 dollars par jour.
L'UJFP salue les 27 militant-e-s internationaux (parmi lesquel-le-s
des élu-e-s, des Palestinien-ne-s, des Israélien-ne-s …) qui ont
brisé 3 fois le siège en envoyant des bateaux à Gaza. Le Dignity
a livré une demi-tonne de médicaments de première nécessité.
Si des personnes peuvent briser le
blocus de Gaza, on imagine ce que la communauté internationale,
avec ses moyens financiers, économiques, militaires, maritimes,
aériens et terrestres, pourrait faire pour peu qu'elle ait la
volonté qui lui fait défaut. Son abstention volontaire et son
silence assourdissant la rendent complice de ces crimes.
L'Union Juive Française pour la Paix rappelle que le crime
contre Gaza est rendu possible par l'absence d'intervention, le
silence et la complicité des Etats-Unis et de l'Union
Européenne. Ceux-ci ne pardonnent pas au peuple palestinien sa
résistance et son vote démocratique. Pourtant, interrogé par la
journaliste israélienne Amira Hass, le dirigeant du Hamas dans
la bande de Gaza Ismail Haniyeh a déclaré que « son gouvernement
était disposé à accepter un Etat palestinien au côté d'Israël
dans les frontières de 1967 ».
L'UJFP demande que des sanctions
immédiates soient appliquées contre l'Etat d'Israël qui viole
quotidiennement le droit international et contre les Etats
membres de la communauté internationale qui ne respectent pas
leurs obligations au regard des normes de la 4e Convention de
Genève.
L'UJFP exige l'arrêt immédiat du siège de Gaza.
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