Communiqué
Une conférence inutile le 15 janvier à
Paris
UJFP
Jeudi 12 janvier 2017
Le 15
janvier 2017, cinq jours avant l’entrée
en fonction de Trump aux USA, doit se
tenir au Quai d’Orsay, à l’appel du
Président Hollande, une conférence pour
la paix entre Israël et la Palestine.
70
délégations sont invitées, sans les
principaux intéressés. Mahmoud Abbas a
cependant annoncé qu’il serait présent à
Paris. Netanyahu, par contre, sans
surprise, dénonce cette rencontre qui
pourrait aggraver la condamnation
d’Israël votée à l’ONU dans la
résolution 2334.
Pour
le Président français qui a d’autant
plus de temps libre qu’il n’est pas
candidat à sa succession, et qu’il faut
bien se donner une stature
internationale pour compenser le vide
national, il s’agit de réaffirmer
l’engagement de la France, de l’UE et de
la communauté internationale en faveur
de la solution à deux États avec une
référence aux frontières du 4 juin 1967
et aux résolutions du Conseil de
sécurité des Nations-Unies.
Pour
ce qui est de l’engagement français, on
note surtout – dans la continuité d’un
soutien de Hollande à Israël lors des
crimes commis à Gaza en 2014 - celui de
poursuivre en justice les militants de
BDS, comme à Metz le 24 janvier, et
d’identifier, à la demande du CRIF,
l’antisionisme à de l’antisémitisme.
Bref,
rien de neuf à attendre de cette
agitation politicienne. Sur ce terrain,
l’essentiel, cependant très insuffisant,
est déjà dit dans la
résolution 2334.
Cette
résolution, n’exige même pas qu’Israël
se retire de tous les territoires
occupés et/ou annexés. Elle demande
juste un gel des nouvelles implantations
coloniales. Surtout, elle ne dit pas un
mot du droit au retour des réfugiés
palestiniens pourtant affirmé dans
plusieurs résolutions de l’ONU. Et elle
ne prévoit aucune action de contrainte
contre l’occupant qui se moque de ces
recommandations.
Son
défaut principal est de remettre encore
en avant la solution caduque de deux
États que l’État d’Israël, couvert par
ses amis, s’obstine, année après année,
jour après jour, à ruiner définitivement
par tous ses actes à Gaza, en
Cisjordanie, à Jérusalem-Est et sur le
Golan annexé.
Il ne
peut y avoir de solution satisfaisante
sans la reconnaissance de l’égalité des
droits de tous les citoyens de cette
région, quelle que soit leur
appartenance nationale ou leur religion.
N’est-ce pas Israël qui, dans les faits
et les actes, ne laisse de plus en plus
comme solution que celle d’un seul État,
de tous ses citoyens, quelle que soit la
forme qu’il prendra ? Il est temps que
la dite communauté internationale en
prenne acte !
L’Union juive française pour la paix
dénonce l’appel à une manifestation de
soutien à Israël devant son ambassade le
15 janvier. Le Consistoire, le CRIF, le
FSJU et tous ces prétendus amis des
Juifs et d’Israël, prennent une lourde
responsabilité en soutenant cette cause
injuste au moment où Netanyahu lui-même
prend le parti de la grâce d’un soldat
franco-israélien condamné par la justice
israélienne pour avoir abattu un
Palestinien à terre et déjà maîtrisé par
les soldats. Ces gens ne représentent
pas les Juifs et les mettent en danger.
Nous menons un autre combat.
Le
Bureau national de l’UJFP, le 12 janvier
2017
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