Communiqué
Le CRIF et ses
officines
contre la liberté d'expression en France
UJFP
Vendredi 7 décembre
2012
Une nouvelle
fois, le Crif – qui est loin d’être
représentatif des Juifs de France – par
la voix de son antenne Toulouse- Midi
Pyrénées, a organisé des pressions
auprès des autorités politiques locales
et des autorités universitaires pour
tenter de faire interdire une soirée de
soutien à la Palestine [1].
Organisée par le Collectif
anti-impérialiste Coup Pour Coup, elle
devait se tenir samedi 8 décembre
prochain à l’université Toulouse II Le
Mirail en présence de Mr Abu Sami,
représentant du Front Populaire pour la
Libération de la Palestine – FPLP. Le
Crif et ses officines sont coutumiers du
fait. Comme leurs maîtres israéliens,
ils ne supportent aucune critique de la
politique israélienne imposée au peuple
palestinien.
Que ce soit à Paris ces derniers
jours à propos d’une exposition dans le
XIXe arrondissement [2],
à Lyon, ou ailleurs, leurs arguments
sont les mêmes : ces réunions
d’informations nuisent « aux valeurs
démocratiques auxquelles ils sont
attachés », développent « une forme
moderne d’antisémitisme dans le refus de
reconnaître au peuple juif son droit à
l’autodétermination. » Rien que ça !
Enfin, dans le cas de cette soirée [3],
un des motifs invoqués serait qu’en
avril dernier, dans cette même
université, des manifestants ont hurlé
le nom d’une bataille qui a eu lieu en
628 à Khaybar - prés de Médine - ville
sainte où Mahomet a trouvé refuge en
622, où son armée aurait assassiné des
Juifs...
Que ce même mot – Khaybar – serait
souvent gravé sur les missiles visant
Israël lancés par le Hezbollah. Qu’il
signifierait, toujours selon les gens du
Crif, mort aux juifs !
En d’autres temps, ces stupidités
prêteraient à sourire.
Aujourd’hui, il n’en est rien, nous
ne pouvons rester indifférents devant
ces pressions éhontées exercées par ces
gens afin de rendre inaudibles les voix
de plus en plus nombreuses qui s’élèvent
au sein de la société civile - française
et internationale - pour condamner les
pratiques criminelles israéliennes
perpétrées en Palestine en général et à
Gaza particulièrement, ces derniers
jours encore.
Condamnations aujourd’hui tout à fait
légitimes après le vote historique du 29
novembre dernier à l’Assemblée générale
de l’ONU, reconnaissant au peuple
palestinien sa légitimité.
L’arrogance et le mépris dont font
preuve les représentants du Crif Midi
Pyrénées vis-à-vis de nos concitoyens
toulousains est intolérable, tout autant
que les graves accusations portées dans
leur lettre au Président de l’université
à l’encontre de notre amie, Houria
Bouteldja. Ils rejoignent là, dans
l’ignominie, les gens de l’Agrif
(Alliance générale contre le racisme et
pour le respect de l’identité française
et chrétienne), leurs attaques honteuses
contre Houria Bouteldja. Ces procédés
sont inacceptables.
L’UJFP – soucieuse du respect de la
liberté d’expression en France et des
libertés démocratiques - condamne sans
réserve les pratiques détestables du
Crif et exige – avec nos camarades du
Collectif anti-impérialiste toulousain
Coup Pour Coup, le maintien de la soirée
prévue samedi 8 prochain.
Face à un président d’université qui
refusait de se plier à ses injonctions,
le Crif s’est adressé directement à la
ministre de l’Enseignement supérieure et
de la Recherche, Geneviève Fioraso,
laquelle s’est empressée de donner
l’ordre au recteur de l’académie de
Toulouse de faire un courrier au
président de l’université pour
"l’enjoindre à prendre ses
responsabilités" et à annuler la
réunion. Et le meeting a été annulé.
Mais le meeting se tiendra quand même
à un autre endroit. Voir l’appel
unitaire ci-dessous auquel nous nous
joignons.
Bureau national de l’UJFP le
07-12-2012
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