Communiqué
Le
PCF exprime son indignation
suite à la déclaration du Conseil européen sur le
Proche-Orient
Le Conseil européen des chefs
d'Etat et de gouvernement réuni à Bruxelles les 14 et 15 décembre
vient de rendre public ses conclusions.
La déclaration adoptée
concernant le Proche-Orient suscite la consternation. Le
Conseil européen constate avec « préoccupation »
que le Moyen-Orient est confronté à la crise la plus grave
qu'il ait connu depuis des années... mais il n'annonce aucune
initiative. Même la modeste démarche de relance du processus
de paix proposée par Jacques Chirac, Jose-Luis Zapatero avec
Romano Prodi le 16 novembre dernier n'est pas reprise.
Pourtant, le Secrétaire général
de l'ONU, M. Kofi Annan, appelait solennellement, voici trois
jours, à une relance du processus de paix en soulignant
l'importance d'une plus grande clarté « sur les
paramètres d'un accord final ». Le Conseil de Sécurité
lui-même soulignait, le 12 décembre, la nécessité de
redoubler d'efforts.
Le Conseil européen se
satisfait du rôle joué par le « mécanisme
international temporaire » pour l'octroi d'une aide
humanitaire aux Palestiniens. Mais on sait que ce mécanisme
ne règle pas les très graves problèmes économiques et
sociaux de Palestine. « L'Office de secours et de
travaux des Nations Unies » (UNRWA) indiquait le 5 décembre
que la situation dans les territoires palestiniens « est
quasiment désespérée », « l'économie
palestinienne est complètement inexistante » du
fait de l'occupation et des sanctions qui frappent les
Palestiniens: 80% des habitants de Gaza vivent actuellement
sous le seuil de pauvreté.
On reste abasourdis devant une
telle carence politique des Européens dans une situation
gravissime qui comporte des risques très élevés dans un
contexte de tensions permanentes.
Le Parti communiste français
exprime son indignation devant tant d'irresponsabilité. Il
appelle les autorités françaises à une prise d'initiative
immédiate pour la levée des sanctions économiques qui
frappent le peuple palestinien, la reprise de tous les
financements de l'Autorité palestinienne. La France peut
entraîner ses partenaires européens dans une démarche qui
puisse contribuer à la reprise d'un dialogue et d'un
processus politique de règlement véritable.
La relance de l'initiative
Chirac, Zapatero, Prodi, par exemple, s'impose d'urgence comme
un premier pas possible dans cette direction pour aboutir à
la convocation d'une Conférence internationale sous l'égide
des Nations Unies afin de faire appliquer les résolutions votées
par celle-ci. Il y a urgence.
Parti communiste français
Paris, le 16 décembre
2006