Communiqué
10 ans de
Guantanamo : « Mépris consternant des
droits humains »
PCF
Mercredi 11 janvier
2012
Le 11 janvier 2002, les premiers
détenus de l'après-11 septembre ont été
transférés sur la base navale de
Guantanamo (enclave américaine illégale
sur le territoire cubain). Des centaines
de personnes y ont été détenues dans des
conditions inhumaines au cours des dix
années écoulées. 171 y sont toujours
enfermées. Le PCF juge choquante la
persistance d'une telle situation de
non-droit.
Détention arbitraire et secrète,
actes de torture et mauvais traitements
sont infligés depuis 10 ans aux
prisonniers de Guantanamo, mais aussi
d'Abou Graib en Irak, de Bagram en
Afghanistan et d'autres prisons
secrètes, véritables zones de non-droit
contrôlées et régies par les États-Unis,
en complicité avec certains de leurs
alliés, y compris européens. Il s'agit
d'une négation profonde des droits
humains les plus fondamentaux.
Les responsables politiques
américains de ces violations des droits
humains devraient comparaître devant la
justice et répondre de leurs actes,
jusqu' au plus haut niveau puisque
l'implication de George W. Bush et de
Dick Cheney, entre autres, est avérée.
Malgré les dires de l'administration
Bush, il ne s'est jamais agi de bavures
ou d'excès: ces atteintes choquantes aux
droits humains sont le fait d'une
législation d'exception adoptée et mise
en œuvre par le gouvernement des
États-Unis. Sous couvert de lutte contre
le terrorisme, certaines de ces
dispositions illégales ont été
prolongées sine die et sont toujours en
vigueur. En effet, aujourd'hui encore,
les prisonniers de Guantanamo sont
privés de leurs droits: sans inculpation
ni jugement, ils sont détenus pour une
durée indéterminée, dans des conditions
dégradantes. Ils n'ont pas d'autres
perspectives que celles d'un procès
inique devant une juridiction militaire,
et certains d'entre eux encourent la
peine de mort.
Le Président des Etats-Unis, Barak
Obama, endosse aujourd'hui ce mépris
consternant des droits humains. Il
s'était engagé à fermer Guantanamo au
plus tard un an après son élection. Il
avait reconnu le caractère inacceptable
de la législation d'exception instaurée
par G.Bush mais il s'est refusé à en
tirer les conséquences judiciaires qui
auraient dû s'imposer. Il continue comme
son prédécesseur.
Devant les pratiques honteuses qui
perdurent à Guantanamo et ce déni de
justice persistant on peut se poser la
question : un pays qui met en œuvre de
telles pratiques, de façon prolongée et
systématique, peut-il être qualifié
d'État de droit?
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