Communiqué
L'Italie répudie la guerre
Comitato No Guerra No Nato
Vendredi 13 avril 2018
L’attaque de missiles étasuniens
annoncée contre la Syrie risque de faire
exploser en Méditerranée un conflit à
l’issue imprévisible.
La République Arabe Syrienne, Etat
souverain membre des Nations Unies, est
soumise depuis 2011 à une guerre
d’agression. Cette guerre est conduite
par les Etats-Unis et par les autres
puissances de l’Otan, par Israël et par
les monarchies du Golfe.
Des années durant, à travers un
réseau international organisé par la
Cia, ont été financées et armées des
organisations terroristes, Isis compris,
pour démolir de l’intérieur l’Etat
syrien, comme il avait déjà été fait
avec celui de la Libye. Mais le plan a
échoué à la suite de l’intervention
militaire russe en soutien à la
République Arabe Syrienne.
Comme prétexte de l’attaque de
missiles annoncée, Washington accuse
sans aucune preuve le gouvernement
syrien d’avoir utilisé des armes
chimiques, en ignorant le fait que la
Syrie a terminé en 2014 son désarmement
chimique sous contrôle international.
Les preuves existent, par contre, que le
Pentagone a fourni par l’intermédiaire
de contractors des armes
chimiques et l’entraînement y afférent à
des groupes terroristes en Syrie.
Chaque fois que les USA veulent
agresser un pays, ils construisent une
fausse accusation pour l’attaquer : par
exemple, en 1964 ils mirent en scène
l’”incident du Golfe du Tonkin” (qui
s’est révélé faux par la suite) pour
bombarder le Nord Vietnam ; en 2003 ils
accusèrent l’Irak de posséder des “armes
de destruction de masse” (qui se sont
révélées ensuite inexistantes)
pour attaquer et envahir le pays.
L’attaque annoncée de missiles
étasuniens contre la Syrie est en
réalité une sorte de déclaration de
guerre à la Russie, faite par le
président Trump via Twitter : “Que la
Russie se tienne prête, nos missiles
arrivent, ils sont beaux, nouveaux et
“intelligents” !”. La réponse de Moscou
a été paisible, mais en même temps
catégorique : on a averti que les forces
russes en Syrie abattront les missiles.
Ainsi est créé le plus grave état de
tension depuis la fin de la guerre
froide.
Dans cette nouvelle et encore plus
dangereuse phase d’escalade USA/Otan
contre la Russie, l’Italie est au
premier rang. Les navires de guerre qui
se préparent à une attaque contre la
Syrie dépendent du Commandement des
forces navales USA en Europe, dont le
quartier général est à Naples-Capodichino.
Le Commandement est sous les ordres de
l’amiral qui commande en même temps la
Force conjointe Otan dont le quartier
général est à Lago Patria (Naples).
L’opération guerrière est appuyée par la
base aéronavale USA de Sigonella et la
station USA du système MUOS de
transmissions navales de Niscemi (les
deux en Sicile).
L’Italie doit absolument se
détacher de cette stratégie de guerre,
qui viole notre Constitution, en
particulier le principe établi à
l’Article 11 : “L'Italie
répudie la guerre en tant
qu'instrument d'atteinte à la liberté
des autres peuples et comme mode de
solution des conflits internationaux”.
La présence sur notre territoire
national de commandements et bases
militaires étasuniens et l’appartenance
à l’Otan sous commandement USA privent
la République Italienne de la capacité
d’effectuer des choix autonomes de
politique étrangère et militaire,
décidés démocratiquement sur la base des
principes constitutionnels.
Nous lançon de nouveau l’appel à
lutter pour une Italie souveraine et
neutre.
Comitato No Guerra No Nato
jeudi 12 avril 2018
Traduction Comaguer (Comité
comprendre et agir contre
la guerre, Marseille)
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