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GUPS
Démocratie ou Apartheid? Les
Palestiniens menacés dans les frontières de l'Etat d'Israël
Union Générale des Étudiants de Palestine
Le 10 mai 2007
Nous avons assisté depuis la France à une
campagne honteuse et diffamatoire de la part de l'Etat israélien
contre Azmi Bishara, député élu à la Knesset. Nul doute que
derrière Azmi Bishara, ce qui est visé par l'entité coloniale,
c'est l'élan national des palestiniens de l'intérieur pour résister
aux agressions qui leurs sont faites ainsi qu'à tout notre
peuple.
Alors qu'en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, l'occupation, la
colonisation, les exactions de l'armée israélienne détruisent
tout espoir d'un règlement du conflit ; alors que le droit au
retour pour notre peuple en exil se trouve sans cesse remise en
question ; dans les territoires occupés en 1948, le gouvernement
israélien poursuit sa politique de nettoyage ethnique et
d'expropriation en Galilée et dans le désert du Naqab (Néguev).
Plus de 40 villages, dont les habitants risquent l'expulsion, ne
sont pas reconnus par les autorités israéliennes et ne bénéficient
pas de ce fait des droits économiques et sociaux élémentaires.
Le village de Tawil Abu Jaroul, dans le Naqab, a ainsi été rasé
et ses habitants chassés, le 7 mars dernier.
La population palestinienne de Yafa est à nouveau menacée par
des ordres de démolition et d'expulsion. La judaïsation qui
guette ces villes historiques palestiniennes et qui vise à
renforcer le caractère ethnique juif et raciste de l'Etat, se
fera cette fois au détriment de centaines de familles qui
risquent de se retrouver sans abris.
La question des palestiniens de l'intérieur représente un véritable
défi pour cet Etat qui se prétend démocratique alors même que
le racisme et le colonialisme sont au cœur de ces pratiques, y
compris envers ses citoyens arabes. En s'attaquant aujourd'hui au
fondateur et président du Rassemblement National Démocratique,
mais également à tout autre dirigeant politique ou associatif de
l'intérieur, tel le Cheikh Raed Salah, menacé d'expulsion sur
les mêmes préoccupations d'un *danger stratégique*, Israël
cherche à interdire à notre peuple de s'organiser pour la
revendication de ses droits.
Remettre en cause la légitimité de ces palestiniens à se
trouver sur leur terre, génération après génération, et ce,
malgré le nettoyage ethnique et l'expulsion massive de 1948, en
les faisant passer pour une minorité arabe, arrivée ici par
accident, en leur concédant une pseudo citoyenneté israélienne,
permet à l'Etat d'Israël de se faire passer pour « la seule démocratie
du MO » et de faire oublier qu'il a été construit sur la
destruction de notre peuple, qui, à l'intérieur aussi, continue
: l'arabe y est tout juste toléré à condition de prouver sa fidélité.
En faisant des palestiniens de l'intérieur un *danger stratégique*,
parce que ceux-ci réclament la reconnaissance et l'application de
leurs droits, l'Etat d'Israël confirme une fois de plus sa nature
impérialiste et raciste d'une entité coloniale.
Uni en Palestine et en exil, le peuple palestinien mène sa lutte
contre le colonialisme, l'apartheid et le racisme de l'Etat d'Israël.
Nous appelons au soutien de nos représentants palestiniens, où
qu'ils soient ; et revendiquons nos droits à l'égalité, à
l'expression.
La GUPS, Union Générale des Etudiants de Palestine, demande :
Le démantèlement de toutes les colonies israéliennes et du mur
d'apartheid
Le retrait de l'armée d'occupation et la fin de la politique
d'apartheid en Palestine occupée
Le droit au retour de tous les réfugiés
La libération de tous les prisonniers politiques palestiniens
L'établissement et la reconnaissance d'un Etat palestinien viable
et souverain avec Jérusalemen/Al Quds comme capitale
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