Communiqué
Israël-Palestine : faire prévaloir le
droit international, pour une
reconnaissance de l’état palestinien
EÉLV
Jeudi 26 janvier 2017
Le Conseil de sécurité des Nations unies
a adopté, le 23 décembre dernier, à
l’unanimité, grâce à l’abstention
historique des États-Unis, la résolution
2334 qui condamne la colonisation
israélienne de la Palestine occupée et
enjoint à Israël de cesser immédiatement
et complètement toute activité de
colonisation jugée illégale, la
considérant en outre comme le principal
obstacle à la paix.
Par
ailleurs, le 15 janvier, et à
l’initiative de la France, une
Conférence pour la Paix au Proche-Orient
a réuni 70 États et organisations
internationales à Paris ; or, dès son
annonce, et avant même qu’elle ne se
tienne, cette initiative française avait
été rejetée par Israël dont l’un des
ministres a osé la comparer au « procès
Dreyfus ».
Europe
Écologie Les Verts se félicite de
l’adoption de la résolution 2334, en
particulier dans sa condamnation sans
équivoque de la colonisation
israélienne.
Au
mépris de cette résolution, au mépris du
droit international, le premier ministre
israélien Benyamin Netanyahou vient de
relancer la colonisation à Jérusalem-Est
en annonçant la construction de
centaines de logements ; il a ajouté que
11 000 constructions supplémentaires à
Jérusalem-Est seraient bientôt
autorisées.
Ce
faisant, les autorités municipales se
prévalent de ce que « les règles du jeu
ont changé avec l’arrivée au pouvoir de
Donald Trump. Nous n’avons plus les
mains liées comme du temps de Barack
Obama ».
L’annonce d’une rencontre
Trump-Netanyahou dès février, avec, au
menu, la mise à mal de l’accord
international avec l’Iran, impose une
réaction forte et rapide. S’ajoutant à
l’annonce du transfert de l’ambassade
américaine à Jérusalem ou de l’annexion
de Maale Adoumim, zone particulièrement
stratégique car elle couperait
pratiquement la Cisjordanie en deux, le
risque est grand que s’enclenche une
mécanique incontrôlable.
EELV
estime que le danger est bien réel d’une
radicalisation de la colonisation
israélienne : avec l’administration
Trump, l’extrême droite israélienne
tente un très grave saut qualitatif, en
passant de la colonisation à l’annexion.
A preuve la loi du 5 décembre dernier
sur les avant-postes, et celle,
annoncée, sur Maale Adoumim.
Cependant, pour EELV, le fait que le
transfert de l’ambassade soit présenté
maintenant comme une mesure qui demande
du temps et que l’annexion de Maale
Adoumim ait été retirée de l’ordre du
jour du cabinet Netanyahou montre
néanmoins que tout n’est pas encore
joué. Quand monte à travers le monde le
rejet de tout ce que représente Trump,
il est possible de faire reculer le
tandem Trump-Netanyahou.
Dans
ce contexte, la toute récente annonce de
l’annulation du voyage à Bruxelles de
l’ex-ministre israélienne Tzipi Livni,
que la police et la justice belges
auraient voulu convoquer pour répondre
aux accusations de crimes de guerre
selon le principe de la compétence
universelle, prouve aussi que des
mesures concrètes peuvent être efficaces
pour faire prévaloir le droit
international.
EELV
estime que la France, qui vient de
condamner la reprise de la colonisation,
doit urgemment jouer son rôle, elle qui
a soutenu la résolution 2334. Mais elle
ne doit plus se contenter de
déclarations verbales : pour bien
montrer sa détermination à faire
prévaloir le droit international, elle
doit dès aujourd’hui interdire l’entrée
des produits et services liés à la
colonisation.
Pour
EELV, il est grand temps pour l’État
français de reconnaître l’Etat de
Palestine dans les frontières du 4 juin
1967 avec Jérusalem-Est pour capitale,
comme l’avaient déjà voté, dès 2014, 493
parlementaires français, et comme y
appellent aujourd’hui douze ambassadeurs
français.
Julien
Bayou et Sandra Regol, porte-parole
nationaux
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