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Communiqués
Procès Alstom - Veolia Transport
22 octobre 2007
L'Organisation de Libération de
la Palestine (O.L.P.) en sa qualité de représentant légitime et
unique du peuple palestinien, et par le biais de sa Déléguée Générale
de Palestine en France, vient de décider d'intervenir au procès
engagé contre les sociétés ALSTOM et VEOLIA TRANSPORT par
l'Association
France Palestine Solidarité (A.F.P.S.) devant le Tribunal de
Grande Instance de NANTERRE aux fins de demander, avec l'A.F.P.S.,
l'annulation du contrat passé par les deux sociétés avec le
Gouvernement israélien pour la construction du tramway dans les
territoires occupés, mais également l'interdiction à ces
sociétés de poursuivre l'exécution de ce contrat.
En effet, suite à un appel d'offres international lancé par Israël
en vue de la construction d'une ligne de tramway reliant la ville
de Jérusalem-Ouest à des colonies israéliennes de Cisjordanie
occupée, le consortium CITY PASS, constitué notamment par les
sociétés ALSTOM et VEOLIA TRANSPORT, s'est vu attribuer le marché
et c'est ainsi que les deux sociétés se sont vu confier, en
2005, la construction et l'exploitation pendant trente ans du réseau
du tramway.
Or, ce tramway constituera, si ce n'est un moyen, pour le moins un
facteur d'expansion de la colonisation de Jérusalem-Est par l'Etat
d'Israël.
En cela, la convention signée entre le Gouvernement israélien et
les sociétés ALSTOM et VEOLIA TRANSPORT est totalement contraire
aux dispositions de la convention de Genève du 12 août 1949 qui
interdit non seulement à un Etat occupant de transférer une
partie de sa propre population civile dans le territoire occupé,
mais également la démolition de tous biens mobiliers ou
immobiliers par l'occupant sauf lorsque ces destructions sont
rendues absolument nécessaires par des opérations militaires, ce
qui n'est bien évidemment pas le cas pour le tramway.
La communauté internationale (notamment les Etats-Unis d'Amérique
et l'Union Européenne, en particulier la France) est - et a
toujours été - claire et bien déterminée quant au refus total
de la colonisation à l'intérieur des territoires palestiniens
occupés depuis 1967 y compris Jérusalem-Est.
Il est important de rappeler à ce stade que la résolution 242 du
Conseil de Sécurité des Nations unies, et toutes les résolutions
ultérieures en la matière, ont considéré la partie Est de la
ville de Jérusalem, et plus précisément la vieille ville de Jérusalem
comme étant partie intégrante des territoires de la Cisjordanie
et de Gaza qu'Israël a occupés à l'issue de la guerre de 1967.
Les Nations unies n'ont d'ailleurs jamais cessé de contester
toute action touchant le statut de la ville de Jérusalem.
Israël continue aujourd'hui et après 40 ans d'occupation de défier
toutes les lois et résolutions internationales. Tout récemment
encore, les mesures annoncées par le gouvernement israélien
(construction de 20.000 logements pour les colons dans Jérusalem-Est,
le retrait de milliers de cartes d'identité à des Palestiniens
de Jérusalem, l'imposition excessive sur les commerces de la
ville de Jérusalem-Est, la continuation de la construction du
mur, la confiscation de terres palestiniennes à l'est de Jérusalem
sans parler des difficultés
d'obtention des permis de construction ou de restructuration des
anciennes demeures) ont pour effet d'accentuer la coupure nord-sud
de la Cisjordanie et d'isoler Jérusalem-Est qui doit être la
capitale de l'Etat palestinien.
La construction du tramway et le contrat y afférant s'inscrivent
dans cette politique et contribuent à empêcher le peuple
palestinien à exercer son droit de disposer de lui-même.
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