Communiqué
Déclaration du Collectif de Soutien à
la Résistance Palestinienne
CSRP
Lundi 21 juillet 2014
Ce 8 juillet commencent les
bombardements de Gaza, le 17 au soir,
les forces armées Israéliennes
déclenchent une opération terrestre. A
ce jour 19 juillet, le bilan est
terrible pour la population de Gaza,
déjà 316 tués dont une majorité de
civils, plus de 2200 blessés et la
violence israélienne continue et
s'amplifie contre Gaza. Prétexte : les
tirs de roquettes lancés depuis la bande
Gaza, puis le refus par le HAMAS de « la
trêve » proposée par l'Egypte.
Autant
le dire, renvoyer la violence aux seuls
tirs de roquettes est une façon de ne
pas voir la réalité.
La réalité, c'est la destruction de la
société palestinienne qui a conduit à
l'expulsion des Palestiniens de leur
terre et, pour ceux qui ont pu rester
dans la Palestine - devenue l'Etat
d'Israël - à n'être qu'une population
"de trop" devenue indésirable dans son
propre pays.
La réalité, c'est l'occupation, les
checks-points, les destructions de
maison, le Mur qui casse l'unité de la
Cisjordanie.
C'est le développement des colonies
israéliennes en Cisjordanie qui ne sont
qu'une forme d'annexion et qui
commencent par l'expulsion des habitants
des terres convoitées par l'occupant
israélien.
La réalité, c'est cette prison qu'est
devenue Gaza, soumise à un blocus imposé
par l'Etat d'Israël depuis huit ans,
blocus renforcé par le contrôle égyptien
sur le point de passage de Rafah à la
frontière entre Gaza et l'Egypte.
La réalité, c'est aussi le fait que le
retrait de Gaza annoncé comme une
ouverture par le gouvernement de Sharon
a permis aux Israéliens de détruire les
infrastructures de Gaza, destructions
qui n'auraient pu avoir lieu alors que
des Israéliens étaient encore présents.
La volonté israélienne d'occuper toute
la Palestine conduit l'Etat d'Israël à
réprimer brutalement toute volonté de
résistance, que cela soit par la
détention administrative de
Palestiniens, détention qui peut durer
autant que l'administration israélienne
le veut, les assassinats ciblés de
résistants palestiniens, lesquels
assassinats permettent de contourner
l'inexistence de la peine de mort en
Israël, et, quand l'Etat le juge
nécessaire, par la violence militaire.
Si on parle de violence dans
l'affrontement actuel, il faut
comprendre que cette violence est le
fruit de la volonté hégémonique
israélienne sur la Palestine et de la
négation des Palestiniens en tant que
peuple. Face à cette volonté, la
Résistance est légitime.
En réponse à la proposition égyptienne,
le HAMAS et les groupes de la Résistance
palestinienne avaient proposé des
conditions pour la trêve :
- la fin du blocus de Gaza
- la réouverture du point de passage de
Rafah
- la libération des prisonniers arrêtés
de nouveau après avoir été relâchés dans
le cadre de l’accord d’échange du soldat
israélien Gilad Shalit en 2011.
Sans ces conditions, la trêve ramenait à
la situation antérieure, autrement dit
confortait les Israéliens. Le HAMAS et
les groupes de la Résistance étaient
ainsi acculés à l'alternative suivante :
soit ils acceptaient la
trêve et rien ne changeait dans
la situation des
gazaouis,
comme cela a été entendu dans les rues
de Gaza, soit ils refusaient et
passaient pour bellicistes, ce qui
justifiait l'opération terrestre
israélienne ; "perdant-perdant"
pourrait-on dire.
Il ne faut pas oublier qu'Israël sait
qu'il bénéficie de l'appui des
puissances occidentales, ce qui lui
permet de maintenir son oppression sur
les Palestiniens, de mener ses
opérations militaires chaque fois qu'il
le décide.
Il ne faut pas oublier non plus les
déclarations du président François
Hollande qui a téléphoné à Netanyahou
pour lui dire son soutien contre
l'agression dont Israël « est victime »,
et qui se permet, lors de sa conférence
de presse du 14 juillet de déclarer
"Israël doit avoir de la retenue". N'en
tuez pas trop, pourrait-on dire !
Que dire aussi de ce gouvernement qui
poursuit dans l’acharnement en
maintenant emprisonné le résistant,
combattant de la cause palestinienne,
Georges Ibrahim Abdallah, incarcéré en
France depuis octobre 1984, bientôt 30
ans de prison !
Les « grands » de ce monde se
préoccupent, de temps en temps, de ce
qu’ils nomment le conflit
Israélo-Palestinien, trouver une
solution disent-ils, de sommets en
sommets, de pourparlers de paix en
pourparlers de paix, mais en fin de
compte c’est « l’ami Israélien » qui
décide.
La vérité est que le peuple Palestinien
spolié de sa terre depuis 1948, se doit
de poursuivre sa résistance, pourtant
toujours plus meurtri par les agressions
barbares de l’occupant Israélien.
Nous sommes solidaires de ce peuple,
nous le proclamons encore et toujours,
Palestine Vivra ! Palestine Vaincra !
Nous ne devons rien lâcher, poursuivre
encore et toujours notre solidarité
visible, déterminée, dénoncer
ceux qui voudraient ici, en
France, nous interdire de manifester
notre solidarité.
Arrêt
immédiat de l’agression contre Gaza !
Boycott total d’Israël !
Vive la Résistance du Peuple
Palestinien !
Collectif de soutien à la Résistance
Palestinienne - CSRP – Lille le 19
juillet 2014 contact :
CSRP59@gmail.com
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