Communiqué
Pour Gaza : amplifions les campagnes BDS
pour que des comptes soient demandés à
Israël
BNC

Samedi 29 août 2020
23 août 2020 / Par Palestinian BDS
National Committee (BNC)
Cela fait onze
nuits consécutives que les forces
militaires israéliennes bombardent Gaza,
terrorisant ses deux millions
d’habitants.
Palestine occupée,
23 août 2020 – En réponse aux
bombardements continus par Israël de la
bande de Gaza, occupée et assiégée, le
Comité national de BDS (le BNC) de
Palestine a réitéré les
appels de la société civile
palestinienne à des sanctions
ciblées et légales à l’encontre
d’Israël, en particulier un embargo
militaire urgent et complet, et à une
amplification des campagnes de boycott
et de désinvestissement pour faire
cesser ses crimes.
Depuis plus de onze
nuits, les forces militaires
israéliennes bombardent Gaza,
terrorisant ses deux millions
d’habitants palestiniens, qui vivent
dans la plus grande prison à ciel ouvert
du fait du siège israélien qui dure
depuis 13 ans. L’excuse d’Israël cctte
fois-ci est l’envoi depuis Gaza de
ballons incendiaires, qui ont causé
des incendies sur les terres agricoles
de colonies israéliennes près de la
barrière militaire qui encercle Gaza.
La majorité absolue
des résidents de Gaza sont des
descendants des plus de 750 000 réfugiés
palestiniens victimes de nettoyage
ethnique – par les milices sionistes
puis plus tard par l’armée israélienne –
durant la
Nakba de 1948.
Les attaques
israéliennes ont endommagé des maisons
et des infrastructures civiles, dont une
école primaire dans le camp de
réfugiés de Shati, géré par l’Agence de
secours et de travaux des Nations Unies
pour les réfugiés de Palestine dans le
Proche-Orient (l’UNRWA), bombardée à
l’aube le 12 août. L’UNRWA a
contesté l’affirmation d’Israël que
cette attaque avait été
« accidentelle », étant donné que les
coordonnées de toutes les structures des
Nations Unies sont transmises aux
autorités d’occupation israéliennes et
régulièrement mises à jour.
La chute d’un
missile israélien sur l’école quelques
heures avant son ouverture a évité le
massacre des enfants et de leurs
enseignants, mais l’idée de ce qui
aurait pu se passer a causé une panique
généralisée parmi les enfants réfugiés.
Cette nouvelle
vague de bombardements sur Gaza coïncide
avec le sixième anniversaire du massacre
israélien, en 2014, de plus de 2 250
Palestiniens, dont
551 enfants, durant une attaque
militaire prolongée. Une déclaration
signée à ce moment par plus de 140
chercheurs en droit international et
droit pénal, des défenseurs des droits
humains, des experts juridiques et
autres affirmait que « La plupart des
lourds bombardements qu’a subi Gaza
récemment n’ont pas de justification
militaire plausible et semblent plutôt
viser spécifiquement à terroriser la
population ».
Une enquête des
Nations Unies de 2019 sur les attaques
israéliennes contre des manifestants
palestiniens non armés participant à la
Grande marche du retour, lancée le 30
mars 2018,
affirmait qu’il y avait « de bonnes
raisons de penser que les snipers
israéliens visaient des journalistes, du
personnel sanitaire, des enfants et des
personnes handicapées, sachant qu’ils
étaient aisément identifiables comme
tels ». Le rapport de l’ONU concluait
que « Ces violations graves des droits
humains et du droit international
pourraient constituer des crimes de
guerre ou des crimes contre
l’humanité ».
Ces crimes
perpétrés de manière répétée par Israël
contre une population civile captive,
qui ne peut s’échapper nulle part, ne
peuvent se continuer dans l’impunité que
grâce à la complicité des gouvernements
occidentaux, en particulier des
États-Unis, du Royaume-Uni et de l’Union
européenne, et avec la complicité de
certains régimes arabes despotiques.
Toute tentative de
« normaliser » les relations avec
Israël, ou de prétendre « continuer
comme à l’habitude » équivaut à un
soutien matériel à la continuation de
l’apartheid et des massacres contre les
Palestiniens.
Les compagnies
militaires israéliennes, dont
Elbit Systems et Israeli Aerospace
Industries, testent leurs armes sur les
Palestiniens pour ensuite les
exposer dans le monde entier comme
testées sur le terrain. Des entreprises
d’armement et de produits de haute
technologie du monde entier augmentent
leurs propres
profits en fournissant à Israël des
armes et des munitions pour ses attaques
contre les Palestiniens.
L’Israël de
l’apartheid a resserré encore le blocus
suffocant des 2 millions de Palestiniens
de la bande de Gaza ces derniers jours,
en interdisant totalement la pêche sur
ses côtes et interdisant toute entrée de
biens et de carburants depuis le 10
août, causant l’arrêt total de la seule
usine d’électricité de cette région
surpeuplée. Ceci pourrait mener à une
vraie catastrophe humanitaire, avec la
déstabilisation du système de santé en
temps de pandémie mondiale, des
transports et d’autres services vitaux,
qui souffrent déjà depuis 2007 d’une
crise d’approvisionnement en électricité
et d’autres pénuries de ressources
fondamentales, du fait du siège
israélien.
Les Nations Unies
avaient prédit que Gaza serait « invivable »
d’ici à 2020. Mais Israël continue ce
siège brutal et ces attaques militaires,
le nettoyage ethnique graduel et
incessant du Neguev et de la
Cisjordanie, en particulier dans et
autour de Jérusalem-Est et de la vallée
du Jourdain, sans conséquences pour lui.
Les Nations unies et les gouvernements
du monde n’ont pas réussi à demander des
comptes au régime d’occupation, de
colonisation et d’apartheid d’Israël en
lui imposant des sanctions ciblées.
Pour mettre fin à
l’apartheid israélien et aux crimes de
guerre et crimes contre l’humanité en
cours et pour soutenir la lutte
palestinienne pour la liberté, la
justice et l’égalité, nous appelons les
personnes de conscience du monde entier
à :
Faire
pression sur les gouvernements et les
parlements pour qu’ils remplissent leurs
obligations juridiques internationales
en imposant un embargo militaire complet
sur Israël, comme le demandent la
société civile palestinienne et
Amnesty International.
Intensifier
le boycott académique et culturel
d’Israël et de ses institutions
complices, en particulier à la lumière
de ses attaques dévastatrices continues
contre les institutions éducatives et
culturelles palestiniennes à Gaza,
Jérusalem et ailleurs.
Accroître
l’engagement dans les campagnes de
boycott et de désinvestissement visant
les sociétés qui permettent les crimes
israéliens contre les Palestiniens, en
particulier celles qui figurent dans la
base de données de l’ONU aussi bien
que
les nombreuses sociétés complices qui
n’y ont pas encore été ajoutées.
Traduction :
M. pour BDS France
Source :
bdsmovement.net
Voir en ligne :
lire le communiqué sur le site de la
Campagne BDS France
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