Communiqué
L’AURDIP condamne le massacre
israélien à Gaza
AURDIP
Dimanche 1er avril 2018
L’Association des Universitaires pour le
Respect du Droit International en
Palestine (AURDIP) condamne le
crime perpétré par l’Etat d’Israël à
l’occasion de la « Journée de la terre »
vendredi dernier (le 30 mars 2018). Le
bilan s’élève, dans l’état actuel de nos
connaissances, à près de 20 morts et à
plus de 1400 blessés palestiniens. On
compte nombre de jeunes gens, certains
de moins de 20 ans, parmi les victimes.
L’armée israélienne a ouvert le feu sur
des
milliers de Palestiniens non violents,
qui s’étaient rassemblés, après l’avoir
annoncé à l’avance, à proximité de la
frontière bloquée illégalement par
Israël. Le massacre était plus que
prémédité,
il était annoncé. Les Palestiniens
ont stoïquement marché vers leur destin,
sachant à quoi ils s’exposaient,
montrant une nouvelle fois au monde ce
que peuvent signifier les mots de
courage et de dignité.
Les crimes du
présent répètent jusqu’à la nausée ceux
du passé. La Nakba n’a pas cessé un seul
jour depuis 1948 : nous assistons,
encore et toujours, à la dépossession de
tout un peuple de sa terre ancestrale,
appuyée sur son nettoyage ethnique.
Les manifestants
commémoraient, comme chaque année, la « Journée
de la terre ». Celle-ci a été
instaurée à l’occasion du meurtre par
Israël, le 30 mars 1976, de six
Palestiniens citoyens d’Israël, à
l’occasion de manifestations contre la
confiscation illégale de terres
palestiniennes. La « Grande
Marche du Retour » (retour dont le
droit est garanti par la
résolution n° 194 de l’ONU), cette
année, visait aussi à protester contre
les conditions de vie inhumaines
auxquelles sont soumis les Palestiniens
dans le ghetto de Gaza et à rappeler
qu’ils restent debout derrière leurs
barbelés.
Il ne suffit plus,
aujourd’hui, de croire le crime assez
grand pour qu’enfin « les choses
bougent ». Dès le samedi 31 mars, les
Etats-Unis semblent avoir adopté une
stratégie dilatoire à l’ONU pour éviter
une résolution condamnant le massacre.
L’ultime tragédie de Gaza rend donc plus
hypocrite que jamais l’opposition au
mouvement Boycott, Désinvestissement,
Sanctions (BDS). Lancé en 2005 par 170
organisations de la société civile
palestinienne, BDS s’est développé à
grande vitesse depuis lors, au point de
devenir le plus important mouvement
international pour les droits de l’homme
et les droits civiques.
C’est cette lutte
qu’il faut intensifier, car elle
apparaît aujourd’hui comme la
seule réponse pouvant mettre un terme à
la politique d’annexion et d’apartheid
conduite par l’Etat d’Israël.
Association des
Universitaires pour le Respect du Droit
International en Palestine (AURDIP)
Le sommaire
des communiqués
Les dernières mises à jour
|