Communiqué
Vote historique à l’ONU
contre le blocus imposé à Cuba
André Chassaigne
Jeudi 27 octobre 2016
André
Chassaigne
Président du Groupe
d’amitié France-Cuba
de l’Assemblée nationale
http://www.andrechassaigne.org/Vote-historique-a-l-ONU-contre-le.html
Paris, le 27 octobre 2016
Le 26 octobre 2016, la communauté
internationale a une nouvelle fois
réclamé la levée du blocus imposé à Cuba
depuis 1960. Pour la vingt-cinquième
fois consécutive, 191 nations sur 193
représentées à l’Assemblée générale des
Nations unies ont approuvé la résolution
présentée par Cuba exigeant la fin des
sanctions économiques anachroniques,
cruelles et illégales qui portent
gravement préjudice à la population de
l’île.
Pour la première fois depuis 1992 –
année de la présentation initiale de la
résolution intitulée « Nécessité de
mettre fin au blocus économique,
commercial et financier imposé par les
Etats-Unis d’Amérique à Cuba » – aucun
pays ne s’est opposé au texte. En effet,
les Etats-Unis et Israël, qui avaient
toujours rejeté le texte, ont choisi de
s’abstenir au moment du vote.
Il convient de saluer cette décision du
Président Barack Obama qui va dans le
sens de l’histoire et qui reconnaît
ainsi le caractère inique et désuet des
sanctions imposées aux Cubains depuis
plus d’un demi-siècle. Rien ne saurait
justifier l’imposition de souffrances à
une population qui a toujours aspiré à
entretenir des relations cordiales et
pacifiques – basées sur l’égalité
souveraine, la réciprocité et la
non-ingérence dans les affaires internes
– avec tous les peuples du monde, y
compris celui des Etats-Unis.
Le 14 octobre 2016, la Maison-Blanche a
annoncé une nouvelle série de mesures
destinées à alléger certaines
restrictions imposées à Cuba, qui font
suite à l’annonce historique du 17
décembre 2014 d’établir un dialogue avec
La Havane. Il s’agit là d’un pas
constructif même si la portée en est
très limitée.
Aucune normalisation des relations entre
Cuba et les Etats-Unis ne pourra avoir
lieu tant que les sanctions économiques,
qui constituent le principal obstacle au
développement de l’île, seront en
vigueur. Les différends ne peuvent être
résolus que par la diplomatie et le
dialogue et non par l’imposition de
mesures coercitives qui infligent
souffrances et privations à la
population civile. Il revient donc au
Président Obama, en tant que chef du
pouvoir exécutif, et au Congrès des
Etats-Unis de mettre un terme définitif
au blocus contre Cuba.
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