Communiqué
Ahed et Nariman Tamimi libérées !
ENFIN !
AFPS
Dimanche 29 juillet 2018
Cette jeune palestinienne qui a fêté ses
17 ans dans les geôles israéliennes
n’aurait jamais dû connaitre la prison.
Mais elle vit sous occupation militaire
israélienne comme tous les Palestiniens
de Cisjordanie, de Gaza et de
Jérusalem-Est.
Ahed est de la trempe de celles et ceux
qui ne courbent pas l’échine sous le
poids de l’occupation. Comme sa famille,
comme les habitants des villes et
villages palestiniens, comme la jeunesse
de Jérusalem-Est, comme la population de
Gaza, elle résiste à l’occupation et à
la colonisation. Elle est le symbole de
la jeune génération de résisant.es
palestinien.nes, déterminée à faire
valoir ses droits et à en finir avec
l’occupation, à le faire par des moyens
non violents, face à une armée toujours
plus meurtrière comme on le voit à Gaza
depuis le début de la grande marche du
retour.
Que demandent-ils.
Leurs droits, rien que leurs droits mais
tous leurs droits et en premier celui de
vivre libre sur leur terre ! Ce qui
signifie la fin de l’occupation, la fin
de la colonisation, la levée du blocus
de Gaza, l’application du droit au
retour des réfugié.es palestinien.nes
mais aussi la libération de tous les
prisonniers politiques palestiniens.
Elle avait été
arrêtée comme des centaines d’autres
dans les jours et les semaines qui ont
suivi la « reconnaissance » par Trump de
Jérusalem comme capitale d’Israël, une
complicité affichée avec la violation du
droit international qui avait entrainé
une vague de protestation suivie d’une
terrible répression en Palestine
occupée. Devenue bien malgré elle une
« icône » de la résistance palestinienne
elle avait permis de faire la lumière
sur cette résistance populaire mais
aussi sur les plus de 6000 prisonniers
politiques palestiniens enfermés dans
les geôles israéliennes en violation du
droit international.
Devant le tribunal
militaire elle a déclaré : « Il n’y a
pas de justice sous occupation ».
Comment pourrait-on effectivement
qualifier de justice ce que l’armée
israélienne fait subir à celles et ceux
qui ne font rien d’autre que d’exercer
leur droit à résister à la puissance
occupante ? Quand une enfant de 16 ans
est considérée comme une terroriste et
est condamnée à 8 mois de prison parce
qu’elle demande à des soldats de sortir
de chez elle que doit-on dire ? Quand 8
mois, c’est un mois de moins que la
peine qu’a effectué Elor Azaria, ce
Franco-israélien condamné pour le
meurtre d’un Palestinien gisant à terre
inanimé, on prend la mesure du « deux
poids deux mesures » qui est la
« règle » sur cette terre.
Non, il n’y a pas
de justice sous occupation et
l’arrestation de Ahed avait entrainé une
très grande mobilisation dans le monde
entier pour exiger sa libération. Nous
nous associons à la fête pour la
libération de Ahed et de sa mère Nariman ;
comme elles, nous nous inclinons devant
la mémoire des manifestants assassinés ;
et avec elles nous rappelons qu’ils sont
encore plus de 6000 prisonniers
politiques palestiniens enfermés dans
les prisons israéliennes, 6000 dont près
de 300 mineurs et près de 450 en
détention administrative c’est-à-dire
détenus sans aucun chef d’inculpation,
442 précisément, dont la députée Khalida
Jarrar et notre compatriote Salah
Hamouri détenu depuis bientôt une
année ! Ils sont le symbole de
l’oppression subie par le peuple
palestinien, ils doivent être libérés !
Il n’y a jamais eu de règlement de
conflits sans, en préalable, la
libération des prisonniers politiques.
Tout règlement de la question
palestinienne passe en effet par leur
libération, à commencer par celle des
enfants. En attendant, Ahed l’a déclaré
à sa libération « La résistance continue
jusqu’à ce que l’occupation prenne
fin ».
29 juillet 2018
Le Bureau national de l’AFPS
Le sommaire
des communiqués
Le
dossier BDS
Le dossier Salah Hamouri
Les dernières mises à jour
|