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Communiqué de l'AFPS
Pour donner une chance à la paix, le France peut agir
Lundi 27 septembre 2010
Plus personne ne le nie : la colonisation par
Israël de la Cisjordanie occupée, tandis que se poursuit le
siège de la population palestinienne de la bande de Gaza, est le
principal obstacle à la paix. Non seulement elle viole en
permanence le droit international en toute impunité depuis des
décennies, mais elle rend impossible l’édification d’un État
palestinien indépendant et viable. Elle est également le signe
de l’absence de sérieux des dirigeants israéliens dans la
négociation avec la partie palestinienne : ils n’ont pas la
volonté d’aboutir enfin à un accord de paix fondé sur le droit
international, voire ils ont la volonté... de ne pas aboutir… Il
est donc urgent d’y mettre un terme pour donner une chance à la
paix.
Hier, 26 septembre, expirait le « moratoire »
sur les constructions illégales de colonies en territoire
palestinien, lequel n’a consisté en réalité qu’en un gel très
partiel. Il n’a concerné en effet, en dépit là encore du droit
international, ni Jérusalem, ni les infrastructures au sein des
colonies existantes, ni les constructions en cours.
Selon le mouvement israélien « La Paix
Maintenant », les statistiques officielles montrent une hausse
de 33 % des mises en chantier dans les colonies au quatrième
trimestre 2009 par rapport au troisième trimestre (de 447 à
593). Et l’organisation pacifiste estime que le « gel » n’a pas
empêché le nombre de constructions dans les colonies de croître
plus vite que le bâtiment en Israël. Jérusalem, qui doit devenir
la capitale des deux États, Palestine et Israël, est
particulièrement visée, mais pas seulement.
Ce lundi matin, les constructions ont repris
dans ces colonies illégales. Soutenus par des militants du
Likoud, le parti du Premier ministre israélien Benyamin
Netanyahu, et par les alliés les plus extrémistes de celui-ci au
gouvernement, tel Avigdor Lieberman, les colons se disent prêts
à relancer massivement la colonisation, comme une vaste
provocation dont les conséquences seraient tragiques.
La France, l’Union européenne, qui prétendent
jouer un rôle politique pour la paix au Proche-Orient et qui ont
reconnu la nocivité de la colonisation, ont les moyens d’imposer
son arrêt total par des pressions économiques, politiques et
diplomatiques sur Israël. Il est temps de ne plus cautionner la
colonisation. Il est temps de mettre un terme à l’impunité. Il
est temps de sanctionner les violations du droit international.
Il est temps de suspendre l’accord d’association entre l’UE et
Israël tant que ce dernier ne respecte pas le droit. Imposer le
droit international, seul garant d’une paix pérenne, c’est
donner, précisément, une chance à la paix.
A Paris, le 27 septembre 2010.
AFPS
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