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L’agression israélienne contre Gaza doit cesser immédiatement

Les dirigeants israéliens ont de nouveau choisi l’escalade en Palestine occupée et en particulier dans la bande de Gaza.

Depuis le 16 mai, plus de quarante Palestiniens, dont plus de 10 civils, ont été tués

par les frappes aériennes des F-16 de la sixième armée du monde, tandis que des incursions de blindés ont eu lieu dans le Nord et que les navires de guerre israéliens s’attaquent aux bateaux des pêcheurs palestiniens.

Le 20 mai à Gaza, 8 membres d’une même famille ont péri sous les coups des avions de chasse de l’occupant qui visaient un député du Hamas - élu lors d’une élection démocratique et transparente. Victimes civiles. 4 militants du Jihad islamique ont été abattus le lendemain, quand un missile a frappé leur voiture. Assassinat ciblé, en totale violation de tout le droit humanitaire de la guerre.

Les F-16 et les drones israéliens survolent et menacent le bâtiment du gouvernement palestinien à Gaza, gouvernement d’union nationale qui répond pourtant aux exigences de la communauté internationale.

Durant de longs mois, les organisations de la résistance palestinienne à Gaza ont respecté la trêve, malgré de nombreuses provocations des forces d’occupation. Notamment celles qui, au prix de dizaines de morts et de destructions meurtrières d’infrastructures civiles, sont venues frapper la population palestinienne à chaque fois que les différentes composantes politiques palestiniennes étaient proches d’un accord sur la base du document des prisonniers » négocié notamment grâce à la détermination du député emprisonné Marwan Barghouti.

Il s’agirait aujourd’hui, avance le gouvernement israélien, de riposter aux tirs de roquette contre le sud d’Israël. Il est vrai que ces tirs de roquettes artisanales ont repris avec régularité depuis quelques semaines.

Quand les organisations palestiniennes se sont accordées pour déclarer une trêve, Israël a refusé de l’étendre à la Cisjordanie, refusant de facto de reconnaître l’unicité territoriale de la Palestine, multipliant au contraire ses efforts pour la morceler. Les attaques, invasions, incursions, campagnes d’arrestations, démolitions de maisons, violence des colons et vols de terre se sont poursuivis quotidiennement en Cisjordanie.

Les combattants de la résistance, affirmant qu’il était temps de mettre un terme à quarante ans d’occupation, ont plusieurs fois répété que si les autorités israéliennes ne mettaient pas fin à cette violence coloniale, les tirs de Qassam reprendraient.

De fait, la violence de l’occupant ne s’est pas relâchée, et ils ont repris....

Après avoir été kidnappés, arrêtés, illégalement détenus, les dirigeants palestiniens sont maintenant directement menacés de mort par le gouvernement israélien. C’est le cas spécifiquement d’Ismaïl Haniyeh, Premier ministre dont le mouvement Hamas est venu aux affaires après des élections exigées et reconnues par la communauté internationale, ou de Meshal, dirigeant du Hamas exilé à Damas. Si la stratégie, totalement illégale, d’assassinats ciblés n’est pas nouvelle, il s’agit aujourd’hui explicitement de diviser les Palestiniens et leurs représentants en désignant une partie d’entre eux comme cibles, de faire éclater le gouvernement d’union nationale, de faire imploser les institutions palestiniennes, de ruiner tout espoir d’unité palestinienne sur les bases claires qui sont celles du « document des prisonniers » et de l’accord de La Mecque salué par l’Union européenne et la France, et partant de ruiner tout espoir de négociation et de paix.

Aujourd’hui les autorités palestiniennes et les organisations de la résistance proposent à Israël une trêve globale et réciproque sur l’ensemble de la Palestine, tandis que la Russie proteste contre la violence de l’attaque israélienne et que l’Arabie saoudite appelle la communauté internationale à intervenir.

L’Union Européenne, et la France en particulier, ont un rôle à jouer pour mettre un terme à cette escalade qui menace non seulement tout espoir de négociation et de paix, mais aussi tout espoir de stabilité dans l’ensemble de la région.

Il faut d’abord protéger la population palestinienne, par l’envoi d’une force internationale de protection.

Il faut ensuite encourager le gouvernement palestinien qui, en dépit de la violence de l’occupation, de l’étouffement économique et de l’impasse politique, a fait le choix de l’accord de La Mecque et de la proposition de paix globale de Riyad.

Il est donc urgent d’en prendre acte. Urgent également de lever les sanctions économiques et financières imposées à la partie palestinienne, c’est-à-dire à la partie sous occupation, et à elle seule, sanctions injustes qui non seulement étouffent la population et menacent la pérennité des institutions palestiniennes, mais laissent la partie occupante dans l’impunité la plus totale.

Il est urgent de reconnaître le gouvernement d’union nationale palestinien.

L’AFPS demande instamment

 au gouvernement français nouvellement élu de faire immédiatement pression sur le gouvernement de Tel-Aviv afin qu’il mette fin à cette nouvelle agression et aux assassinats extra- judiciaires illégaux et demande en conséquence que des sanctions soient imposées à Israël tant que cet Etat violera le droit international et les Conventions dont il est pourtant signataire.

au gouvernement français d’intervenir pour l’envoi d’une force de protection du peuple palestinien, à sa demande, sous direction des Nations unies

au président français d’user de toute son influence pour que l’Union européenne prenne des mesures à cet effet.

 au président français d’assumer ses déclarations sur le droit des peuples à la résistance contre l’occupation et d’exiger aussi d’Israël la libération des quelque 10 000 Palestiniens détenus illégalement dans les prisons israéliennes.

au gouvernement français de reconnaître le gouvernement palestinien, rétablir l’aide financière directe aux institutions palestiniennes légitimes et d’agir en ce sens auprès de ses partenaires, notamment européens.

L’AFPS exige ,

après 40 ans d’occupation de la Palestine par Israël, la fin des attaques israéliennes contre la population de Gaza, la fin de l’occupation de Jérusalem et du reste de la Cisjordanie et la création trop longtemps repoussée de l’Etat palestinien, viable et souverain, sur les lignes de 67, avec Jérusalem-Est pour capitale.

Paris, le 22 mai 2007



Source : AFPS


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