Communiqué
Que vaut la vie d’un Palestinien
pour la justice israélienne ?
AFPS
Mercredi 22 février 2017
Bien peu de chose, pour ne pas dire à
peu près rien. C’est en tout cas ce que
nous dit la sentence prononcée à
l’encontre d’Elor Azaria, soldat
franco-israélien qui vient d’écoper de
18 mois de prison pour avoir achevé un
Palestinien blessé et allongé à terre.
C’était à Hébron, le 24 mars 2016, ville
palestinienne emblématique de
l’occupation et de l’apartheid
israélien. Un autre Palestinien présent
sur les lieux avait pu filmer la scène
et la vidéo de cette exécution de
sang-froid avait fait le tour du monde.
Elor
Azaria, consigné dans sa base et
bénéficiant de permissions de sortie, ne
devrait pas accomplir cette peine, mais
sera probablement amnistié comme l’a
demandé Netanyahou et comme le souhaite
la majorité de l’opinion israélienne.
Les
responsables de ce crime sont en fait à
chercher à la tête de l’appareil d’Etat
israélien. Ce sont eux qui ont
solidement installé dans la tête des
soldats que la vie d’un Palestinien est
sans importance et les ont encouragés
« à tirer pour tuer »
comme l’a souligné Human Rights Watch.
Reste
une question qu’il faut oser poser. La
France peut-elle tenir la justice
israélienne pour quitte et faire comme
si ce soldat n’avait pas la nationalité
française ? Elle doit faire savoir aux
ressortissants français concernés,
soldats ou colons, qu’ils peuvent être
un jour amenés à répondre de leurs actes
devant la justice française.
Le
Bureau national
Le sommaire
des communiqués
Les dernières mises à jour
|