Communiqué de presse de l'AFPS
Gaza,
cible de la violence israélienne
Paris, 20 janvier 2008
Comme
chaque fois qu’on parle de paix au Proche-Orient, on assiste
dans les territoires palestiniens occupés à une nouvelle
escalade de la violence israélienne.
Entretenir la violence semble nécessaire à la
politique israélienne pour présenter les Palestiniens comme des
terroristes et les opérations militaires visant à écraser les
Palestiniens comme un combat contre le terrorisme.
Depuis la réunion d’Annapolis – « réunion
de paix » – ce sont 150 Palestiniens qui ont été
assassinés par l’armée d’occupation, la plupart dans la
bande de Gaza et parmi eux de nombreux civils et des enfants
(50%). Chiffres auxquels il convient d’ ajouter les malades - 70
– décédés parce qu’empêchés de franchir les passages
autorisés. On ne compte plus les blessés ni les destructions.
Le gouvernement israélien, après avoir déclaré
la bande de Gaza « entité hostile », lui livre
maintenant « une guerre sans limites et sans merci »,
pendant qu’Olmert et T.Livni prétendent mener des négociations
de paix avec l’Autorité palestinienne. Cette stratégie de
provocations – suivies de réactions - démontre une fois de
plus la volonté israélienne d’empêcher l’aboutissement de
tout pourparler de paix.
C’est ainsi qu’ après avoir effectué de
nombreux raids meurtriers cette semaine (37 morts dont des
enfants, en 5 jours), le gouvernement israélien a décidé de
fermer tous les passages avec la bande de Gaza.
Territoire minuscule, misérable et surpeuplé
où vivent - survivent - 1,5 millions de Palestiniens, la bande de
Gaza subit depuis des mois un blocus criminel de la part d’Israël :
tous les produits de première nécessité (lait, farine, médicaments,
sous-vêtements, carburant, électricité…) ne passaient plus
qu’au compte-goutte, désormais ils ne passent plus du tout. La
sécurité alimentaire et médicale n’est plus assurée. Il y a
pénurie d’eau potable, et même de cercueils…Même les
convois des Nations unies ne passent plus.
Le secrétaire général adjoint de l’ONU aux
affaires humanitaires dénonce le « caractère inacceptable
et moralement injustifiable » de cette décision.
Seuls passent les missiles, obus, tanks, F16,
drones israéliens.
Face à cette situation qui constitue une
violation grave des Conventions de Genève, du droit humanitaire,
et un crime de guerre, la France a appelé Israéliens et
Palestiniens « à la retenue », et G. Bush a qualifié
de « légitime défense », les raids de l’aviation
israélienne.
Les tirs de roquettes artisanales sur Sdérot
ne sauraient justifier qu’une population civile toute entière
soit prise en otage par un Etat surpuissant qui refuse depuis 60
ans d’appliquer le droit international
L’AFPS
condamne vigoureusement cette escalade criminelle
contre les civils palestiniens sans défense.
Elle demande instamment au président de la République
française et à son gouvernement d’intervenir fermement auprès
du gouvernement israélien pour qu’il mette fin immédiatement
à ses attaques contre la bande de Gaza.
Elle demande que cesse immédiatement le siège
meurtrier de Gaza.
L’AFPS demande que l’UE sanctionne l’Etat
israélien par la suspension des accords UE / Israël, conformément
à l’article 2 desdits accords, tant qu’il se rendra coupable
de violations du droit international.
Elle demande - une fois de plus - l’envoi
d’urgence d’une force d’interposition et de protection de la
population civile palestinienne, sous contrôle des Nations unies.
AFPS, Paris, 20
janvier 2008
Association France Palestine Solidarité
21 ter rue Voltaire
75011 Paris France
0143721579
E-mail : afps@france-palestine.org
Site : www.france-palestine.org
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