Communiqué
Georges Ibrahim
Abdallah, militant communiste libanais,
engagé pour la cause palestinienne, est
emprisonné en France depuis 35 ans !
AFPS
Vendredi 18 octobre 2019
Acharnement
judiciaire ou acharnement politique ?
Condamné en 1984
pour détention de faux papiers, Georges
Ibrahim Abdallah a été renvoyé devant
les tribunaux spéciaux en 1987 pour
complicité dans les attentats des FARL
(Fractions armées révolutionnaires
libanaises dont il était membre), et
condamné à la prison à perpétuité.
Faut-il rappeler
que cette condamnation à la plus lourde
peine du code pénal français ne repose
sur aucune charge directe mais sur une
complicité présumée d’homicide
volontaire suite à la revendication par
les FARL de l’assassinat de deux
responsables israélien et américain des
services de renseignements en poste dans
l’Hexagone et à la découverte d’armes
dans un logement loué au nom de Georges
Ibrahim Abdallah ?
A ce jour, il
est toujours détenu à la prison de
Lannemezan.
Il est
juridiquement libérable depuis 1999, à
l’issue d’une période de sûreté de
quinze ans. La juridiction de
l’application des peines s’est prononcée
deux fois pour sa libération. Alors que
la première fois en 2003 la cour d’appel
a annulé cette décision, elle l’a validé
en 2013. Mais cette décision n’a jamais
été appliquée suite à des pressions des
USA et d’Israël.
Citons les
déclarations d’Yves Bonnet, responsable
en 1984 de la sécurité intérieure
française (D.S.T), puis député UDF,
s’insurgeant dans des déclarations
publiques (Interview au "Courrier de
l’Atlas" le 17 février 2016) contre le
maintien en détention d’un militant
politique au motif de complicité dans
l’assassinat des deux responsables de
services de renseignements étrangers,
dans un contexte où les armées
israéliennes et américaines étaient
considérées comme forces d’occupation au
Liban lors de l’invasion du sud - Liban
par Israël (fin des années 70 et début
des années 80).
« Georges
Ibrahim Abdallah n’a plus rien à faire
en prison »
(Yves Bonnet en 2016)
Ces faits, ces
déclarations, démontrent que ce sont
bien des raisons d’État qui condamnent
ce prisonnier à une perpétuité réelle :
« Nous avons la peine perpétuelle
réelle en France avec Georges Ibrahim
Abdallah », déclarait même
Jean-Claude Urvoas, alors ministre de la
Justice, sur les ondes de France Inter
le 31 mars 2016.
Les interférences
étrangères dans les affaires internes
d’un pays, du fonctionnement de sa
justice, ne sont certes pas rares.
Mais nous n’acceptons pas l’application
en France d’une perpétuité réelle, le
refus de fait de toute libération
conditionnelle, la seule perspective
pour ce résistant politique d’une mort
en détention, pour complaire à des États
qui ne sont pas les nôtres.
Georges Ibrahim
Abdallah ne doit pas mourir en prison.
Liberté pour Georges Ibrahim Abdallah !
Le Bureau national
de l’AFPS
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