Communiqué
Jérusalem : l’apartheid pour les nuls
AFPS
Photo :
Olivier Fitoussi, Haaretz
Mardi 15 janvier 2019
Le 10 janvier, une nouvelle route de
l’apartheid était inaugurée en
Cisjordanie occupée, au Nord Est de
Jérusalem. Cette situation n’est pas
nouvelle : les routes réservées aux
colons et à l’armée, les tunnels ou les
routes enfermées entre des murs ou des
rangées de barbelées sont monnaie
courante en territoire palestinien
occupé. C’est ce qui avait fait dire à
Desmond Tutu que l’apartheid israélien
était plus violent que celui qu’ils
avaient connu en Afrique du Sud.
La route inaugurée le 10 janvier prend
un caractère particulièrement outrancier
et révoltant : les deux portions sont
attenantes mais sont séparées sur toute
leur longueur par un mur de béton
surmonté d’une clôture. Mais la
séparation ne s’arrête pas là : la route
réservée aux véhicules israéliens permet
de se rendre sans entrave à Jérusalem.
La partie autorisée aux Palestiniens est
brusquement fermée, leur interdisant
l’accès à Jérusalem.
Pour qui n’aurait
pas compris ce qu’est l’apartheid
israélien, cette route en est
malheureusement une scandaleuse
illustration.
Le 19 juillet, la
Knesset votait une loi fondamentale,
dite loi sur l’État-nation du peuple
juif, qui grave dans le marbre les
politiques d’apartheid envers les
Palestiniens d’Israël. L’apartheid
israélien concerne bien tous les
Palestiniens où qu’ils vivent. Cette loi
a fait également de la colonisation une
valeur nationale de l’État d’Israël tout
en rendant de plus en plus illusoires
les valeurs démocratiques affichées par
celui-ci.
La route 4370 fait
partie des nombreuses infrastructures
construites par Israël pour permettre
aux colons de rejoindre Jérusalem-Ouest
sans être « embarrassés » par la
présence des Palestiniens.
Renforcement de la
colonisation en Palestine occupée,
politique d’apartheid envers les
populations palestiniennes, cette route
est le symbole de ce qui ne doit plus
durer en Palestine. Comment expliquer le
silence assourdissant de la France suite
à l’inauguration de cette route ?
Ce type de réalité
révoltante ne peut que motiver encore
davantage l’AFPS à continuer ses actions
pour la défense des droits des
Palestiniens, contre la colonisation et
l’apartheid, notamment à travers la
campagne BDS – boycott,
désinvestissement, sanctions – et
particulièrement la campagne pour que
l’Eurovision n’ait pas lieu au pays de
l’apartheid.
Le Bureau national
15 janvier 2019
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