Communiqué
71 ans après, la Nakba continue :
protection du peuple palestinien !
AFPS
Lundi 13 mai 2019 Le
15 mai est un jour funeste pour les
Palestiniens. C’est l’anniversaire de la
Nakba : la catastrophe. La création de
l’État d’Israël a été accompagnée, tout
au long de l’année 1948, par la
destruction de plus de 500 villages en
Palestine, par des massacres, par des
déplacements forcés de population, par
l’expulsion de plus de 800 000
Palestiniens de leur terre natale.
La Nakba est un
processus de dépossession qui, 71 ans
après, se poursuit. Chaque jour, le
peuple palestinien – qu’il vive en
Israël, en exil ou en territoire occupé
- est victime de la politique
d’apartheid, d’occupation et de
colonisation de l’État d’Israël.
Arrestations arbitraires, maisons
détruites, populations déplacées, terre
confisquée, colonisation galopante,
répression sanglante, culture niée et
annihilée : c’est la société
palestinienne dans toutes ses
composantes que l’État d’Israël souhaite
voir disparaitre de la carte.
Pour bien
l’affirmer, Trump et Netanyahou, qui
bafouent en toute impunité le droit
international, ont pris en 2018 deux
décisions emblématiques : le transfert
de l’ambassade des États-Unis à
Jérusalem, au mépris de toutes les
résolutions de l’ONU, et la loi dite
« État-nation du peuple juif » qui
officialise la politique d’apartheid
menée par l’État d’Israël.
Dès le mois de juin
prochain, Trump s’apprête à dévoiler ce
qu’il appelle le plan du siècle – en
fait le plan de l’extinction des droits
nationaux du peuple palestinien – et
Netanyahou prépare l’annexion d’une
importante partie du territoire
palestinien occupé.
Qui les arrêtera ?
Le 11 mai a marqué
les 70 ans de l’admission à l’ONU de
l’État d’Israël. Comment justifier que
70 ans après, l’État de Palestine n’y
soit qu’un simple État observateur ?
Comment justifier que la France ne l’ait
toujours pas reconnu ? Face au déni du
droit et à la menace majeure que
constituent le plan Trump et les projets
d’annexion par Israël, la France ne doit
plus tergiverser : elle doit reconnaître
immédiatement l’État de Palestine. C’est
ce que les militants de l’AFPS ont
affirmé ces derniers jours en allant à
la rencontre de la population et en
s’adressant aux parlementaires pour que
le président de la République prenne
cette décision forte, décision qui
grandira la France et sera suivie par la
reconnaissance de la Palestine par
plusieurs autres États européens.
Plus de 70 ans
après, le processus de dépossession du
peuple palestinien est toujours à
l’œuvre : il doit cesser ! Netanyahou,
fort du soutien indéfectible de Trump,
ne s’arrêtera que si la communauté
internationale lui dit : STOP !
La communauté
internationale – parmi laquelle la
France et l’Union européenne – doit
faire preuve de responsabilité et
apporter concrètement sa protection au
peuple palestinien. Cela passe par des
sanctions contre Israël tant que cet
État ne respectera pas le droit
international.
Le Bureau
national de l’AFPS
13 mai 2019
Photo :
Destruction de maison à Jérusalem. AFPS
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